Je me lance cette année dans les ateliers d'écriture. Une question demeure par rapport à laquelle j'ai du mal à me situer, pour les CIII. Quel niveau de correction, quel degré de révision des textes attendre des élèves dans ces ateliers dont le principe doit être le plaisir d'écrire, tout en offrant un espace d'apprentissage de l'écrit?
Autrement dit, combien d'essais à partir du premier jet, avec quels attentes?
Est-il nécessaire que je réécrive les textes pour que le produit final laissé aux élèves (et la trace de cet écrit dans leur mémoire) soit correct (j'entends sur les plans orthographique et grammatical)? A quel moment?
Je me pose ces questions pour un petit groupe de CE2, en très grande difficulté, ainsi que dans l'éventualité d'une co-intervention en classe de CM2.
La question de l'étayage se pose aussi pour la co-intervention.
Pour le groupe des 5 CE2, je prépare des affiches aides-mémoire avec les mots les plus usuels (trouvés dans leurs textes), associés pour certains à une petite phrase de mise en contexte (extraite de leurs écrits), je fournis des dictionnaires et je les aide individuellement.
Je ne pourrai pas fournir ce type d'aide dans le contexte d'une classe entière.
Ateliers d'écriture au cycle3
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Re: Ateliers d'écriture au cycle3
Une manière d'entrer dans les ateliers d'écriture sans (trop) se préoccuper de la correction formelle des textes produits est l'écriture "à la manière de..." : un texte (en prose ou poétique), dont la structure est forte, contraignante, facilement mise à jour avec les élèves et qui, débarrassée du factuel, ne conserve, sous forme de texte à trous, que l'ossature.
Les trous (le factuel) est ensuite "rempli" par chacun, selon la thématique retenue par lui, à l'aide d'un lexique, élaboré lui en commun (dans un groupe de 5, ça fait 5 lexiques sur lesquels réfléchir tous ensemble même s'il ne servira réellement qu'à un seul, belle manière de faire jouer les interactions et l'étayage entre pairs).
Les textes à retenir sont construits autour d'articulations (chrono)logiques [d'abord/ensuite/enfin ; si... alors ; comme... et comme... donc] ou selon les principes de la répétition poétique [voir le beau texte de Guillevic, Le menuisier : "J'ai vu... / Infinitif / J'ai vu... / Infinitif /.../ Tu + imparfait...).
Les anciens bouquins de reconstitution de textes de Micheline Daumas chez Armand Colin sont des mines pour trouver des textes adéquats ("reconstitution de textes" dans Google donne, en premières entrées, des indications fort utiles, ici en particulier sur un extrait du Petit Prince : http://eppee.ouvaton.org/article.php3?id_article=528).
Les trous (le factuel) est ensuite "rempli" par chacun, selon la thématique retenue par lui, à l'aide d'un lexique, élaboré lui en commun (dans un groupe de 5, ça fait 5 lexiques sur lesquels réfléchir tous ensemble même s'il ne servira réellement qu'à un seul, belle manière de faire jouer les interactions et l'étayage entre pairs).
Les textes à retenir sont construits autour d'articulations (chrono)logiques [d'abord/ensuite/enfin ; si... alors ; comme... et comme... donc] ou selon les principes de la répétition poétique [voir le beau texte de Guillevic, Le menuisier : "J'ai vu... / Infinitif / J'ai vu... / Infinitif /.../ Tu + imparfait...).
Les anciens bouquins de reconstitution de textes de Micheline Daumas chez Armand Colin sont des mines pour trouver des textes adéquats ("reconstitution de textes" dans Google donne, en premières entrées, des indications fort utiles, ici en particulier sur un extrait du Petit Prince : http://eppee.ouvaton.org/article.php3?id_article=528).
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Pascal Ourghanlian