Bonjour !
Je suis nommée dans une CLIS D de non-lecteurs (6-9 ans) et bienheureuse de l'être !! Si, si, c'est vrai !! Je songe d'ailleurs à me spécialiser plus tard, mais je suis perdue dans le choix de la méthode de lecture... J'ai continué le travail de la collègue de l'an passé avec Borel-Maisonny (j'ai même acheté les 3 bouquins de la méthode) mais cela ne me semble pas suffisant. Je n'ai pas encore assez d'expérience dans l'enseignement et n'ai jamais eu l'occasion d'exercer en CP. Pouvez-vous me guider dans mon choix ? Quels manuels ou fichiers pratiques puis-je utiliser ?
Merci d'avance pour vos conseils, cordialement, Nelly
Lecture en CLIS D
Bonsoir Nelly
Connaissez-vous "la planète des alphas" (un site existe qui vous donne toutes les infos) je sais que cette méthode ne plait pas à tout le monde (mais personne ne dit pourquoi) ; mais il suffit de l'essayer pour constater son efficacité et la liberté qu'elle donne à l'enseignant pour individualiser son travail et respecter le rythme de chacun ; ses auteurs ont énormément travaillé et réfléchi : c'est une méthode grapho-phonétique : les enfants sont généralement enthousiastes ; cela leur parle ; c'est fait pour eux ; ils apprennent avec plaisir ; bien sûr, cela peut aller très doucement pour certains (2ans en IME pour un démarrage de la combinatoire) et certains refusent d'y entrer (comme ils refusent tout apprentissage) comme si c'était un piège qui allait les obliger à lire.
Je l'ai utilisée en IME et actuellement en HDJ pour des enfants de 7 à 10 ans ; ils se détachent sans problème de ces personnages déguisés que sont les alphas pour lire des textes en mettant le sens ; l'inconvénient : le prix (car une fois qu'on a démarré avec l'histoire et le disque et les personnages (120 euros), il faut compléter avec des fichiers et des livres de lecture même si vous fabriquez vous-même vos affiches
et supports ; la méthode, Borel-Maisonny est basée sur le même principe mais certainement moins attrayante ; l'histoire des alphas touche affectivement les enfants qui sont dans les mêmes difficultés que le garçon de l'histoire.
cordialement Mescudie
Connaissez-vous "la planète des alphas" (un site existe qui vous donne toutes les infos) je sais que cette méthode ne plait pas à tout le monde (mais personne ne dit pourquoi) ; mais il suffit de l'essayer pour constater son efficacité et la liberté qu'elle donne à l'enseignant pour individualiser son travail et respecter le rythme de chacun ; ses auteurs ont énormément travaillé et réfléchi : c'est une méthode grapho-phonétique : les enfants sont généralement enthousiastes ; cela leur parle ; c'est fait pour eux ; ils apprennent avec plaisir ; bien sûr, cela peut aller très doucement pour certains (2ans en IME pour un démarrage de la combinatoire) et certains refusent d'y entrer (comme ils refusent tout apprentissage) comme si c'était un piège qui allait les obliger à lire.
Je l'ai utilisée en IME et actuellement en HDJ pour des enfants de 7 à 10 ans ; ils se détachent sans problème de ces personnages déguisés que sont les alphas pour lire des textes en mettant le sens ; l'inconvénient : le prix (car une fois qu'on a démarré avec l'histoire et le disque et les personnages (120 euros), il faut compléter avec des fichiers et des livres de lecture même si vous fabriquez vous-même vos affiches
et supports ; la méthode, Borel-Maisonny est basée sur le même principe mais certainement moins attrayante ; l'histoire des alphas touche affectivement les enfants qui sont dans les mêmes difficultés que le garçon de l'histoire.
cordialement Mescudie
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Pascal Ourghanlian
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Bonsoir,
Nelly : "une CLIS D de non-lecteurs (6-9 ans)", dites-vous. J'imagine que ces élèves ne sont pas en CLIS 1 sur le seul critère de leur non-lecturisation. Ou alors il existe encore dans le Puy-de-Dôme des classes de perf' qui se déguisent sous les atours des CLIS. Ce n'est pas forcément pour me déplaire, mais autant que ce soit clair : les élèves ne sont pas entrés dans l'écrit, et ont été regroupés sur ce critère. Encore que : 6-9 ans, j'en connais d'autres, et qui ne sont pas en CLIS, fut-elle D !... Si ce sont de "vrais" CLIS 1, on peut faire l'hypothèse minimale que, s'ils ne sont pas entrés dans l'écrit, il existe sans doute des raisons à ça, qui ont peut-être à voir avec leurs troubles...
ESCUDIE : Les concepteurs de "La planète des Alphas" se flattent que leur méthode ait été retenue comme outil dans les campagnes d'alphabétisation de l'UNESCO.
Cette précision posée, si l'on utilise cette méthode, il faut donc être bien conscient que l'on va alphabétiser des élèves non déchiffreurs (ou qu'on va tenter de le faire). On ne va pas en faire des lecteurs-compreneurs. Pour cela, il va falloir sortir de la méthode, et mettre un peu de sens (donc de liens) dans tout cela. Et pour ce faire, il me semble qu'une approche type Boimare, qui s'appuie sur des textes qui sont en proximité avec les problématiques des gamins, peut les aider à faire des liens (et donc à mettre du sens).
