Discussions ministérielles
Re: Discussions ministérielles
ATTENTION SCOOP.
Le SE-UNSA annonce un grand changement sur notre temps de travail :http://www.se-unsa.org/spip.php?article6605
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Je vous laisse lire...
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Vous avez bien lu : "les obligations horaires à hauteur de 21h seraient inscrites dans un décret ce qui n’est pas le cas aujourd’hui" et "cela sécurise enfin les obligations de service des personnels".
Me voilà enfin rassuré, je vais pouvoir passer ma première vraie bonne nuit depuis bien longtemps. Merci le SE-UNSA pour tout ce que vous faites pour nous.
Le SE-UNSA annonce un grand changement sur notre temps de travail :http://www.se-unsa.org/spip.php?article6605
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Je vous laisse lire...
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Vous avez bien lu : "les obligations horaires à hauteur de 21h seraient inscrites dans un décret ce qui n’est pas le cas aujourd’hui" et "cela sécurise enfin les obligations de service des personnels".
Me voilà enfin rassuré, je vais pouvoir passer ma première vraie bonne nuit depuis bien longtemps. Merci le SE-UNSA pour tout ce que vous faites pour nous.
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Re: Discussions ministérielles
Ça me fait marrer la phrase que tu as relevée, car dans toutes les nombreuses discussions qu'on a eu avec les syndicats sur notre temps de service, à chaque fois, on a eu droit au couplet (en se faisant bien pourrir au passage) sur : « vous ne relevez pas du décret untel, mais de la circulaire bla bla... ». Et voila que cette circulaire en béton ne serait pas si solide que ça ?
Re: Discussions ministérielles
Pour la rentrée prochaine 14/15 : nous avons 30 élèves sur liste d'attente pour les niveaux 6ème et 5ème en plus des 2 x 16 sur les listes avec évidemment 50% de dossier MDPH comme tous les ans depuis quelques années.
Pourquoi ces dossiers en attente : deux segpa ont fermé et dans d'autres plusieurs sections ont fermé dans le département donc il devient difficile de répartir les élèves sur les autres segpa( sur ces listes plusieurs élèves doivent faire près de 45km sur la journée pour atteindre la segpa la plus proche de chez eux).Les élèves vont donc par résignation en général et c'est "une catastrophe". En fait, les personnes responsables ne feront plus de dossiers car si les élèves ne sont jamais pris, il ne sert plus à rien de parler de l'orientation SEGPA. Tarif la demande donc ensuite réduire l'offre, un bon cercle vicieux.
Pourquoi ces dossiers en attente : deux segpa ont fermé et dans d'autres plusieurs sections ont fermé dans le département donc il devient difficile de répartir les élèves sur les autres segpa( sur ces listes plusieurs élèves doivent faire près de 45km sur la journée pour atteindre la segpa la plus proche de chez eux).Les élèves vont donc par résignation en général et c'est "une catastrophe". En fait, les personnes responsables ne feront plus de dossiers car si les élèves ne sont jamais pris, il ne sert plus à rien de parler de l'orientation SEGPA. Tarif la demande donc ensuite réduire l'offre, un bon cercle vicieux.
Re: Discussions ministérielles
je cite l'UNSA, suite aux dernières propositions:
"Segpa, Erea, Ulis : Pourraient être incluses dans l’indemnité « 147 » les heures de coordination et de synthèse. Cela constituerait une avancée à la condition que l’on positionne ce montant sur le maximum d’HCS ainsi que sur un taux révisé, calé sur les collègues PLP. D’autre part, les obligations horaires à hauteur de 21h seraient inscrites dans un décret ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Si cela sécurise enfin les obligations de service des personnels, cette perspective ne répond cependant pas à notre revendication de 18h.
Concernant l'indemnité et les heures de coordination et synthèse, quelqu'un peut-il m'expliquer en quoi ce serait une avancée... ou plus simplement m'expliquer ce qu'il en a compris?
Concernant les obligations horaires et le décret, là, c'est fort ! par contre, puisqu'ils précisent que cela ne répond pas à leur "revendication de 18 h00", pourrait-on savoir jusqu'où l'UNSA est prêt à "s'engager" pour confirmer cette position...sont-ils décidés à refuser de signer ou d'accréditer favorablement tout dispositif qui ne tiendrait pas compte de cette revendication?
