Bonjour, voici la problématique, les hypothèses et le plan retenus pour le mémoire:
Problématique :
Aide personnalisée/ aide spécialisée :comment pourrait-on garantir la complémentarité entre les modes d’action préconisée par la circulaire du 17/07/09 qui régit les fonctions des personnels spécialisés des RASED dans le traitement de la difficulté scolaire.
Peut-on à partir d’une expérimentation auprès d’un groupe de CE1 non-lecteurs proposer une modélisation de cette complémentarité ?
Hypothèses :
H1 : Le traitement de la difficulté scolaire en milieu ordinaire est issu d’un long cheminement dans l’institution scolaire.
H2 : La complémentarité entre les modes d’action sous-tend une collaboration et une implication équivalente des acteurs concernés.
H3 : la mise en place des modes d’action est justifiée par les connaissances en psychopédagogie.
Plan (provisoire) du mémoire :
Introduction : rédaction des hypothèses.
1ère partie :
- Définition de la difficulté scolaire.
- La difficulté scolaire, une notion évolutive.
- La prise en charge de la difficulté scolaire : des GAPP à la circulaire du 17/07/09.
- La notion d’aide et la mise en place des PPRE.
- L’aide personnalisée
- L’aide spécialisée à dominante psychopédagogique.
2ème partie :Actions d’aide auprès d’un groupe d’élèves de CE1 non-lecteurs
- l’aide personnalisée
- l’aide spécialisée
3ème partie : Vers une modélisation de la complémentarité recherchée.
Conclusion.
Qu'en pensez-vous?
En vous remerciant
M. F.
Hypothèses et plan du mémoire
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Re: Hypothèses et plan du mémoire
Vraiment c...-g..., comme j'ai eu l'occasion de l'écrire.
Il y a votre mémoire, et il y a le jury qui va le lire et vous interroger dessus.
Dans ce jury, votre IEN de circonscription dont l'une des missions est de jauger l'adéquation entre les textes et leurs applications ET l'IEN ASH dont l'une des missions est d'évaluer votre nouvelle professionnalité. Il peut, en temps ordinaire, y avoir différences d'appréciations (divergences, conflits) qui déjà se règlent sur le dos du candidat sans qu'il s'en rende compte. Dans le cas présent, vous allez chatouiller là où les IEN sont le moins à l'aise. À vos risques et périls.
Sans compter que ça vous conduit à faire un mémoire institutionnel, alors qu'ils attendent le plus souvent un mémoire pédagogique (cf. lors de mon propre CAPSAIS E le retour d'un membre du jury : "votre mémoire est un OPNI, un objet pédagogique non identifié" sur une problématique proche de la vôtre, dans le sens où elle interrogeait la complémentarité classe/aide).
Sans compter que l'institution a tout fait pour tuer la "psychopédagogie" et n'aime pas trop qu'on utilise le terme, ni même qu'on le pense.
C'est un point de vue (et qui ne tient pas seulement, ici, à ma résistance propre à l'aide personnalisée). Prenez d'autres avis.
Mais moi je vous dirais : attention !...
Sinon, la FNAREN a publié les premières conclusions d'une recherche qui est exactement celle de votre mémoire (plus côté rééducateurs, mais pas seulement), recherche FNAREN/Université PARIS-DESCARTES : «L’élève en difficulté scolaire : aide personnalisée ou aides spécialisées des RASED ? » - que vous trouverez ici : http://www.fname.fr/Sommaire/Relations_ ... 8pages.pdf
Il y a votre mémoire, et il y a le jury qui va le lire et vous interroger dessus.
Dans ce jury, votre IEN de circonscription dont l'une des missions est de jauger l'adéquation entre les textes et leurs applications ET l'IEN ASH dont l'une des missions est d'évaluer votre nouvelle professionnalité. Il peut, en temps ordinaire, y avoir différences d'appréciations (divergences, conflits) qui déjà se règlent sur le dos du candidat sans qu'il s'en rende compte. Dans le cas présent, vous allez chatouiller là où les IEN sont le moins à l'aise. À vos risques et périls.