J'avoue, par ailleurs, que je m'interroge sur les soutiens dont bénéficie cette méthode, au plus haut niveau des spères politique et médiatique... Le marketing, même réussi, ne me paraît pas le garant de la plus parfaite probité scientifique...
Nelly : "une CLIS D de non-lecteurs (6-9 ans)", dites-vous. J'imagine que ces élèves ne sont pas en CLIS 1 sur le seul critère de leur non-lecturisation. Ou alors il existe encore dans le Puy-de-Dôme des classes de perf' qui se déguisent sous les atours des CLIS. Ce n'est pas forcément pour me déplaire, mais autant que ce soit clair : les élèves ne sont pas entrés dans l'écrit, et ont été regroupés sur ce critère. Encore que : 6-9 ans, j'en connais d'autres, et qui ne sont pas en CLIS, fut-elle D !... Si ce sont de "vrais" CLIS 1, on peut faire l'hypothèse minimale que, s'ils ne sont pas entrés dans l'écrit, il existe sans doute des raisons à ça, qui ont peut-être à voir avec leurs troubles...
ESCUDIE : Les concepteurs de "La planète des Alphas" se flattent que leur méthode ait été retenue comme outil dans les campagnes d'alphabétisation de l'UNESCO.
Cette précision posée, si l'on utilise cette méthode, il faut donc être bien conscient que l'on va alphabétiser des élèves non déchiffreurs (ou qu'on va tenter de le faire). On ne va pas en faire des lecteurs-compreneurs. Pour cela, il va falloir sortir de la méthode, et mettre un peu de sens (donc de liens) dans tout cela. Et pour ce faire, il me semble qu'une approche type Boimare, qui s'appuie sur des textes qui sont en proximité avec les problématiques des gamins, peut les aider à faire des liens (et donc à mettre du sens).
J'avoue, par ailleurs, que je m'interroge sur les soutiens dont bénéficie cette méthode, au plus haut niveau des spères politique et médiatique... Le marketing, même réussi, ne me paraît pas le garant de la plus parfaite probité scientifique...
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Pascal Ourghanlian
Bien sûr, comme vous, quelques collègues ont critiqué et objecté les mêmes arguments ; mais vous en êtes-vous servi ? Cet outil n'est effectivement pas adapté à des préadolescents qui recherchent un sens autre. Mais les enfants plus jeunes sont amusés (même si c'est avec légèreté) par les textes proposés. Et c'est un vrai bonheur de voir des enfants que l'on n'attendait plus en lecture parce que les outils proposés (j'entends, je n'entends pas... etc) les insupportaient, commencer à lire des petits textes. Je pense qu'il faut leur donner les outils pour pouvoir aller ensuite vers d'autres textes plus librement.
Je tiens aussi à dire que lorsqu'on fait une commande par téléphone, on trouve toujours quelqu'un qui prend beaucoup de temps pour conseiller, orienter, et questionner sur notre travail et l'évolution des enfants.
cordialement M escudie
Je tiens aussi à dire que lorsqu'on fait une commande par téléphone, on trouve toujours quelqu'un qui prend beaucoup de temps pour conseiller, orienter, et questionner sur notre travail et l'évolution des enfants.
cordialement M escudie
"méthode de lecture"
Bonjour,
C'est un peu tard que je tombe sur ton message, j'ai connaissance d'un outil que j'affectionne particulièrement avec mes loulous de CLIS non-lecteurs : il s'agit d'un outil représentant des contes archi-connus avec plein de niveaux de lecture différents : d'abord BD sans paroles ou presque, ensuite texte avec plus de pictogrammes que de mots, puis deux autres niveaux de lecture pour chaque morceau de texte, avec de moins en moins de pictogrammes... au moins, le sens est toujours là puisqu'il était au point de départ... c'est en fait arriver à mettre en sons un sens qui nous est déjà connu, et non l'inverse, c'est drôlement sécurisant... Bien sûr, en parallèle il faut travailler sur les sons...
Voici les références :
Il n'est malheureusement plus en vente, au CRDP de Clermont, il n'y est pas, mais je l'ai vu circuler dans différents RASED du Puy de Dôme.
Conceptualiser l'écrit
de Guy Hervé
chez Hatier
"6 contes pour tous les jours"
Bon courage
Laure L
C'est un peu tard que je tombe sur ton message, j'ai connaissance d'un outil que j'affectionne particulièrement avec mes loulous de CLIS non-lecteurs : il s'agit d'un outil représentant des contes archi-connus avec plein de niveaux de lecture différents : d'abord BD sans paroles ou presque, ensuite texte avec plus de pictogrammes que de mots, puis deux autres niveaux de lecture pour chaque morceau de texte, avec de moins en moins de pictogrammes... au moins, le sens est toujours là puisqu'il était au point de départ... c'est en fait arriver à mettre en sons un sens qui nous est déjà connu, et non l'inverse, c'est drôlement sécurisant... Bien sûr, en parallèle il faut travailler sur les sons...
Voici les références :
Il n'est malheureusement plus en vente, au CRDP de Clermont, il n'y est pas, mais je l'ai vu circuler dans différents RASED du Puy de Dôme.
Conceptualiser l'écrit
de Guy Hervé
chez Hatier
"6 contes pour tous les jours"
Bon courage
Laure L