Bonsoir, je suis en classe d'adaptation (tous les élèves viennent de GS) et je travaille beaucoup sur les activités de structuration du temps (importance d'acquérir cette compétence pour favoriser les autres apprentissages).
Si vous avez des idées d'activités et surtout des références d'ouvrages plus théoriques à me communiquer je prends !!!
Merci bien et bravo pour ce site aux mille trésors.
Mémoire option E sur la structuration du temps
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Pascal Ourghanlian
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Je réponds "à la louche", plus parce que votre message m'intéresse que parce que j'ai des idées sur votre question...
Pour ma gouverne personnelle, pouvez-vous préciser votre situation (classe d'adaptation, élèves venant de GS) ?
Je ne sais pas si on peut évoquer la structuration du temps, hors contexte. Il y a tout ce qui à trait à l'organisation temporelle de la classe (rituels, emploi du temps, etc.) qui a beaucoup à voir avec l'organisation spatiale et, surtout, avec le déroulement des périodes d'apprentissage. En quoi le temps est un élément de l'apprendre, pas seulement parce qu'il faut du temps pour apprendre, mais aussi parce qu'apprendre, pour chacun, nécessite d'organiser dans le temps des séquences d'appropriation du savoir. De manière plus claire, si mes élèves ont à découvrir le principe alphabétique (objectif terminal), ils ont à entrer dans les activités que je vais avoir pensées pour eux pour tendre vers cet objectif, en gardant présent à l'esprit, tout à la fois, le but de la tâche qu'ils sont en train d'accomplir ET l'objectif de la séquence d'apprentissage. En d'autre termes, encore, ils doivent apprendre à planifier, donc à anticiper, donc à avoir, en permanence, un retour réflexif sur ce qu'ils font.
Alors on sort de ce qui fait les prémisses de votre question : un pré-requis qui serait une bonne structuration temporelle. La question du temps, me semble-t-il, n'est pas un pré-requis (sinon, pour certains gamins, jamais structurés dans le temps, les apprentissages seront toujours repoussés à plus tard...). Inextricablement, le temps est un élément de l'apprendre, qu'il y a lieu d'apprendre à gérer en même temps qu'on apprend - ce qui est difficile, et ne vous aide pas beaucoup...
Quelques références, chez les matheux : Brissiaud, livre du maître J'apprends les maths GS ; Boule, Jeux mathématiques et remédiation ; plus pas mal de documents intéressants en saisissant "structuration du temps" dans Google. Sans oublier Bachelard, évidemment, et Bergson pour les philosophes.
Mais attention : je crois vraiment qu'il vaut mieux faire une entrée par un contexte particulier et voir, dans ce contexte, comment l'élément "temps" influe sur l'apprentissage, plutôt que d'isoler la variable "temps" hors contexte.
Bon courage, et à bientôt de vous lire pour approfondir sur des questions plus précises.
Pour ma gouverne personnelle, pouvez-vous préciser votre situation (classe d'adaptation, élèves venant de GS) ?
Je ne sais pas si on peut évoquer la structuration du temps, hors contexte. Il y a tout ce qui à trait à l'organisation temporelle de la classe (rituels, emploi du temps, etc.) qui a beaucoup à voir avec l'organisation spatiale et, surtout, avec le déroulement des périodes d'apprentissage. En quoi le temps est un élément de l'apprendre, pas seulement parce qu'il faut du temps pour apprendre, mais aussi parce qu'apprendre, pour chacun, nécessite d'organiser dans le temps des séquences d'appropriation du savoir. De manière plus claire, si mes élèves ont à découvrir le principe alphabétique (objectif terminal), ils ont à entrer dans les activités que je vais avoir pensées pour eux pour tendre vers cet objectif, en gardant présent à l'esprit, tout à la fois, le but de la tâche qu'ils sont en train d'accomplir ET l'objectif de la séquence d'apprentissage. En d'autre termes, encore, ils doivent apprendre à planifier, donc à anticiper, donc à avoir, en permanence, un retour réflexif sur ce qu'ils font.