Je pense que nous pourrions poser la même question à chaque organisation syndicale... on ne peut imaginer (comme certaines positions le laissent entrevoir ...) des accords sur des points et des constats d'immobilisme sur d'autres, si une organisation revendique les 18h00, elle doit l'assumer jusqu'au bout, dans les paroles et dans les actes !
"Segpa, Erea, Ulis : Pourraient être incluses dans l’indemnité « 147 » les heures de coordination et de synthèse. Cela constituerait une avancée à la condition que l’on positionne ce montant sur le maximum d’HCS ainsi que sur un taux révisé, calé sur les collègues PLP. D’autre part, les obligations horaires à hauteur de 21h seraient inscrites dans un décret ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Si cela sécurise enfin les obligations de service des personnels, cette perspective ne répond cependant pas à notre revendication de 18h.
Concernant l'indemnité et les heures de coordination et synthèse, quelqu'un peut-il m'expliquer en quoi ce serait une avancée... ou plus simplement m'expliquer ce qu'il en a compris?
Concernant les obligations horaires et le décret, là, c'est fort ! par contre, puisqu'ils précisent que cela ne répond pas à leur "revendication de 18 h00", pourrait-on savoir jusqu'où l'UNSA est prêt à "s'engager" pour confirmer cette position...sont-ils décidés à refuser de signer ou d'accréditer favorablement tout dispositif qui ne tiendrait pas compte de cette revendication?
Je pense que nous pourrions poser la même question à chaque organisation syndicale... on ne peut imaginer (comme certaines positions le laissent entrevoir ...) des accords sur des points et des constats d'immobilisme sur d'autres, si une organisation revendique les 18h00, elle doit l'assumer jusqu'au bout, dans les paroles et dans les actes !
Re: Discussions ministérielles
Concernant les synthèses, cela veut dire qu'on gagnera la même somme que les PLP qui sont en face de nous qui jusqu'à présent gagnaient 30% de plus que nous sur une heure de synthèse car pour les PE : une heure de synthèse est payée 0,55 par rapport à celle des PLP.
J'ai un ami haut placé dans un syndicat qui m'a dit qu'il y avait une fenêtre de tir sur ce point et que cela allait passer peut être pour faire avaler d'autres choses plus indigestes.
Quid du statut de professeur référent vis à vis du professeur principal.
J'ai un ami haut placé dans un syndicat qui m'a dit qu'il y avait une fenêtre de tir sur ce point et que cela allait passer peut être pour faire avaler d'autres choses plus indigestes.
Quid du statut de professeur référent vis à vis du professeur principal.
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Re: Discussions ministérielles
D'être inclus dans l'indemnité permettrait de toucher l'argent tous les mois et sur 36 semaines (ce qui est une bonne chose). Maintenant, on nous compterait quoi ? 1h pour tout le monde, 2h , 1h30 ou alors certains toucheraient plus ?
Re: Discussions ministérielles
Trop souvent échaudé par les syndicats, je crains l'écran de fumée...
Re: Discussions ministérielles
Oui, ça pourrait permettre de la toucher tous les mois... mais quizz:
-à quel taux?
-2 h pour tous sur 36 semaines?
-à quel taux?
-2 h pour tous sur 36 semaines?
Modifié en dernier par celine51 le 18 avr. 2014 09:55, modifié 1 fois.
Re: Discussions ministérielles
Le "copié-collé" de la version SNUIPP des propositions ministérielles :
Le ministère envisage une remise à plat du régime indemnitaire et des obligations de service des enseignants spécialisés est sur la table. Un groupe de travail devrait se tenir début avril, en réponse aux demandes du SNUipp-FSU qui n’a cessé d’alerter sur la dégradation de leur situation ces dernières années.
Un état des lieux préoccupant
Si, en raison de leurs missions particulières, les enseignants spécialisés bénéficient de conditions particulières d’exercice (obligations de services, heures de coordination et de synthèse, indemnités ou bonification indiciaire...) au fil du temps, le « différentiel » avec les enseignants des classes ordinaires s’est cependant réduit. Et si ces derniers ont vu la prise en compte d’un certain nombre de missions et d’évolutions du métier, les enseignants spécialisés, et particulièrement ceux des établissements et services, ont plutôt été soumis à une dégradation de leurs conditions d’exercice. Ainsi, les enseignants de SEGPA et d’ULIS tout comme les enseignants référents sont privés d’ISAE. Les enseignants des établissements et services spécialisés ne perçoivent pas d’indemnité spécifique et les heures de coordination et de synthèse ne sont pas toujours rémunérées. Sans parler des obligations de service à géométrie variable ou de l’indigence des frais de déplacement.
