Bonjour,
Je suis actuellement la formation capa-sh dans l'académie Poitou-Charentes. Il pourrait être intéressant de comparer comment les IUFM se sont organisés face à ces nouveaux textes.
Nous avons pour notre part l'impression d'essuyer les plâtres de manière trop fréquente. Sur les 400 heures, nous passons seulement 280 heures dans le centre de formation, le reste étant pour des stages d'observation. Et sur les 280 heures, beaucoup d'expérimentateurs viennent faire l'apologie de tel ou tel test, telle ou telle évaluation, sans réellement respecter le plan de formation tel qu'il nous a été proposé en mai dernier.
Si vous pouviez faire d'autres présentations, nous aurions plus d'arguments à faire-valoir.
Formation CAPA-SH
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Daniel Calin
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A Paris
A l'IUFM de Paris, pour l'option D (mon travail principal), les 400 heures se déroulent entièrement au centre. C'est la même chose pour l'option F. En E et G, c'est un peu plus compliqué, mais ça revient grosso modo au même.
Nous avons donc considéré, pour l'essentiel, que tout ce qui était "observation", dans le cadre de la nouvelle formation en alternance, relevait de la partie "terrain" de cette alternance, donc des inspections. Dans les formations antérieures, à l'année, nous mettions évidemment nos stagiaires "au travail" sur le terrain (plus qu'en observation, d'ailleurs), en moyenne une journée par semaine. Cela laissait quand même environ 550 heures de formation au centre. Passer à 400 heures a été une pilule suffisamment dure à avaler, sans que nous en rajoutions encore en prenant sur ce contingent horaire rogné des temps "sur le terrain"...
Pour ce qui est de l'intérêt de nos formations, je suis évidemment mal placé, et je ne m'exprimerai pas sur ce sujet.
Nous avons donc considéré, pour l'essentiel, que tout ce qui était "observation", dans le cadre de la nouvelle formation en alternance, relevait de la partie "terrain" de cette alternance, donc des inspections. Dans les formations antérieures, à l'année, nous mettions évidemment nos stagiaires "au travail" sur le terrain (plus qu'en observation, d'ailleurs), en moyenne une journée par semaine. Cela laissait quand même environ 550 heures de formation au centre. Passer à 400 heures a été une pilule suffisamment dure à avaler, sans que nous en rajoutions encore en prenant sur ce contingent horaire rogné des temps "sur le terrain"...
Pour ce qui est de l'intérêt de nos formations, je suis évidemment mal placé, et je ne m'exprimerai pas sur ce sujet.
Cordialement,
Daniel Calin
Daniel Calin
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franck
memoire
Merci pour votre réponse si rapide et si explicite sur les différences sensibles entre les différents plans de formation mis en place dans les IUFM...
Ma problématique de mémoire s'oriente vers la relation entre le travail en atelier pré-professionnel d'un jeune en IMPro et les apprentissages scolaires (domaines mathématiques, lecture de consignes et méthodologie). Je n'ai pas encore trouvé beaucoup d'éléments théoriques ni même de mémoire capsais, si certains ont des idées, des pistes, je suis preneur ! Merci d'avance.
Ma problématique de mémoire s'oriente vers la relation entre le travail en atelier pré-professionnel d'un jeune en IMPro et les apprentissages scolaires (domaines mathématiques, lecture de consignes et méthodologie). Je n'ai pas encore trouvé beaucoup d'éléments théoriques ni même de mémoire capsais, si certains ont des idées, des pistes, je suis preneur ! Merci d'avance.
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Invité
Pour l'IUFM Nord Pas de Calais où je travaille aussi dans l'option D, les 400 heures se font sous le contrôle et dans l'IUFM.
Pour ces 12 semaines dans l'IUFM, et dans le cadre de ces 400 heures, il y a donc 12 lundis matins où les stagiaires se regroupent dans 1 classe à 2 ou 3 pour entreprendre une activité particulière (liée aux cours en IUFM et aux établissements) en liaison avec l'analyse des pratiques qui sont reprises les 12 mêmes lundis chaque après midi.
Nous avons donc sous notre responsabilité les 400 heures dont 12 séances supports pour les analyses de pratiques.
Un formateur se déplace chaque lundi matin et tous seront "vus" au moins une fois sur un "terrain" neutre "hors emploi"....
