Le forum des enseignements spécialisés

Enseignante spécialisée dans un service de soin à l'hôpital psychiatrique, je m'inquiète fortement sur la scolarisation de certains patients à l'école maternelle et primaire.
Obtenir une AVS devient impossible dès qu'ils se trouvent en milieu hospitalier sur plus d'un mi-temps dans la semaine, ou bien lorsque l'objectif est uniquement la socialisation. Les équipes de suivi de scolarisation exigent alors dans ces deux cas précis un soignant à l'école.
J'assiste réellement à une régression pour intégrer ces jeunes patients et à une rigidité incompréhensible depuis la mise en place de la loi 2005.
Nous avons l'expérience, nous enseignants spécialisés, en accord avec les équipes de soin, que la scolarisation à temps partiel à l'extérieur de l'hôpital se montre bénéfique et nécessaire pour l'évolution des jeunes patients.
J'aimerais échanger à ce sujet avec d'autres enseignants d'autres départements.

MARTINE

Dans notre département (Yvelines nord), les problèmes d'admissions en milieu ordinaire ou CLIS et UPI pour enfants en hôpital de jour sont minimes : lorsque nous sentons un enfant vraiment prêt, nous adressons un dossier à la MDPH et des propositions de CLIS ou UPI nous sont faites facilement ; généralement, les enfants sont admis sans observations ; pour les scolarisations en milieu ordinaire sans dossier MDPH, c'est plutôt les relations et les connaissances entre directeurs qui permettent des arrangements (de proximité, et de confiance) ; je ne connais aucun enfant scolarisé sans AVS (sauf en UPI) ; dans les autres cas, une EVS intervient dans la classe.
Mais nous allons dans le sens opposé au vôtre ; nous sommes extrêmement prudents lorsque nous proposons des scolarisations extérieures ; des dégâts et des situations catastrophiques pour des enfants sur-stimulés ; et aussi, la gêne lorsque chaque classe a envie d'avoir son handicapé (l'enfant avec qui il faut être gentil parce qu'il a un problème) pour travailler la tolérance ; cela fait un drôle d'effet à ces enfants lorsqu'ils se retrouveny à l'HDJ, où les autres camarades ne leur passent rien et n'excusent aucun de leurs comportements.

cordialement M ESCUDIE

Nous sommes aussi extrêmement prudents lorsque nous proposons des scolarisations extérieures, je me suis fait peut-être mal comprendre mais ces projets prennent du temps en réflexion et sont travaillés en équipes pluridisciplinaires lors des synthèses à l'hôpital de jour.
La scolarisation à l'hôpital de jour est nécessaire pour tous les patients mais notre école est située à l'intérieur de l'hôpital et considérée par certains jeunes comme une école à part, une école "pour les fous".