WikiLeaks
4 décembre 2010WikiLeaks est ce site d’information, remarquablement géré, qui met à mal le goût du secret de tous les puissants de ce monde. La crédibilité de WikiLeaks est renforcée depuis juillet 2010 par sa collaboration officielle avec cinq grands journaux dont le « sérieux » est « mondialement reconnu » : Le Monde (Paris), The New York Times (New York), The Guardian (Londres), Der Spiegel (Hambourg) et El País (Madrid). Les divers domestiques de ces puissants de tous ordres nous expliquent maintenant les dangers de la « transparence » : que nous soyons « transparents », fliqués et fichés plus que jamais, ne les gêne pas, mais que leurs employeurs le soient à leur tour ne leur convient pas. Dans notre beau pays de France, Éric Besson, notre super-pute socialo-sarkozyste, ne s’y trompe pas : après la chasse aux sans-papiers, il s’est maintenant institué commandant national en chef de la chasse à WikiLeaks. Bref, le monde comme il va…
Sur l’histoire de WikiLeaks, voir le long article de Wikipédia, mais aussi, plus inattendu, un excellente présentation succincte sur le site du journal gratuit 20 minutes. Sur Questions critiques, voir un article de Sreeram Chaulia intitulé L’homme qui en sait trop, initialement publié le 3 décembre 2010 sur Asia Times Online.
WikiLeaks est attaqué de toutes parts et par tous les moyens, y compris les pires. Depuis le 03/12/2010, le site n’est plus accessible par son adresse initiale (http://www.wikileaks.org/). Voir ICI les explications. Mais il reste accessible par des voies quelque peu détournées. En voici quelques-unes (le site est bien entendu toujours en anglais) :
- http://213.251.145.96/ (adresse IP de son serveur)
- http://46.59.1.2/ (autre adresse IP d’un autre serveur)
- http://www.wikileaks.ch/ (adresse prêtée par le Parti pirate suisse)
- http://www.wikileaks.nl/ (Pays-Bas)
- http://www.wikileaks.fi/ (Finlande)
- http://www.wikileaks.de/ (Allemagne)
- http://www.wikileaks.at/ (Autriche)
- http://www.wikileaks.lu/ (Luxembourg)
- http://www.wikileaks.se/ (Suède – Le contenu semble normal, mais le site est graphiquement dégradé)
- http://www.wikileaks.no/ (Norvège)
- http://www.wikileaks.is/ (Islande)
Je tiens à jour cette liste d’adresses. Je vous prie de me transmette toute information qui m’aurait échappé. Les adresses en « .pl » (Pologne) et « .eu » (Communauté Européenne), après avoir été coupées quelques jours, redirigent vers le site suisse de WikiLeaks, ainsi que les adresses en « .fr » (France) et « .it » (Italie). L’adresse en « .de » a été rétablie après avoir été coupée. Manifestement, la diplomatie « secrète » ( 😆 ) américaine s’agite beaucoup autour de ces gêneurs.
Le 11/12/2011, je constate que l’adresse initiale de WikiLeaks redirige désormais vers un site miroir d’informations sur WikiLeaks.
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Un prestataire associatif français de services Web (accès Internet, hébergement, etc.), FDN, a mis en ligne un site miroir de WikiLeaks :
Le 11/12/2010, Libération a mis en place un site miroir de WikiLeaks :
Voir sur le site de WikiLeaks une liste complète des très nombreux sites miroirs de WikiLeaks, par exemple à cette adresse.
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Julian Assange, un des créateurs de WikiLeaks et son principal porte-parole depuis 2007, est poursuivi en Suède depuis août 2010 pour une sombre affaire de mœurs qui sent le coup tordu d’on ne sait trop ( 😉 ) quel service secret, d’autant plus que cette accusation a suivi de peu la publication de 77 000 documents « confidentiels » ( 😆 ) de l’armée américaine sur la guerre en Afghanistan et que la Suède n’a lancé un mandat d’arrêt international contre Assange que le 30/11/2010, soit deux jours après la publication de 250 000 nouveaux documents « secrets » ( 😆 ) de la diplomatie américaine. D’ailleurs, même Le Figaro, que nul ne saurait soupçonner de tendances libertaires ou anti-américaines, écrit que « la procédure judiciaire a été kafkaïenne » (voir ICI). Les responsables suédois, en se couchant devant les Américains, témoignent au choix d’une mémoire courte ou d’un sens très limité de l’honneur, vus les coups tordus que la diplomatie américaine leur a joué ces dernières années (voir ICI).
Le 07/12/2010, Julian Assange est arrêté par la police britannique (voir ICI). Le 16/12/2010, il est libéré sous caution et assigné à résidence (voir ICI). À suivre…
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On peut soutenir financièrement WikiLeaks ICI. Le mode le plus simple, le paiement en ligne sécurisé, a été bloqué par la société américaine MasterCard le mardi 07/12/2010, suivie dès le lendemains par le groupement européen Visa. Ces deux décisions, dépourvues de tout fondement légal, mettent en scène en toute limpidité à la fois l’impérialisme américain et la dangerosité de ce duopole mondial des cartes de crédit. Informations en anglais ICI.
Voir ICI (en anglais) une raison impérative de boycotter dorénavant Paypal.
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