Pour le reste je déplore l'idéologie qui a permis de justifier "qu'apprendre dans l'urgence et dans ces conditions là était possible". Avec les tensions, les tiraillements, et le "grand écart" entre ici et là-bas, les savoirs propres à chacun ne peuvent pas s'installer durablement.
Il n'y a pas vraiment de changement d'identité professionnelle sur le fond des pratiques. Cela n'engage que moi bien entendu.
Cordialement
pnagel
Pour ces 12 semaines dans l'IUFM, et dans le cadre de ces 400 heures, il y a donc 12 lundis matins où les stagiaires se regroupent dans 1 classe à 2 ou 3 pour entreprendre une activité particulière (liée aux cours en IUFM et aux établissements) en liaison avec l'analyse des pratiques qui sont reprises les 12 mêmes lundis chaque après midi.
Nous avons donc sous notre responsabilité les 400 heures dont 12 séances supports pour les analyses de pratiques.
Un formateur se déplace chaque lundi matin et tous seront "vus" au moins une fois sur un "terrain" neutre "hors emploi"....
Pour le reste je déplore l'idéologie qui a permis de justifier "qu'apprendre dans l'urgence et dans ces conditions là était possible". Avec les tensions, les tiraillements, et le "grand écart" entre ici et là-bas, les savoirs propres à chacun ne peuvent pas s'installer durablement.
Il n'y a pas vraiment de changement d'identité professionnelle sur le fond des pratiques. Cela n'engage que moi bien entendu.
Cordialement
pnagel
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Invité
Bonjour à tous !Anonymous a écrit :Pour le reste je déplore l'idéologie qui a permis de justifier "qu'apprendre dans l'urgence et dans ces conditions là était possible". Avec les tensions, les tiraillements, et le "grand écart" entre ici et là-bas, les savoirs propres à chacun ne peuvent pas s'installer durablement.
Le plus "amusant", c'est qu'il y a deux ans, au cours d'une réunion préparatoire au stage CAAPSAIS (que j'ai eu la chance de suivre par la suite), l'inspecteur AIS nous déconseillait absolument la formation en alternance, qu'il jugeait trop difficile !
Résultat un an après = toutes les formations CAPA SH sont d'office en alternance !
Moi, je suis en formation à Lyon. Nous avons 13 semaines de regroupement à l'IFUM.
Une demi-journée par semaine est consacrée à la pratique accompagnée. Cependant, beaucoup de maîtres d'accueil ont refusé de cautionner la formation CAPA-SH en alternance, et ne se sont pas engagés à recevoir des stagiaires sur l'ensemble de l'année. Du coup, pour beaucoup d'entre nous, la pratique accompagnée s'est transformée en visite de structures.
Pour moi, il est difficile de gérer l'alternance IUFM/école. Les choses ne se passent pas très bien avec mon remplaçant, qui ne s'engage pas suffisament dans la classe. Il semble considérer qu'on ne peut rien faire avec ces élèves "différents". Mes élèves sont assez perturbés par la situation. Du coup, j'ai du mal à être dans la formation. Il y a toujours une partie de moi qui est à l'école, et qui s'inquiète de ce qui s'y passe...
Une demi-journée par semaine est consacrée à la pratique accompagnée. Cependant, beaucoup de maîtres d'accueil ont refusé de cautionner la formation CAPA-SH en alternance, et ne se sont pas engagés à recevoir des stagiaires sur l'ensemble de l'année. Du coup, pour beaucoup d'entre nous, la pratique accompagnée s'est transformée en visite de structures.
Pour moi, il est difficile de gérer l'alternance IUFM/école. Les choses ne se passent pas très bien avec mon remplaçant, qui ne s'engage pas suffisament dans la classe. Il semble considérer qu'on ne peut rien faire avec ces élèves "différents". Mes élèves sont assez perturbés par la situation. Du coup, j'ai du mal à être dans la formation. Il y a toujours une partie de moi qui est à l'école, et qui s'inquiète de ce qui s'y passe...