Le SNUipp-FSU revendique donc la mise à plat de ces conditions de travail et de rémunération qui reposent pour partie sur des textes anciens et contradictoires, avec des interprétations différentes sur le terrain, selon les départements, les circonscriptions, les établissements.
Les pistes ouvertes par le ministère
Lors d’une réunion de travail avec le SNUipp, le ministère a avancé quelques pistes.
SEGPA, EREA et ULIS
- les heures de coordination et de synthèse (HSC) pourraient être incluses dans une indemnité spécifique ou de fonction particulière.
Pour le SNUipp-FSU, cela doit se faire sur une hypothèse « haute » de deux HCS hebdomadaires dont le montant doit être revalorisé.
- les obligations réglementaires de service des enseignants de ces structures pourraient être inscrites dans le nouveau décret concernant ceux exerçant dans le second degré. L’avantage serait de consolider ces ORS qui ne dépendraient plus d’une simple circulaire et de permettre l’application des mesures de pondération pour les SEGPA implantées dans les REP+ (1h = 1,1h).
Le SNUipp a rappelé que sa revendication restait celle d’un service à 18h de présence devant élèves pour ces collègues.
Enseignants exerçant dans les établissements et services spécialisés (ESMS)
- leurs obligations de service pourraient être harmonisées à 24 heures devant élèves.
Le SNUipp rappelle qu’un certain nombre d’enseignants étaient déjà à 24 heures devant élèves avant les décrets de 2008. Il demande que l’on tienne compte, comme le stipulent actuellement les textes, du niveau d’enseignement des élèves (élèves relevant d’un enseignement général de premier cycle du second degré ou d’un enseignement pré-professionnel).
Responsables locaux d’enseignement
- la situation de ces personnels exerçant en milieu pénitentiaire pourrait être revue, sans plus de précisions à ce jour.
C’est une demande encore très forte qui avait fait l’objet de plusieurs actions de ces enseignants. Une première rencontre avec le ministère il y a deux ans avait débouché sur la promesse d’un groupe de travail…qui n’a jamais vu le jour.
Occasion à saisir
Ces propositions feront l’objet d’un document écrit qui sera soumis à discussion début avril. Si certaines pistes constituent des avancées, plusieurs points doivent encore être précisés (montant des indemnités, situations spécifiques...) Le SNUipp-FSU a par ailleurs demandé que la situation des coordonnateurs pédagogiques, qui assument leurs charges sans aucune reconnaissance officielle soit examinée dans le cadre de ce groupe de travail. Il rappelle ses revendications d’un alignement de l’ISAE sur l’ISOE, qui soit versée à tous et d’une prise en compte des missions spécifiques en termes de décharge d’enseignement et de reconnaissance des fonctions.
Le ministère envisage une remise à plat du régime indemnitaire et des obligations de service des enseignants spécialisés est sur la table. Un groupe de travail devrait se tenir début avril, en réponse aux demandes du SNUipp-FSU qui n’a cessé d’alerter sur la dégradation de leur situation ces dernières années.
Un état des lieux préoccupant
Si, en raison de leurs missions particulières, les enseignants spécialisés bénéficient de conditions particulières d’exercice (obligations de services, heures de coordination et de synthèse, indemnités ou bonification indiciaire...) au fil du temps, le « différentiel » avec les enseignants des classes ordinaires s’est cependant réduit. Et si ces derniers ont vu la prise en compte d’un certain nombre de missions et d’évolutions du métier, les enseignants spécialisés, et particulièrement ceux des établissements et services, ont plutôt été soumis à une dégradation de leurs conditions d’exercice. Ainsi, les enseignants de SEGPA et d’ULIS tout comme les enseignants référents sont privés d’ISAE. Les enseignants des établissements et services spécialisés ne perçoivent pas d’indemnité spécifique et les heures de coordination et de synthèse ne sont pas toujours rémunérées. Sans parler des obligations de service à géométrie variable ou de l’indigence des frais de déplacement.
Le SNUipp-FSU revendique donc la mise à plat de ces conditions de travail et de rémunération qui reposent pour partie sur des textes anciens et contradictoires, avec des interprétations différentes sur le terrain, selon les départements, les circonscriptions, les établissements.
Les pistes ouvertes par le ministère
Lors d’une réunion de travail avec le SNUipp, le ministère a avancé quelques pistes.
