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Un texte d’Eugène Michel
 

La connaissance des conséquences psychologiques des traumatismes est récente. Plus une peur de mourir aura été intense, dans une sidération, plus ses effets seront graves : angoisses, culpabilités, dévalorisation de soi, pulsions agressives assaillent la victime. La honte et le silence frappent le traumatisé. Le déni de l’entourage était autrefois la règle, en particulier lorsque cela concernait les femmes et les enfants dans la vie quotidienne ou les hommes à la guerre.

Un traumatisme s’accompagne en toute logique d’un sentiment d’abandon : en effet, personne n’a empêché l’accident. On observera aussi une cristallisation dans le développement de la personne selon le moment du traumatisme. S’il survient dans l’enfance, dans l’adolescence ou dans la jeunesse : focalisation sur l’étape familiale, collective ou individuelle.

On ne voit pas trop d’autre solution thérapeutique que la narration précise des évènements auprès d’une écoute attentive, mais cette narration, comme dit Serge Tisseron, doit être menée avec précautions car elle peut réactiver la souffrance. Plus du temps aura passé après le traumatisme, plus la démarche sera difficile.

Avec de la persévérance, la « guérison » survient. Mais on peut supposer qu’il reste chez la victime une appréhension qui ombrage l’épanouissement. Les situations trop stressantes ou les éloignements pouvant faire évoquer l’abandon initial sont à éviter.

 
21 juin 2017

 
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