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Un texte d’Eugène Michel
 

Parler est une conquête perpétuelle car il s’agit d’une acquisition épigénétique. L’apprentissage s’effectue par imprégnation maternelle, familiale et sociale au moment de la prolifération neuronale. Parler n’est possible que si l’on reçoit une parole d’abord affective, puis ludique, puis utilitaire, et que l’on est encouragé à l’imitation exploratrice.

Décalages de langues, autorités excessives, dominations et répressions, monopoles du langage font que la parole reste le plus souvent sous-employée. L’art de la conversation vers tous les registres possibles (transmission, appréciation, narration, jeu, analyse, débat, extrapolation, etc.) progresse très lentement à travers le monde.

J-M. Hombert, linguiste, et G. Lenclud, anthropologue, ont publié un ouvrage passionnant de plus de 500 pages pour essayer de déterminer Comment le langage est venu à l’homme (Fayard, 2014). Les évolutions osseuses, ainsi que l’interprétation des objets fabriqués, aident à dater l’origine de la parole à partir de 100 000 ans avant notre ère.

Dans cet ouvrage, la question du passage du geste à la parole chez le jeune est étudiée. En milieu naturel, seuls les humains effectuent le geste d’ostension, c’est-à-dire de pointer du doigt, qui « paraît être le moyen privilégié d’apprendre la référence d’un mot ou d’un signe. » (p. 237)

Si l’écriture individuelle se développe peu à peu, la parole individuelle est elle-même encore loin d’avoir atteint sa plénitude. Sans oublier l’accession au bilinguisme.

 
14 novembre 2016

 
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