SEGPA, EREA et ULIS
- les heures de coordination et de synthèse (HSC) pourraient être incluses dans une indemnité spécifique ou de fonction particulière.
Pour le SNUipp-FSU, cela doit se faire sur une hypothèse « haute » de deux HCS hebdomadaires dont le montant doit être revalorisé.
- les obligations réglementaires de service des enseignants de ces structures pourraient être inscrites dans le nouveau décret concernant ceux exerçant dans le second degré. L’avantage serait de consolider ces ORS qui ne dépendraient plus d’une simple circulaire et de permettre l’application des mesures de pondération pour les SEGPA implantées dans les REP+ (1h = 1,1h).
Le SNUipp a rappelé que sa revendication restait celle d’un service à 18h de présence devant élèves pour ces collègues.
Enseignants exerçant dans les établissements et services spécialisés (ESMS)
- leurs obligations de service pourraient être harmonisées à 24 heures devant élèves.
Le SNUipp rappelle qu’un certain nombre d’enseignants étaient déjà à 24 heures devant élèves avant les décrets de 2008. Il demande que l’on tienne compte, comme le stipulent actuellement les textes, du niveau d’enseignement des élèves (élèves relevant d’un enseignement général de premier cycle du second degré ou d’un enseignement pré-professionnel).
Responsables locaux d’enseignement
- la situation de ces personnels exerçant en milieu pénitentiaire pourrait être revue, sans plus de précisions à ce jour.
C’est une demande encore très forte qui avait fait l’objet de plusieurs actions de ces enseignants. Une première rencontre avec le ministère il y a deux ans avait débouché sur la promesse d’un groupe de travail…qui n’a jamais vu le jour.
Occasion à saisir
Ces propositions feront l’objet d’un document écrit qui sera soumis à discussion début avril. Si certaines pistes constituent des avancées, plusieurs points doivent encore être précisés (montant des indemnités, situations spécifiques...) Le SNUipp-FSU a par ailleurs demandé que la situation des coordonnateurs pédagogiques, qui assument leurs charges sans aucune reconnaissance officielle soit examinée dans le cadre de ce groupe de travail. Il rappelle ses revendications d’un alignement de l’ISAE sur l’ISOE, qui soit versée à tous et d’une prise en compte des missions spécifiques en termes de décharge d’enseignement et de reconnaissance des fonctions.
Re: Discussions ministérielles
sssssssssss
Modifié en dernier par Sarri le 12 mars 2014 12:46, modifié 1 fois.
Re: Discussions ministérielles
"les heures de coordination et de synthèse (HSC) pourraient être incluses dans une indemnité spécifique ou de fonction particulière."
Cela voudrait dire que nous serons payés de façon annuelle et non plus en HSE mais cela ne veut pas dire que nous gagnerons au final un centime de plus... La seule avancée véritable serait que les 2 heures de synthèse soient incluses dans les 21 heures de service et qu'on nous paye ces heures au tarif des PLP. Le ministère est en train de nous agiter un mouchoir rouge qui ne lui coûtera rien et ne nous apportera rien. Attention à ne pas être trop naïfs.
En même temps pourquoi feraient-ils autrement puisque notre profession est à peu près aussi résistante qu'un plat de gélatine.
"les SEGPA implantées dans les REP+".
Toutes les SEGPA devraient être considérées comme des REP+, il suffit d'y rentrer une fois pour le comprendre.
Cela voudrait dire que nous serons payés de façon annuelle et non plus en HSE mais cela ne veut pas dire que nous gagnerons au final un centime de plus... La seule avancée véritable serait que les 2 heures de synthèse soient incluses dans les 21 heures de service et qu'on nous paye ces heures au tarif des PLP. Le ministère est en train de nous agiter un mouchoir rouge qui ne lui coûtera rien et ne nous apportera rien. Attention à ne pas être trop naïfs.
En même temps pourquoi feraient-ils autrement puisque notre profession est à peu près aussi résistante qu'un plat de gélatine.
"les SEGPA implantées dans les REP+".
Toutes les SEGPA devraient être considérées comme des REP+, il suffit d'y rentrer une fois pour le comprendre.
8 mars 2002 : 18 heures en SEGPA
Excellente intervention de Sarri ! On attend la réponse du recteur.
C'est marrant, je viens justement, à l'instant, de retrouver un vieil article de Libé qui parlait du passage aux (18)... 21 heures, j'en joins le copié collé et je vous invite à le re-découvrir ou à le découvrir ...