Bonjour,
Je suis en alternance sur le 93, et chez nous, c'est grosso modo, 2 semaines d'IUFM puis 3 semaines de poste, tout au long de l'année, on fait des allers-retours terribles, tant au niveau de la disponibilité intellectuelle, que des problématiques que cela représente pour nos élèves, la mise en place de projets, et nos "binômes", ceux qui nous remplacent quand on est à l'iufm.
Car eux, ils font l'alternance entre option F et option D
A vous lire, j'ai l'impression que vos semaines de stages IUFM sont regroupées dans les autres départements, je ne comprends pas... Chaque académie a organisé ce temps selon des règles locales ?
Pour les MAT, chez nous aussi il sont tombés des nues car ils n'avaient pas redemandés à l'être cette année suite aux galères précédentes et puis nous y allons seulement 6 x1/2 journées, puisque le reste du temps nous sommes chargés de classe !
Quant aux visites, les Conseiller péda et IMF qui nous suivent sont option F ou E, pas un seul option D qui connaisse nos postes. D'ailleurs il semble qu'il n'existe pas de conseiller péda ni d'IMF option D chez nous...
Nous avons aussi le poste de MAI qui pose problème car c'est apparemment local et très peu connu (intégration individuelle en classe banale, suivi des petits en mater profils psychotiques, autistiques... temps partiel ou plein temps pour ces enfants)
Les MAI suivent entre 6 et 15 enfants par semaine selon les circonscriptions, c'est selon les IEN
Bref, cette alternance pour les enfants et pour nous, est un casse-tête...
Je suis en alternance sur le 93, et chez nous, c'est grosso modo, 2 semaines d'IUFM puis 3 semaines de poste, tout au long de l'année, on fait des allers-retours terribles, tant au niveau de la disponibilité intellectuelle, que des problématiques que cela représente pour nos élèves, la mise en place de projets, et nos "binômes", ceux qui nous remplacent quand on est à l'iufm.
Car eux, ils font l'alternance entre option F et option D
A vous lire, j'ai l'impression que vos semaines de stages IUFM sont regroupées dans les autres départements, je ne comprends pas... Chaque académie a organisé ce temps selon des règles locales ?
Pour les MAT, chez nous aussi il sont tombés des nues car ils n'avaient pas redemandés à l'être cette année suite aux galères précédentes et puis nous y allons seulement 6 x1/2 journées, puisque le reste du temps nous sommes chargés de classe !
Quant aux visites, les Conseiller péda et IMF qui nous suivent sont option F ou E, pas un seul option D qui connaisse nos postes. D'ailleurs il semble qu'il n'existe pas de conseiller péda ni d'IMF option D chez nous...
Nous avons aussi le poste de MAI qui pose problème car c'est apparemment local et très peu connu (intégration individuelle en classe banale, suivi des petits en mater profils psychotiques, autistiques... temps partiel ou plein temps pour ces enfants)
Les MAI suivent entre 6 et 15 enfants par semaine selon les circonscriptions, c'est selon les IEN
Bref, cette alternance pour les enfants et pour nous, est un casse-tête...
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Daniel Calin
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Formations ???
Oui, ou plus exactement, chaque centre de formation avait toute latitude pour organiser ce temps à sa façon, dans le cadre national défini par l'Arrêté du 5 janvier 2004, rigide sur certains points mais souple sur d'autres.Agnès a écrit :Chaque académie a organisé ce temps selon des règles locales ?
La réalité, et pas seulement dans le 93, est plus "lourde" encore : il n'y a pas non plus dans le 93 de formateurs IUFM qui ait la moindre expérience de la formation D. Cette formation avait toujours été assurée par Paris ("chez moi" !) ou par le CNEFEI. Résultat de la départementalisation des formations brutalement imposée par le Ministère (en écho aux réformes de Raffarin ?). Bon essuyage des plâtres !Agnès a écrit :Quant aux visites, les Conseiller péda et IMF qui nous suivent sont option F ou E, pas un seul option D qui connaisse nos postes. D'ailleurs il semble qu'il n'existe pas de conseiller péda ni d'IMF option D chez nous...
Ce que vous décrivez des difficultés de la formation en alternance est un phénomène probablement général, et totalement prévisible à mes yeux : voir mon texte À propos de la formation des enseignants spécialisés.
Bon courage à tous les stagiaires qui se débattent dans toutes ces difficultés et/ou aberrations impliquées par la "réforme" des formations AIS !
