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par Pascal Ourghanlian » 02 déc. 2007 12:06
Pour lever les implicites...
Patrick fait, je pense, référence au passage suivant de la circulaire 2002-113 : "Les relations RASED-écoles sont aussi favorisées par la formalisation des procédures de demandes d’aide. Le demandeur définit ce qui pose problème et présente les réponses qu’il a tenté d’apporter aux difficultés repérées et leurs effets. Certaines circonscriptions ont élaboré des documents de « demande d’aide spécialisée » ou de « demande d’intervention ». L’intérêt de ce travail qui gagnerait à se généraliser réside principalement dans la procédure d’élaboration collective qui conduit à expliciter des critères communs, à éclaircir les registres dans lesquels les difficultés se manifestent, mais aussi les éléments positifs sur lesquels il est possible de s’appuyer. C’est pourquoi cette formalisation des procédures ne se réduit pas à la rédaction d’une « fiche » et ne se substitue pas aux échanges indispensables entre les parties prenantes à l’élaboration du projet d’aide".
Ce qui, effectivement, pose bien la demande d'aide (j'aime moins "demande d'intervention" - ça fait chirurgical - et je préfère "demande de concertation" - agir ensemble dans un but commun -) comme centrale dans nos pratiques.
Mais qui nous oblige (construction directe et indirecte). Entre autre à veiller à ne pas mettre en position basse celui que la circulaire qualifie de "demandeur"... Position basse ressentie par beaucoup de collègues qui, de ce fait, ne se mettent pas en position de "demandeur"...
Parce que, tout de même, demander de l'aide, ça veut dire qu'on n'y arrive pas tout seul. Et la formation des collègues à un travail de partenariat où chacun vient avec ce qu'il sait (faire) et à la systémique (je sais qu'a priori Patrick n'est pas un grand fan', mais on pourrait en discuter) est loin d'être optimale.
Exemple : quand un sortant d'IUFM "prend" "sa" classe pour la première fois, il se veut (souvent) dans la maîtrise. On ne lui a jamais dit (ou si peu) qu'il pouvait ne pas (tout) savoir. Être "dépassé" par un gamin qui n'apprend pas, c'est difficile à avaler. Et (souvent) la première réaction, c'est de ne pas en faire état, a fortiori demander de l'aide... (assimilée à PIUFM, CPC, IEN).
Sinon, j'approuve : "rééducation par...", ça fait un peu "arbeit macht frei" de sinistre mémoire...
Cordialement,
Pascal Ourghanlian