Sans compter que ça vous conduit à faire un mémoire institutionnel, alors qu'ils attendent le plus souvent un mémoire pédagogique (cf. lors de mon propre CAPSAIS E le retour d'un membre du jury : "votre mémoire est un OPNI, un objet pédagogique non identifié" sur une problématique proche de la vôtre, dans le sens où elle interrogeait la complémentarité classe/aide).
Sans compter que l'institution a tout fait pour tuer la "psychopédagogie" et n'aime pas trop qu'on utilise le terme, ni même qu'on le pense.
C'est un point de vue (et qui ne tient pas seulement, ici, à ma résistance propre à l'aide personnalisée). Prenez d'autres avis.
Mais moi je vous dirais : attention !...
Sinon, la FNAREN a publié les premières conclusions d'une recherche qui est exactement celle de votre mémoire (plus côté rééducateurs, mais pas seulement), recherche FNAREN/Université PARIS-DESCARTES : «L’élève en difficulté scolaire : aide personnalisée ou aides spécialisées des RASED ? » - que vous trouverez ici : http://www.fname.fr/Sommaire/Relations_ ... 8pages.pdf
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Pascal Ourghanlian
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Re: Hypothèses et plan du mémoire
Merci beaucoup pour votre réponse rapide. Je suis réellement impressionnée par votre disponibilité, par les conseils et les ressources que vous donnez à chaque fois.
Sur le site de D. Calin, dans les conseils pour les mémoires, il est précisé qu'il n'est pas exclu d'écrire un mémoire plus institutionnel. Bien sûr que la partie théorique sera développée. D'autre part, je prépare l'examen en candidate libre en étant dans une classe ordinaire à 100%, ce qui me laisse peu d'espace pour développer une expérimentation seulement sur l'ASH. D'autre part, je suis titulaire du cafipemf et j'ai été conseillère pédagogique l'année dernière. Tout cela peut-il justifier mes choix? ou dois-je abandonner? Pourrais-je avancer ces arguments au moment de la présentation du mémoire?
En vous remerciant encore
MP ferrari
Sur le site de D. Calin, dans les conseils pour les mémoires, il est précisé qu'il n'est pas exclu d'écrire un mémoire plus institutionnel. Bien sûr que la partie théorique sera développée. D'autre part, je prépare l'examen en candidate libre en étant dans une classe ordinaire à 100%, ce qui me laisse peu d'espace pour développer une expérimentation seulement sur l'ASH. D'autre part, je suis titulaire du cafipemf et j'ai été conseillère pédagogique l'année dernière. Tout cela peut-il justifier mes choix? ou dois-je abandonner? Pourrais-je avancer ces arguments au moment de la présentation du mémoire?
En vous remerciant encore
MP ferrari
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Re: Hypothèses et plan du mémoire
Tout est toujours possible, rien n'est jamais exclu...
Un jury CAPA-SH est différent d'un jury CAFIPEMF dans la mesure où, dans ce dernier, il y a des gens qui vous ont incité à passer la certification alors que dans le premier il peut y avoir des règlements de comptes. De plus, dans le CAFIPEMF, les 3 épreuves sont séparées, alors que dans le CAPA-SH, le même jour, on observe vos séquences, on critique le mémoire et on vous interroge plus largement.
Avec le bagage qui est le vôtre, et si vous vous sentez à même d'argumenter, foncez : rien n'est plus "rentable" qu'un candidat qui sait expliciter ses choix, les défendre, voire est capable d'en voir les limites et d'indiquer les modifications à envisager.
Un jury CAPA-SH est différent d'un jury CAFIPEMF dans la mesure où, dans ce dernier, il y a des gens qui vous ont incité à passer la certification alors que dans le premier il peut y avoir des règlements de comptes. De plus, dans le CAFIPEMF, les 3 épreuves sont séparées, alors que dans le CAPA-SH, le même jour, on observe vos séquences, on critique le mémoire et on vous interroge plus largement.
