tout cela est certainement une question d'équilibre que je ne parviens pas à trouver pour l'instant
Vous avez tout dit
Sauf que, comme d'hab', c'est plus facile à dire qu'à faire
Parce que, T1, l'expérience de la classe ordinaire et les tours de main professionnels qui vont avec, par définition, vous ne les avez pas encore et que la spécificité (si elle existe) d'un enseignant spécialisé non plus...
Règle n° 1, donc : vous n'êtes pas dénué de bon sens, ni d'envies - n'hésitez pas à utiliser l'un et à suivre les autres.
Règle n° 2 : vous êtes dans une classe, il s'agit donc d'instaurer un cadre de classe, ce cadre qui contient et qui donne du sens - règles de vie (je préfèrerais dire "loi commune", mais je ne sais pas où vous en êtes de votre réflexion sur loi/règlement/règles), "quoi de neuf", bilan de la semaine, rôles et taches de chacun, etc.
Règle n° 3 : dans cette classe, il y a des élèves qui y ont été orientés selon des critères (j'espère) que vous devriez pouvoir vous faire communiquer (par l'ex-CCPE) et que vous allez pouvoir croiser avec vos observations/constats/évaluations.
Règle n° 4 : vous n'êtes pas seul (j'espère) : psy, référent, collègues, directeur, CPC, formateurs doivent pouvoir vous étayer, écouter vos difficultés et/ou vos interrogations.
Conseil n° 1 : pour chaque élève, vous allez pouvoir déterminer un projet individuel (congruant à son PPS, et tenant compte des temps d'intégration dans les classes ordinaires), l'ensemble de ces projets individuels vous permettant de définir un/des projet(s) de groupe, respectueux des parcours de chacun, mais qui permet d'utiliser une dynamique (le groupe est plus que la somme de ses parties). Le tout synthétisé par un projet de classe (congruent au projet d'école) pour lequel vous définissez un projet de fonctionnement (vos appuis à vous).
Conseil n° 2 : chacun, a priori, à un moment de la semaine, sur une activité, doit pouvoir travailler dans une classe "ordinaire" (même si ce n'est, dans un premier temps, qu'en EPS ou en musique - mais vous dites avoir des lecteurs...). Lorsque vous n'êtes plus que 8-9 (ou moins) dans la classe, vous pouvez avancer avec les plus fragiles.
Conseil n° 3 : depuis toujours, il existe des divergences d'appréciations entre formateurs et "terrain" - elles font presque partie du "jeu". Ce "jeu" se poursuit y compris dans les jurys puisque votre IEN et un de vos formateurs en font partie... Ne vous en préoccupez pas : réfléchissez ce que vous faites, préparez-vous à l'argumenter, montrez-vous ferme et souple dans vos convictions pédagogiques...
Conseil n° 4 :
est-il vraiment rassurant de ne faire que des choses connues ou maitrisées
Vous avez lu des choses sur Vygotski : faire avec aide juste au-dessus de ce qu'on sait faire seul pour le faire seul ensuite... Ayez toujours en tête cette grille empruntée au sémaphore de Bonjour et Lapeyre : 4. sans aide, sans difficulté, 3. sans aide, avec difficulté, 2. avec aide, sans difficulté, 1. avec aide, avec difficulté.
Bon courage, n'hésitez pas à revenir avec des questions encore plus précises ; sans être un inconditionnel de Descartes, il est parfois utile de "diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre"
