Nouvelle circulaire

[Pascal Ourghanlian]

Je me permets d'attirer votre attention sur la circulaire n° 2006-139 du 29 août 2006 http://dcalin.fr/textoff/segpa_2006.html qui vient de paraître et qui remplace celle de 1996 sans remettre en cause celles, pédagogiques, de 1998.

L'une des nouveautés, en direction des écoles primaires, est la manière dont doit être anticipée toute préconisation d'orientation (dès le CM1) et dont la famille doit être associée à cette dernière. Un calendrier très précis est désormais posé, dans lequel le rôle des psychologues scolaires est réaffirmé.

Attention : la CDOEA prononce l'orientation, mais c'est l'IA qui affecte. Dans le cas d'orientation vers les EGPA avec PPS associé (cas des élèves handicapés, donc), bien que les textes restent assez flous, un consensus semble se faire au sein des instances pour considérer qu'une décision de la CDAPH s'"impose" à la CDOEA.

[Debonne]

Une précision qui peut-être en a fait sursauter certains : Dans le texte de la ciculaire du 17/8/2006 (mise en œuvre du PPS), article 1.2.7, lors de la sortie d'un élève du système médico éducatif, la CDA peut décider une scolarisation en EGPA, l'autorité académique se chargeant de l'affectation. La loi du 11/02/2005 faisant sortir la difficulté scolaire du champ du handicap me paraît rapidement contournée ou du moins son esprit un peu bafoué. En tant que secrétaire CDO, je me retrouve gérant une simple chambre d'enregistrement pour un certain nombre d'élèves...

[Pascal Ourghanlian]

Bonsoir,

Dans ces cas précis, effectivement, la CDOEA peut apparaître comme une instance superfétatoire...

[Daniel Calin]

En tant que secrétaire CDO, je me retrouve gérant une simple chambre d'enregistrement pour un certain nombre d'élèves...

On peut effectivement voir cela comme ça. Mais, à vrai dire, c'est tout le système scolaire, SEGPA ou pas, qui se trouve dans votre position face à la CDAPH. Vous ne subissez, au fond, qu'une des multiples conséquences d'un des principes essentiels de la loi de 2005, qui a retiré pratiquement tout pouvoir aux acteurs du système scolaire en ce qui concerne la scolarisation des élèves handicapés !

[clairea]

Après avoir pris connaissance de ce texte, je vous fais partager quelques unes de mes interrogations concernant l'orientation en EGPA et le rôle du bilan psychologique (avec données psychométriques est il précisé).

Les critères d'orientation vers la SEGPA semblent d'ordre scolaire et concernent les compétences acquises dans le socle commun.

Je n'ai pas lu un seul critère relevant de la compétence du psychologue et ignore finalement dans quelle optique devra être mené le bilan psychologique. Ce bilan est demandé avec une évaluation psychométrique mais ne serait-il pas plus logique alors de définir quelques critères au moins restrictifs en ce qui concerne l'efficience intellectuelle.
Pas question de faire du testing pour du testing.... et pour remplir de jolis dossiers..

Par ailleurs, je ne saisis pas la logique de l'intervention du psychologue bien avant le conseil des maîtres qui procédera ou non à la saisine de la CDO. (si je n'ai pas commis d'erreur de lecture).
Finalement, qui porte la demande alors de cette intervention du psychologue ?
Est-ce à dire que pour que le dossier soit constitué, l'instance de réflexion que sera le conseil des maîtres devra avoir en main des données psychologiques ? Très sincèrement, je ne pense pas qu'il soit souhaitable et respectueux du code de déontologie des psychologues et des familles, que les données du bilan psy soient présentées en conseil des maîtres.
Le secret partagé en CCPE et le regard professionnel des membres de ces commissions ne se retrouvera pas forcément en conseil des maîtres.


A quel moment et dans quel lieux (cadre), outre le premier travail réalisé en CM1, les familles seront elles associées à cette saisine de la CDO ? Elles ont un écrit à rédiger mais quand et où ce projet va-t-il être réflechi.

Et l'éternelle question de l'écrit du psychologue. Qui dans la CDO en sera destinataire, et quel destin aura cet écrit... ?
Ces simples " détails" me laissent une fois encore perplexe sur la place et le rôle du psychologue ...

A la fois mis en avant et en même temps un peu trop banalisé...