Avec le bagage qui est le vôtre, et si vous vous sentez à même d'argumenter, foncez : rien n'est plus "rentable" qu'un candidat qui sait expliciter ses choix, les défendre, voire est capable d'en voir les limites et d'indiquer les modifications à envisager.
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Pascal Ourghanlian
Re: Hypothèses et plan du mémoire
Ce qui me viendrait, si je "débarquais" dans un jury avec un plan de mémoire comme le vôtre, c'est cette question : pourquoi le candidat n'a-t-il pas tout simplement exploré l'idée de complémentarité entre les partenaires (notamment enseignant/ et enseignant spé) mais sans passer forcément par la case aide perso. Comment garantir la complémentarité de l'aide et le projet de l'enfant mais dans sa vie de tous les jours en classe, parce que c'est déjà ça le plus important, non? Après oui, pourquoi pas pour certaines situations, un partenariat qui propose aussi comme "action" une complémentarité aide spé/aide perso, mais une complémentarité des 2 aides qui s'inscrit véritablement dans une réflexion sur la situation de "cet enfant-là", c'est à dire pourquoi pense-ton que pour tel enfant, les 2 aides seraient souhaitables...
Mais ce choix ne peut pas convenir pour chaque situation d'enfants en difficulté et occulte le fait qu'il peut y avoir plein d'"actions"à faire déjà dans la classe pour un groupe de CE1 non lecteurs...
Sinon, j'ai tendance à penser que chaque situation d'enfant en difficulté est complexe, singulière et que du coup chaque partenariat avec l'enseignant de la classe, chaque "co-réflexion" est singulière... Qu'entendez vous par "modélisation de la complémentarité recherchée"?
Voila pour finir, je vous dirais juste de faire attention à ne pas vous laisser happer par l'ère du temps et les idées dominantes qui y circulent, où justement on essaie de tout faire rentrer dans des petites grilles, où on proposer un panel d'actions, parce qu'il faut "faire", où tout devient modélisable... On a l'impression ainsi de maîtriser et on est rassuré. Cette année, sur ma circo, tous les enseignants ont reçu des formulaires PPre tout prêts (celui pour les "dys", celui pour les "TCC" celui pour les "sans étiquettes" -sic,) , avec des listes d'actions pour remédier à la difficulté où il faut cocher ce que l'on choisit pour cet enfant...
Bref, heureusement, beaucoup de grands courants pédagogiques n'ont pas attendu cette déferlante de projets personnalisés en tout genre pour prendre en compte la difficulté dans la classe.
Mais ce choix ne peut pas convenir pour chaque situation d'enfants en difficulté et occulte le fait qu'il peut y avoir plein d'"actions"à faire déjà dans la classe pour un groupe de CE1 non lecteurs...
Sinon, j'ai tendance à penser que chaque situation d'enfant en difficulté est complexe, singulière et que du coup chaque partenariat avec l'enseignant de la classe, chaque "co-réflexion" est singulière... Qu'entendez vous par "modélisation de la complémentarité recherchée"?
Voila pour finir, je vous dirais juste de faire attention à ne pas vous laisser happer par l'ère du temps et les idées dominantes qui y circulent, où justement on essaie de tout faire rentrer dans des petites grilles, où on proposer un panel d'actions, parce qu'il faut "faire", où tout devient modélisable... On a l'impression ainsi de maîtriser et on est rassuré. Cette année, sur ma circo, tous les enseignants ont reçu des formulaires PPre tout prêts (celui pour les "dys", celui pour les "TCC" celui pour les "sans étiquettes" -sic,) , avec des listes d'actions pour remédier à la difficulté où il faut cocher ce que l'on choisit pour cet enfant...
Bref, heureusement, beaucoup de grands courants pédagogiques n'ont pas attendu cette déferlante de projets personnalisés en tout genre pour prendre en compte la difficulté dans la classe.