Alors on sort de ce qui fait les prémisses de votre question : un pré-requis qui serait une bonne structuration temporelle. La question du temps, me semble-t-il, n'est pas un pré-requis (sinon, pour certains gamins, jamais structurés dans le temps, les apprentissages seront toujours repoussés à plus tard...). Inextricablement, le temps est un élément de l'apprendre, qu'il y a lieu d'apprendre à gérer en même temps qu'on apprend - ce qui est difficile, et ne vous aide pas beaucoup...
Quelques références, chez les matheux : Brissiaud, livre du maître J'apprends les maths GS ; Boule, Jeux mathématiques et remédiation ; plus pas mal de documents intéressants en saisissant "structuration du temps" dans Google. Sans oublier Bachelard, évidemment, et Bergson pour les philosophes.
Mais attention : je crois vraiment qu'il vaut mieux faire une entrée par un contexte particulier et voir, dans ce contexte, comment l'élément "temps" influe sur l'apprentissage, plutôt que d'isoler la variable "temps" hors contexte.
Bon courage, et à bientôt de vous lire pour approfondir sur des questions plus précises.
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Pascal Ourghanlian
mémoire structuration du temps
Merci pour votre réponse si rapide....
J'apporte quelques précisions quant à ma situation de classe et le sujet de mon mémoire.
Je suis en classe d'adaptation (plutôt fermée car l'intégration partielle en CP est difficile à mettre en place avec les collègues de CP) et tous les enfants inscrits dans ma classe d'adaptation viennent de GS c'est-à-dire pas de maintien en GS justifiable mais pas prêt pour intégrer (en septembre dernier) un CP "ordinaire".
Mon constat de début d'année est que ces élèves-là ont du mal à se repérer dans la semaine, la journée etc... difficultés pour le langage d'évocation (vague idées de la succession de scènes dans l'histoire), voire de situation pour certains (comprendre une consigne complexe donc succession des actions)... pas d'ordre dans le récit (images séquentielles)... difficultés à reproduire un rythme (oral, musical, gestuel...), un algorithme quel qu'il soit...
Alors je me pose la question suivante : quels sont les enjeux des activités de structuration du temps en classe d'adaptation, en quoi ces activités favorisent-elles les apprentissages ?
La notion du temps étant déjà une notion complexe, peut-être que je complexifie ma tâche dans l'élaboration de ce mémoire
Merci de vos éclairages possibles
J'apporte quelques précisions quant à ma situation de classe et le sujet de mon mémoire.
Je suis en classe d'adaptation (plutôt fermée car l'intégration partielle en CP est difficile à mettre en place avec les collègues de CP) et tous les enfants inscrits dans ma classe d'adaptation viennent de GS c'est-à-dire pas de maintien en GS justifiable mais pas prêt pour intégrer (en septembre dernier) un CP "ordinaire".
Mon constat de début d'année est que ces élèves-là ont du mal à se repérer dans la semaine, la journée etc... difficultés pour le langage d'évocation (vague idées de la succession de scènes dans l'histoire), voire de situation pour certains (comprendre une consigne complexe donc succession des actions)... pas d'ordre dans le récit (images séquentielles)... difficultés à reproduire un rythme (oral, musical, gestuel...), un algorithme quel qu'il soit...
Alors je me pose la question suivante : quels sont les enjeux des activités de structuration du temps en classe d'adaptation, en quoi ces activités favorisent-elles les apprentissages ?
