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« S’il n’a pas le niveau en français, ça m’étonnerait qu’il puisse aller en inclusion en cours de maths ou de sciences ! » Voilà un propos tenu (2016) par un enseignant spécialisé en surdité à propos d’un jeune garçon sourd entrant en collège et pour lequel s’était posée la question de savoir quelles modalités de parcours de scolarisation allait lui être proposé à son entrée en 6ème.

Allait-on tenter le pari d’une scolarisation en classe de 6ème, avec un accompagnement quasi permanent (en dehors des cours de français, discipline dans laquelle il se trouvait effectivement en difficulté) d’accessibilité en langue des signes, réalisé par des enseignants spécialisés et des interfaces/interprètes en langue des signes dans la cadre d’une unité d’enseignement externalisée ?

Ou allait-on, parce qu’il avait des difficultés dans la maîtrise de la langue française (orale et écrite) l’extraire de la classe de 6ème pour lui faire bénéficier d’un enseignement spécialisé dans toutes les disciplines (sauf en EPS, Education physique et sportive) avec quelques autres jeunes sourds présentant des difficultés analogues ? Il faut toutefois noter, pour ce qui concerne la situation de ce jeune garçon, qu’à l’école élémentaire, il participait aux cours de mathématiques et d’histoire et géographie dans les classes de CM1 et CM2 de son école.

Ce propos est révélateur d’un certain nombre d’idées préconçues qu’on l’on trouve très fréquemment dans les représentations et les pratiques des enseignants spécialisés formés dans le domaine de la surdité.

 
Un texte de Jean-Yves Le Capitaine
10 novembre 2017

 
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