J'ai mis en rouge quelques passages qui me laissent rêveur !
Segpa : deux ans de conflit pour 18 heures
8 mars 2002 à 22:32
Les professeurs de l'enseignement adapté obtiennent une réduction de leurs horaires.
Il leur aura fallu patience et longueur de temps. Mais aussi force et parfois rage. Les enseignants de Segpa (1) ont enfin obtenu gain de cause auprès de Jack Lang, le ministre de l'Education nationale. Le prix: près de deux ans de grèves, manifestations, pétitions et coups d'éclat. Cher payé pour ces 9 000 professeurs qui étaient les derniers, en collège, à enseigner 23 heures par semaine ¬ tous les autres font 18 heures ¬ alors qu'ils s'occupent des élèves les plus difficiles. Ils réclamaient un passage aux 18 heures, échelonné au besoin, mais avec engagement formel de l'Etat. Ils l'ont obtenu hier.
«Cadeau.» Première étape: 21 heures par semaine dès la rentrée prochaine. Puis «intégration progressive ou détachement dans le second degré», afin que ces enseignants, instituteurs spécialisés pour la plupart, ne relèvent plus des textes régissant les professeurs du premier degré. Enfin, selon la formule prudente du ministère, «dans la mesure où ils seront sous statut du second degré, les enseignants auront, tous, vocation à être assujettis à des obligations maximales de service d'enseignement de 18 heures». Quand? C'est là que le bât blesse. Aucun calendrier n'a été fixé et, sur le terrain, certains professeurs soupçonnent fortement Jack Lang de leur faire «un petit cadeau avant de partir», sans offrir «aucune garantie de la continuité de cet engagement» après les élections. Soupir d'un cadre de l'Education nationale: «C'est une question qu'on peut poser pour toutes les décisions qui se prennent maintenant... Mais j'y crois: cet accord permet de résoudre un problème ancien; tout le monde y a intérêt.»
A se demander pourquoi il aura fallu deux ans pour y parvenir, ce qui fait de ce conflit un des plus longs de l'histoire récente de l'Education. Le blocage est aujourd'hui qualifié d'«incompréhensible» au ministère. Il craignait pourtant comme la peste qu'en accordant les 18 heures aux enseignants de Segpa (qui relèvent du primaire), tous les professeurs de primaire en demandent autant. D'où le tour de passe-passe consistant à intégrer ces enseignants au secondaire. Comment se passera cette intégration? Pas de détails pour l'instant. Mais déjà des conditions: «Il faudra que l'intégration se déroule au même moment pour les 9 000 professeurs; nous refuserons un découpage en tranches napolitaines», prévient Nicole Geneix, du Snuipp. A la relative satisfaction des syndicats ayant soutenu le mouvement (2) répond l'amertume des troupes. «Ne vous attendez pas à ce qu'on pousse un cri de victoire», confie un enseignant. Pourtant, les syndicats n'ont pas ménagé leur peine. Jusqu'à enfreindre le code de bonne conduite du dialogue social voici un mois: Nicole Geneix, Luc Bérille et Jean-Luc Villeneuve, responsables des trois syndicats en lutte, s'étaient installés dans le salon d'attente de l'Education nationale sans y avoir été invités (Libération du 8 février).
«Ereintés.» Ce jour-là, leur pique-nique faussement improvisé à base de sandwiches au camembert et au pâté avait eu plus d'effet sur les hauts fonctionnaires de la Rue de Grenelle que deux manifestations et dix grèves nationales, des dizaines de grèves locales tournantes ou reconductibles et des centaines d'actions locales. «Las», voire «éreintés», les enseignants devraient valider la proposition qui leur a été faite hier par le ministère via les syndicats. Mais ce combat, disent-ils, laissera des traces. Avant tout celle d'un énorme «gâchis».
(1) Ces Sections d'enseignement général et professionnel adapté scolarisent 105 000 collégiens, en très grande difficulté scolaire et sociale.
(2) Snuipp-FSU, SE-Unsa et Sgen-CFDT.
DAVIDENKOFF Emmanuel
C'est marrant, je viens justement, à l'instant, de retrouver un vieil article de Libé qui parlait du passage aux (18)... 21 heures, j'en joins le copié collé et je vous invite à le re-découvrir ou à le découvrir ...
J'ai mis en rouge quelques passages qui me laissent rêveur !