La notion du temps étant déjà une notion complexe, peut-être que je complexifie ma tâche dans l'élaboration de ce mémoire
Merci de vos éclairages possibles
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Pascal Ourghanlian
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Concernant votre structure : quel est le projet pour ces gamins l'an prochain ? Une entrée au CP ou une entrée en CE1 ? Si c'est en CE1, tout va bien. Si c'est en CP, c'était donc un maintien GS qui n'a pas dit son nom... Et "on" continue de faire n'importe quoi (rassurez-vous, vous n'êtes pas en cause, seulement l'institution en général, la toute puissance des instits en particulier). La circulaire de 2002, en prévoyant la possibilité de classes d'adaptation, ne prévoyait pas qu'elles deviennent des filières parallèles à la scolarisation ordinaire. Ou alors il fallait garder les classes de perf' (et le dire), ce qui n'est pas susceptible de me gêner (puisque j'en viens...) ! Questions subsidiaires : quel est le mois de naissance de vos élèves ? De quel "milieu" (CSP) viennent-ils ?
Pour votre mémoire : il me semble que les activités que vous décrivez vont dans le sens de ce que je souhaitais dire dans mon premier post. Travailler le rappel de récit, ou la production d'écrit par dictée à l'adulte, c'est contextualiser le travail sur la structuration du temps. Et ça fait le sujet d'un beau mémoire. Par contre, travailler la structuration du temps, en déclinant toutes les activités possibles dans ce domaine (rituels, emploi du temps, production d'écrit, mis en ordre d'images, etc.), ça fait "enfilage de perles", je veux dire listing d'activités, mises bout à bout, sans problématique, ni hypothèses - donc sans mémoire possible. Pour le rappel de récit et/ou la dictée à l'adulte, voir les références déjà données ici même.
Pour votre mémoire : il me semble que les activités que vous décrivez vont dans le sens de ce que je souhaitais dire dans mon premier post. Travailler le rappel de récit, ou la production d'écrit par dictée à l'adulte, c'est contextualiser le travail sur la structuration du temps. Et ça fait le sujet d'un beau mémoire. Par contre, travailler la structuration du temps, en déclinant toutes les activités possibles dans ce domaine (rituels, emploi du temps, production d'écrit, mis en ordre d'images, etc.), ça fait "enfilage de perles", je veux dire listing d'activités, mises bout à bout, sans problématique, ni hypothèses - donc sans mémoire possible. Pour le rappel de récit et/ou la dictée à l'adulte, voir les références déjà données ici même.
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Pascal Ourghanlian
Le devenir des enfants de ma classe d'adaptation est divers :
1) pour 4 d'entre eux je vise un CE1
2) 3 autres sont en attente d'une orientation dont une orientation quasiment certaine pour une CLIS (on m'a dit que la classe d'adapt était en attendant que... il faut savoir que cet élève a commencé un CP ordinaire pendant plus d'une période à la rentrée 2006 puis intégré cl adapt), pour un autre une demande d'hôpital de jour ou IME et pour le troisième limite de la déficience intellectuelle (a été testé en GS)
3) et pour les 2 autres en CP et je précise que pour l'un d'entre eux un maintien GS avait été décidé en CCPE en juin 2006 mais arrivé de Paris en Limousin en sept 06 il a été jugé "trop bon" pour rester en GS mais pas assez pour CP ordinaire et donc "hop" mis en cl adaptation... et pour le deuxième je reste persuadée qu'un maintien en GS aurait été mille fois plus profitable car il a tellement de pbs psy à régler qu'il n'est pas du tout dans les apprentissages et n'en donne aucun sens.
Le pb majeur, et particulièrement pour la rentrée 2006, c'est que les critères d'inscription en cl adaptation ne sont pas définis et c'est la dérive par rapport aux textes relatifs à ce mode de regroupement option E. Et je dois faire avec ça tout en suivant la formation CAPASH !!!
Quant à mon mémoire, d'après votre réponse, je ne suis pas dans une problématique si je pars des activités mises en place dans ma classe ?
opss
Je suis assez angoissée et déstabilisée car il est difficile de mener de front un mémoire, une classe que vous avez à mi-temps presque avec la formation CAPASH...
