Les Ulis École, précédemment nommées CLIS, ont pour vocation d’accueillir des élèves handicapés dans des écoles ordinaires afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire. Elles ont été créées par la circulaire n° 91-304 du 18 novembre 1991, abrogée et remplacée par les titres III et IV de la circulaire n° 2002-113 du 30 avril 2002, elle-même abrogée et remplacée par la circulaire n° 2009-087 du 17 juillet 2009, à son tour abrogée et remplacée par la circulaire n° 2015-129 du 21 août 2015. C'est cette dernière circulaire, le seul texte réglementaire actuellement en vigueur, qui a rebaptisé Ulis École les anciennes CLIS.
Il existait quatre types de CLIS, différenciées en fonction du handicap des enfants accueillis. Les CLIS 1 accueillaient des enfants présentant des troubles importants des fonctions cognitives. Les CLIS 2 accueillaient des enfants présentant une déficience auditive grave ou une surdité. Les CLIS 3 accueillaient des enfants présentant une déficience visuelle grave ou une cécité. Les CLIS 4 accueillaient des élèves présentant une déficience motrice. La nouvelle circulaire supprime l’institutionnalisation de ces différentes classes et donne tout pouvoir aux autorités académiques pour gérer ces différenciations. On peut supposer que, “sur le terrain”, comme on dit, on va voir se multiplier les Ulis polyvalentes, “plutipotentes” comme l’a écrit un des mes correspondants à l’humour grinçant : tellement plus pratique pour “maximiser la gestion des effectifs” ! Surtout en milieu rural, bien entendu.
Créées en 1991, sous leur ancienne appellation de CLIS, souvent présentées comme une innovation, ces classes spécialisées reprennent en réalité le projet qui avait été à l’origine de la création des classes de perfectionnement par la loi de 1909. De plus, pour ce qui est des handicaps sensori-moteurs, il s’est seulement agi le plus souvent de rebaptiser des classes pré-existantes, parfois depuis des décennies, presque toujours avec une fragilisation ou une disparition de l’adossement de ces classes à des établissements spécialisés.