Segpa : deux ans de conflit pour 18 heures
8 mars 2002 à 22:32
Les professeurs de l'enseignement adapté obtiennent une réduction de leurs horaires.
Il leur aura fallu patience et longueur de temps. Mais aussi force et parfois rage. Les enseignants de Segpa (1) ont enfin obtenu gain de cause auprès de Jack Lang, le ministre de l'Education nationale. Le prix: près de deux ans de grèves, manifestations, pétitions et coups d'éclat. Cher payé pour ces 9 000 professeurs qui étaient les derniers, en collège, à enseigner 23 heures par semaine ¬ tous les autres font 18 heures ¬ alors qu'ils s'occupent des élèves les plus difficiles. Ils réclamaient un passage aux 18 heures, échelonné au besoin, mais avec engagement formel de l'Etat. Ils l'ont obtenu hier.
«Cadeau.» Première étape: 21 heures par semaine dès la rentrée prochaine. Puis «intégration progressive ou détachement dans le second degré», afin que ces enseignants, instituteurs spécialisés pour la plupart, ne relèvent plus des textes régissant les professeurs du premier degré. Enfin, selon la formule prudente du ministère, «dans la mesure où ils seront sous statut du second degré, les enseignants auront, tous, vocation à être assujettis à des obligations maximales de service d'enseignement de 18 heures». Quand? C'est là que le bât blesse. Aucun calendrier n'a été fixé et, sur le terrain, certains professeurs soupçonnent fortement Jack Lang de leur faire «un petit cadeau avant de partir», sans offrir «aucune garantie de la continuité de cet engagement» après les élections. Soupir d'un cadre de l'Education nationale: «C'est une question qu'on peut poser pour toutes les décisions qui se prennent maintenant... Mais j'y crois: cet accord permet de résoudre un problème ancien; tout le monde y a intérêt.»
A se demander pourquoi il aura fallu deux ans pour y parvenir, ce qui fait de ce conflit un des plus longs de l'histoire récente de l'Education. Le blocage est aujourd'hui qualifié d'«incompréhensible» au ministère. Il craignait pourtant comme la peste qu'en accordant les 18 heures aux enseignants de Segpa (qui relèvent du primaire), tous les professeurs de primaire en demandent autant. D'où le tour de passe-passe consistant à intégrer ces enseignants au secondaire. Comment se passera cette intégration? Pas de détails pour l'instant. Mais déjà des conditions: «Il faudra que l'intégration se déroule au même moment pour les 9 000 professeurs; nous refuserons un découpage en tranches napolitaines», prévient Nicole Geneix, du Snuipp. A la relative satisfaction des syndicats ayant soutenu le mouvement (2) répond l'amertume des troupes. «Ne vous attendez pas à ce qu'on pousse un cri de victoire», confie un enseignant. Pourtant, les syndicats n'ont pas ménagé leur peine. Jusqu'à enfreindre le code de bonne conduite du dialogue social voici un mois: Nicole Geneix, Luc Bérille et Jean-Luc Villeneuve, responsables des trois syndicats en lutte, s'étaient installés dans le salon d'attente de l'Education nationale sans y avoir été invités (Libération du 8 février).
«Ereintés.» Ce jour-là, leur pique-nique faussement improvisé à base de sandwiches au camembert et au pâté avait eu plus d'effet sur les hauts fonctionnaires de la Rue de Grenelle que deux manifestations et dix grèves nationales, des dizaines de grèves locales tournantes ou reconductibles et des centaines d'actions locales. «Las», voire «éreintés», les enseignants devraient valider la proposition qui leur a été faite hier par le ministère via les syndicats. Mais ce combat, disent-ils, laissera des traces. Avant tout celle d'un énorme «gâchis».
(1) Ces Sections d'enseignement général et professionnel adapté scolarisent 105 000 collégiens, en très grande difficulté scolaire et sociale.
(2) Snuipp-FSU, SE-Unsa et Sgen-CFDT.
DAVIDENKOFF Emmanuel
18h00 en Segpa, communiqué de presse JLang
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/ ... dsegpa.pdf
Pour mémoire, le communiqué de presse qui stipule (avec en-tête du ministère) le futur passage aux 18h00, 21h00 n'étant qu'une étape... , patience, ça ne fait que 12 ans !!!
Pour mémoire, le communiqué de presse qui stipule (avec en-tête du ministère) le futur passage aux 18h00, 21h00 n'étant qu'une étape... , patience, ça ne fait que 12 ans !!!
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