Historique
L’Institut National des Jeunes Sourds (INJS) de Paris est la plus ancienne
institution d’enseignement pour jeunes handicapés du monde, tous handicaps confondus, même si des
institutions éphémères l’ont précédé. Il découle d’une école
fondée en 1770 par l’abbé
Charles-Michel de l’Épée. Son établissement sera confié
après sa mort à l’abbé Sicard. La Constituante, par décrets des 21 et 29 juillet 1791,
en fera un établissement public d’État, l’Institut des sourds de naissance. Cette décision
assurera sa pérennité et en fera le creuset, en France et au-delà, de la scolarisation adaptée des
sourds et malentendants.
L’Institut National des Jeunes Aveugles découle lui d’une
école pour aveugles fondée à Paris en 1784 par
Valentin Haüy, aveugle lui-même. Il deviendra lui aussi
un établissement public par décision de la Constituante, par le décret du 28 juillet 1791. Cette nationalisation
assurera sa pérennisation et en fera le creuset déterminant de la scolarisation adaptée des aveugles et malvoyants.
C’est dans le cadre de cet institut que sera mise au point l’écriture braille. Aveugle lui-même depuis
l’âge de trois ans, Louis Braille entre à 8 ans dans cet institut, où il sera nommé professeur
en 1828 et où il exercera jusqu’à sa mort.

Créée en 1786 par Monseigneur Champion de Cicé,
archevêque de Bordeaux, sur le modèle conçu à Paris par l’abbé de l’Épée, l’Institution des Sourds et Muets de
Bordeaux est transformée en établissement national par un décret de la Convention Nationale du 12 mai 1793.

L’INJS de Chambéry découle de deux
institutions, une école pour jeunes filles sourdes fondée en 1840 par M
lle Barthélémy,
et une école pour garçons sourds fondée en 1842 et confiée 1845 aux Frères des Écoles Chrétiennes.
En 1846, le roi Charles Albert de Savoie fusionne ces deux écoles et place l’institution ainsi constituée sous sa
protection en tant qu’Institution Royale. Après le rattachement de la Savoie à la France en 1860, Napoléon III,
en 1861, transforme l’institution en Institut Impérial, établissement général de bienfaisance et
d’utilité publique. En 1870, suite à la proclamation de la République, l’Institut devient
Institut National de Sourds Muets.

L’INJS de Metz dérive de la création, en 1875, alors que
la ville était allemande, de l’Institution impériale de sourds-muets. Metz redevenue française en 1918,
cet éatblissement devien l’Institution de sourds-muets de Metz. Ce n’est qu’en 1960 que le ministère
de la santé lui confère son caractère national en en faisant l’Institut National de Jeunes Sourds de Metz.