Intégration ?
Posté : 04 mai 2007 21:39
Ces derniers temps - est-ce la perspective de la fin de l'année et "l'heure des bilans" ? - je me trouve dans une situation bien inconfortable.
A examiner la situation de certains de mes élèves, à l'approche des synthèses et autres équipes de suivi, j'en arrive à la conclusion, pour un d'entre eux au moins, que l'UPI est maltraitante. Ce jeune - par ailleurs en IME - a obtenu sa place grâce au forcing de ses parents (lettre au ministre) et je crains de comprendre que le seul bénéfice qu'il tire de l'UPI est de faire plaisir à ses parents (c'est déjà ça, me direz-vous). Le temps passé au collège me parait être essentiellement source de souffrance. Pour ce jeune l'intégration n'est pas réalisée, ce lieu n'est même pas vecteur de socialisation et ses relations avec les collégiens vont de l'ignorance à la moquerie, en passant par l'effet mascotte et le mépris. On me rétorque qu'"il n'en souffre pas puisqu'il ne s'en rend pas compte". J'en doute. Je me sens complice de maltraitance.
Mais lorsqu'aux différents partenaires je dis la difficulté de ce jeune, et que peut-être sa place n'est pas au collège, je suis loin d'être entendue. Pire, je suis soupçonnée d'être réfractaire à la loi 2005, rejetante... Toutes choses qui par ailleurs me font penser qu'on ne pense déjà plus nos élèves en terme d'humains. Comment l'"intégration" pourrait-elle être source de souffrance puisqu'il a été décrété (légiféré) que c'était ce qu'il y a avait de mieux ?
Tout le chemin reste à faire...
A examiner la situation de certains de mes élèves, à l'approche des synthèses et autres équipes de suivi, j'en arrive à la conclusion, pour un d'entre eux au moins, que l'UPI est maltraitante. Ce jeune - par ailleurs en IME - a obtenu sa place grâce au forcing de ses parents (lettre au ministre) et je crains de comprendre que le seul bénéfice qu'il tire de l'UPI est de faire plaisir à ses parents (c'est déjà ça, me direz-vous). Le temps passé au collège me parait être essentiellement source de souffrance. Pour ce jeune l'intégration n'est pas réalisée, ce lieu n'est même pas vecteur de socialisation et ses relations avec les collégiens vont de l'ignorance à la moquerie, en passant par l'effet mascotte et le mépris. On me rétorque qu'"il n'en souffre pas puisqu'il ne s'en rend pas compte". J'en doute. Je me sens complice de maltraitance.
Mais lorsqu'aux différents partenaires je dis la difficulté de ce jeune, et que peut-être sa place n'est pas au collège, je suis loin d'être entendue. Pire, je suis soupçonnée d'être réfractaire à la loi 2005, rejetante... Toutes choses qui par ailleurs me font penser qu'on ne pense déjà plus nos élèves en terme d'humains. Comment l'"intégration" pourrait-elle être source de souffrance puisqu'il a été décrété (légiféré) que c'était ce qu'il y a avait de mieux ?
Tout le chemin reste à faire...