Cordialement,
Daniel Calin
Daniel Calin
Merci bien pour votre réponse qui est loin d'être encourageante, pourtant !!
Malheureusement, on a vite eu l'occasion de comprendre qu'ils ne connaissaient pas l'option, pour la plupart, et nous avons eu droit à des énormités de fonctionnment et de réponse (ou absence de réponse) à nos questions pratiques.... et nous sommes vraiment ballotés entre la nouveauté du cursus, la nouveauté pour les formateurs, mais dans ce joyeux programme, notre certification en dépendra quand même, et cette année, ce sont les élèves qui en pâtissent, de surcroît.
Ne peut-on vraiment rien faire pour éviter ça ?.......
Tout le monde (formateurs, MAT, IEN de circo, ...) nous dit faire remonter les commentaires, mais jusqu'où ? et pour quelles réponses ???
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Daniel Calin
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Jusqu'où ?
<i>Jusqu'où faire remonter les problèmes rencontrés dans la formation ?</i>
Une seule réponse s'impose : le Ministère. Cette réforme s'est totalement décidée au Ministère, sans aucune concertation, sinon avec quelques comparses et complices que je préfère oublier. Elle a été ensuite imposée, très brutalement, à toute la hiérarchie, malgré toutes les réticences et mises en garde.
<i>Pour quelles réponses ?</i>
Difficile à prévoir. Mais il ne faut peut-être pas désespérer. La réforme a été mitonnée pour l'essentiel par des résidus de la "gauche gouvernante". Les derniers survivants ont été virés ces derniers mois, en particulier l'inénarrable Jean-Paul de Gaudemar. Les successeurs ne sont pas forcément mieux disposés à l'égard de l'AIS, mais ils ne peuvent de toutes façons pas être pires... Alors, pourquoi ne pas tenter quelque chose ?
Une seule réponse s'impose : le Ministère. Cette réforme s'est totalement décidée au Ministère, sans aucune concertation, sinon avec quelques comparses et complices que je préfère oublier. Elle a été ensuite imposée, très brutalement, à toute la hiérarchie, malgré toutes les réticences et mises en garde.
<i>Pour quelles réponses ?</i>
Difficile à prévoir. Mais il ne faut peut-être pas désespérer. La réforme a été mitonnée pour l'essentiel par des résidus de la "gauche gouvernante". Les derniers survivants ont été virés ces derniers mois, en particulier l'inénarrable Jean-Paul de Gaudemar. Les successeurs ne sont pas forcément mieux disposés à l'égard de l'AIS, mais ils ne peuvent de toutes façons pas être pires... Alors, pourquoi ne pas tenter quelque chose ?
Cordialement,
Daniel Calin
Daniel Calin
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Invité
Evidemment, vu le peu de contenance des cours du CAPA-SH option D, sur Lille, 400h, c'était de trop!Anonymous a écrit :Pour l'IUFM Nord Pas de Calais où je travaille aussi dans l'option D, les 400 heures se font sous le contrôle et dans l'IUFM.
Pour ces 12 semaines dans l'IUFM, et dans le cadre de ces 400 heures, il y a donc 12 lundis matins où les stagiaires se regroupent dans 1 classe à 2 ou 3 pour entreprendre une activité particulière (liée aux cours en IUFM et aux établissements) en liaison avec l'analyse des pratiques qui sont reprises les 12 mêmes lundis chaque après midi.
Nous avons donc sous notre responsabilité les 400 heures dont 12 séances supports pour les analyses de pratiques.
Un formateur se déplace chaque lundi matin et tous seront "vus" au moins une fois sur un "terrain" neutre "hors emploi"....
Pour le reste je déplore l'idéologie qui a permis de justifier "qu'apprendre dans l'urgence et dans ces conditions là était possible". Avec les tensions, les tiraillements, et le "grand écart" entre ici et là-bas, les savoirs propres à chacun ne peuvent pas s'installer durablement.
Il n'y a pas vraiment de changement d'identité professionnelle sur le fond des pratiques. Cela n'engage que moi bien entendu.
Cordialement
pnagel
Personnellement, j'attendais beaucoup de cette formation, et au final, c'est 400heures passées, perdues, à se rendre sur place en traînant les pieds! A la limite honteux!