100.000 signatures !
Posté : 05 nov. 2008 18:16
Sauvons les rased (pétition close)
Voici donc le cap des 100.000 signatures atteint ! En 25 jours !
Incroyable, inattendu, inespéré !
La machine a été un peu longue à mettre en route, mais elle répondait manifestement à une attente.
J'avoue ici une triple erreur de jugement de ma part :
1. je pensais les enseignants spécialisés peu mobilisables : ils ont démontré le contraire ;
2. je pensais les enseignants "ordinaires" peu impliqués : ils ont démontré le contraire ;
3. je pensais les parents peu concernés : ils ont démontré le contraire.
Certes, ce mouvement anti RASED arrive mal pour le gouvernement : il cristallise les mécontentements accumulés par de nombreux secteurs de l'Éducation nationale (nouvelle organisation de la semaine scolaire, nouveaux programmes, déclaration préalable de grève, menace sur les matières principales du bac, formation continue inexistante, remise en cause de la formation initiale, limitation des moyens de remplacement, privatisation rampante du traitement de la difficulté scolaire, interrogation sur l'avenir des co-psy - j'en oublie certainement, jamais l'école, même au temps glorieux de la mise en place de l'école laïque, gratuite et obligatoire n'a connu autant de coups de butoir haineux et forcenés).
Mais il expose aussi clairement le souci du corps enseignant d'être attentif aux plus faibles, aux moins "débrouillés" - soit en avouant simplement ne pas savoir faire et en souhaitant être aidé à aider, soit en affirmant que la prise en compte de besoins spécifiques lourds s'accompagne de mesures spécifiques pas si lourdes que ça, en définitive, pour un budget national qui a là l'occasion de montrer sa volonté de ne laisser aucun des enfants de la Nation sur le bord du chemin.
Les actions auprès des élus n'ont pas donné tous leurs fruits (mais le pouvaient-elles avec une Assemblée nationale aussi monolithique que celle qui siège actuellement au Palais Bourbon ?). Elles ont permis cependant que le mouvement soit relayé par la presse nationale et locale, et que quelques députés l'appuient.
Le temps des premiers conseils d'école arrive. Rien n'interdit de faire de la pédagogie, de montrer que soutien personnalisé et aide spécialisée ne touchent pas les mêmes gamins, que cette dernière nécessite un temps hors la classe pour construire le sens de l'apprendre alors que la première peut souvent se contenter d'un peu plus de la même chose, que ce n'est pas de plus dont les seconds ont besoin, mais de autrement.
Les seules réponses sont celles qui s'appuient sur les besoins des gamins, pas sur des revendications catégorielles qui n'ont aucun sens pour les parents, voire pour les collègues. Par contre, Guillaume empêché d'apprendre à l'école parce qu'il ne peut pas poser ses valises avant d'y entrer tant elles sont lourdes ; Eddy qui n'a pas compris que la langue écrite code la langue orale et qu'elle veut dire quelque chose (on est bien loin de la différence entre imparfait et passé composé (cause vs conséquence, action secondaire vs principale, description vs narration) ou que la comptine chantée des nombres est sécable, qu'on peut revenir en arrière, la commencer où on veut ; ces gamins-là, chacun en connaît et peut fonctionner par analogie pour voir combien maître G et maître E sont nécessaires, pas suffisants, mais indispensables.
Je n'ai aucune affinité avec le marquis de Sade. Mais il me semble que le titre de son brûlot de 1795 Français, encore un effort si vous voulez être Républicains donne une idée de la ligne à tenir : ne rien cédez sur ce qui fait notre vivre ensemble, ne pas oublier, s'avançant entre ses deux grandes sœurs, la Fraternité qui donne tout son sens à la Liberté et à l'Égalité.
Voici donc le cap des 100.000 signatures atteint ! En 25 jours !
Incroyable, inattendu, inespéré !
La machine a été un peu longue à mettre en route, mais elle répondait manifestement à une attente.
J'avoue ici une triple erreur de jugement de ma part :
1. je pensais les enseignants spécialisés peu mobilisables : ils ont démontré le contraire ;
2. je pensais les enseignants "ordinaires" peu impliqués : ils ont démontré le contraire ;
3. je pensais les parents peu concernés : ils ont démontré le contraire.
Certes, ce mouvement anti RASED arrive mal pour le gouvernement : il cristallise les mécontentements accumulés par de nombreux secteurs de l'Éducation nationale (nouvelle organisation de la semaine scolaire, nouveaux programmes, déclaration préalable de grève, menace sur les matières principales du bac, formation continue inexistante, remise en cause de la formation initiale, limitation des moyens de remplacement, privatisation rampante du traitement de la difficulté scolaire, interrogation sur l'avenir des co-psy - j'en oublie certainement, jamais l'école, même au temps glorieux de la mise en place de l'école laïque, gratuite et obligatoire n'a connu autant de coups de butoir haineux et forcenés).
Mais il expose aussi clairement le souci du corps enseignant d'être attentif aux plus faibles, aux moins "débrouillés" - soit en avouant simplement ne pas savoir faire et en souhaitant être aidé à aider, soit en affirmant que la prise en compte de besoins spécifiques lourds s'accompagne de mesures spécifiques pas si lourdes que ça, en définitive, pour un budget national qui a là l'occasion de montrer sa volonté de ne laisser aucun des enfants de la Nation sur le bord du chemin.
Les actions auprès des élus n'ont pas donné tous leurs fruits (mais le pouvaient-elles avec une Assemblée nationale aussi monolithique que celle qui siège actuellement au Palais Bourbon ?). Elles ont permis cependant que le mouvement soit relayé par la presse nationale et locale, et que quelques députés l'appuient.
Le temps des premiers conseils d'école arrive. Rien n'interdit de faire de la pédagogie, de montrer que soutien personnalisé et aide spécialisée ne touchent pas les mêmes gamins, que cette dernière nécessite un temps hors la classe pour construire le sens de l'apprendre alors que la première peut souvent se contenter d'un peu plus de la même chose, que ce n'est pas de plus dont les seconds ont besoin, mais de autrement.
Les seules réponses sont celles qui s'appuient sur les besoins des gamins, pas sur des revendications catégorielles qui n'ont aucun sens pour les parents, voire pour les collègues. Par contre, Guillaume empêché d'apprendre à l'école parce qu'il ne peut pas poser ses valises avant d'y entrer tant elles sont lourdes ; Eddy qui n'a pas compris que la langue écrite code la langue orale et qu'elle veut dire quelque chose (on est bien loin de la différence entre imparfait et passé composé (cause vs conséquence, action secondaire vs principale, description vs narration) ou que la comptine chantée des nombres est sécable, qu'on peut revenir en arrière, la commencer où on veut ; ces gamins-là, chacun en connaît et peut fonctionner par analogie pour voir combien maître G et maître E sont nécessaires, pas suffisants, mais indispensables.
Je n'ai aucune affinité avec le marquis de Sade. Mais il me semble que le titre de son brûlot de 1795 Français, encore un effort si vous voulez être Républicains donne une idée de la ligne à tenir : ne rien cédez sur ce qui fait notre vivre ensemble, ne pas oublier, s'avançant entre ses deux grandes sœurs, la Fraternité qui donne tout son sens à la Liberté et à l'Égalité.