Merci pour votre aide précieuse.
1) pour 4 d'entre eux je vise un CE1
2) 3 autres sont en attente d'une orientation dont une orientation quasiment certaine pour une CLIS (on m'a dit que la classe d'adapt était en attendant que... il faut savoir que cet élève a commencé un CP ordinaire pendant plus d'une période à la rentrée 2006 puis intégré cl adapt), pour un autre une demande d'hôpital de jour ou IME et pour le troisième limite de la déficience intellectuelle (a été testé en GS)
3) et pour les 2 autres en CP et je précise que pour l'un d'entre eux un maintien GS avait été décidé en CCPE en juin 2006 mais arrivé de Paris en Limousin en sept 06 il a été jugé "trop bon" pour rester en GS mais pas assez pour CP ordinaire et donc "hop" mis en cl adaptation... et pour le deuxième je reste persuadée qu'un maintien en GS aurait été mille fois plus profitable car il a tellement de pbs psy à régler qu'il n'est pas du tout dans les apprentissages et n'en donne aucun sens.
Le pb majeur, et particulièrement pour la rentrée 2006, c'est que les critères d'inscription en cl adaptation ne sont pas définis et c'est la dérive par rapport aux textes relatifs à ce mode de regroupement option E. Et je dois faire avec ça tout en suivant la formation CAPASH !!!
Quant à mon mémoire, d'après votre réponse, je ne suis pas dans une problématique si je pars des activités mises en place dans ma classe ?
opss Je suis assez angoissée et déstabilisée car il est difficile de mener de front un mémoire, une classe que vous avez à mi-temps presque avec la formation CAPASH...
Merci pour votre aide précieuse.
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Pascal Ourghanlian
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Si, en plus, vous dites du mal de "mon" Limousin 
Déstabilisée, angoissée, c'est normal - bienvenue au club des fêlés de l'ASH...
Mais que cela ne vous empêche ni de penser ni d'avancer, au contraire : ça peut même être un bon stimulant...
Il ne s'agit pas de ne pas partir de vos activités de classe pour faire votre mémoire. Il s'agit de voir ce qui pose problème (la structuration du temps) et de poser une (des) hypothèse(s) de résolution du dit problème (le travail du récit permet d'améliorer la structuration du temps).
Puis de construire une problématique qui réunit les deux, style : comment la planification d'un rappel de récit peut aider à la structuration du temps pour des élèves en classe d'adaptation ? (là, je m'avance, vous ferez bien ce qui vous paraît le plus pertinent, c'est surtout la formulation qui doit vous servir d'"exemple", pas nécessairement le contenu).
Qu'en disent vos formateurs à l'IUFM (Guéret, Limoges ou Tulle ?) ? Que disent-ils, par rapport à votre terrain, lors de leurs visites ?
Ne baissez pas les bras !
Déstabilisée, angoissée, c'est normal - bienvenue au club des fêlés de l'ASH...
Mais que cela ne vous empêche ni de penser ni d'avancer, au contraire : ça peut même être un bon stimulant...
Il ne s'agit pas de ne pas partir de vos activités de classe pour faire votre mémoire. Il s'agit de voir ce qui pose problème (la structuration du temps) et de poser une (des) hypothèse(s) de résolution du dit problème (le travail du récit permet d'améliorer la structuration du temps).
Puis de construire une problématique qui réunit les deux, style : comment la planification d'un rappel de récit peut aider à la structuration du temps pour des élèves en classe d'adaptation ? (là, je m'avance, vous ferez bien ce qui vous paraît le plus pertinent, c'est surtout la formulation qui doit vous servir d'"exemple", pas nécessairement le contenu).
Qu'en disent vos formateurs à l'IUFM (Guéret, Limoges ou Tulle ?) ? Que disent-ils, par rapport à votre terrain, lors de leurs visites ?
Ne baissez pas les bras !
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Pascal Ourghanlian