Groupe de remédiation en grammaire

Questions spécifiques concernant les formations à l'option E (aides pédagogiques spécialisées en RASED).
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vegui
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Groupe de remédiation en grammaire

Message par vegui »

Bonjour,

Je pense proposer, lors de mon inspection au CAPA-SH, un groupe de remédiation sur l'identification du GS et du GV et leur relation dans la phrase simple, pour un groupe de 4 élèves en CE2 ; je m'inspire de la grammaire de Tomassonne, mais je vois peu d'outils à utiliser...
Quelqu'un aurait-il des idées ou des références à proposer ? Merci pour toute forme d'aide
vegui
Pascal Ourghanlian
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Re: groupe de remédiation en grammaire

Message par Pascal Ourghanlian »

Sur un tel sujet, il va falloir "blinder" les questions du type "en quoi c'est de la remédiation, et pas du soutien ?"... Bon courage, la réponse ne me paraît pas évidente...

Pour vous aider (?), chez Accès, les deux Grammaire en textes : http://www.acces-editions.com/
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Dominique Douay
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Re: Groupe de remédiation en grammaire

Message par Dominique Douay »

Bonjour,

Je suis étonnée du choix de faire de la remédiation sur l’identification du GS et du GV et leur relation dans la phrase simple, pour un groupe de 4 élèves en CE2. En effet, présenté ainsi cela semble à du soutien. Par contre, je pense que l’attitude du maître E lors des séances est primordiale sur le contenu. Je pense que tu devras bien replacer pourquoi tu fais cette séance et en quoi elle répond aux besoins éducatifs particuliers des élèves que tu suis. Un conseiller pédagogique m’a dit de toujours me poser la question « Qu’est-ce qui empêche l’élève d’apprendre en classe ? » et donc lors de chaque séance, quoique je propose, j’essaye d’affiner mon observation pour mieux comprendre l’élève, comment il s’y prend pour me répondre telle ou telle chose. Lors de mon deuxième examen, je pense que c’est cette attitude de retrait, d’essayer d’apprendre l’élève qui m’a permis de justifier que je prenais une posture d’enseignant spécialisé, et non d’un maître qui enseigne à ses élèves. Les élèves que je suis sont très souvent des lecteurs peu habiles, qui n’ont pas encore remarqué certaines règles grammaticales que d’autres perçoivent implicitement. Les lecteurs habiles ont vite compris que le « ent » au bout de certains mots se prononcent « e » et non « an » et peut-être qu’en travaillant en grammaire, on peut espérer faire entrer les élèves dans la phase de conscience orthographique. Je me suis d’ailleurs déjà posée la question de savoir, si avec certains élèves réfractaires à la voie phonologique, il n’existait pas une voie morphologique qui leur conviendrait mieux, d’autant plus que ce sont souvent des élèves qui ont une très bonne mémoire visuelle. Mais je m’éloigne du sujet.
Bon courage
D.D.
Pascal Ourghanlian
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Re: Groupe de remédiation en grammaire

Message par Pascal Ourghanlian »

D'accord avec Dominique, mais ma réponse sibylline pouvait le laisser penser :wink:

Complètement convaincu, par ailleurs, de la grande justesse de la remarque suivante
savoir si, avec certains élèves réfractaires à la voie phonologique, il n’existait pas une voie morphologique qui leur conviendrait mieux
et qui ne me paraît pas aussi éloignée du sujet que ça...

Il existe, depuis toujours (je veux dire depuis que la langue s'écrit), trois grands types de grammaire :
- une descriptive, qui se contente (mais c'est essentiel) de décrire les faits de langue telle qu'elle se parle et/ou s'écrit : à l'école, c'est une phase que je persiste à penser primordiale (Freinet le disait il y a déjà... longtemps) et bien trop absente de nos classes, malgré les tentatives courageuses du Plan Rouchette des années 70-80 (la Préhistoire, déjà) ;
- une normative, imposée chez nous à la fin du XVIIe par un Vaugelas, par exemple, et qui servit de modèle à l'usage qu'en fit l'école en lien avec la scolastique issue du Moyen Âge (règles + exercices d'application) ;
- une explicative, qui fait dépendre de l'observation des faits de langue une possible compréhension du sens des textes.

Ainsi, classer les finales en /-ent/ selon qu'elles se prononcent [en] ou non, par exemple, pour observer que, selon le contexte, ces finales apparaissent en lien avec du "plusieurs" ou avec du "comment", est une entrée dans le sens qui ne me semblent pas anecdotiques...

Mais si des élèves de cycle 3 peuvent faire ces découvertes, les élèves confiés au maître E ne le sont pas d'abord sur leur incapacité à faire ces dernières... C'est l'entrée dans la langue écrite qui continue, à 8 ans et plus, de leur rester opaque. Et peut-être d'autres priorités sont-elles à poser...
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
zelda
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Re: Groupe de remédiation en grammaire

Message par zelda »

Je suis de plus en plus convaincue que faire de la grammaire c'est proposer aux élèves des problèmes de logique, c'est un élève de CM1 qui m'a dit cela hier. Faire de la grammaire c'est comme faire des maths, il faut trouver les liens logiques et comprendre le sens des phrases.
Nous avons travaillé sur la voie passive uniquement en abordant la compréhension, qu'est-ce qui change dans ce que je dis quand j'utilise la voie passive. Après c'est de la technique, il faut leur donner des trucs pour s'y retrouver.
Je trouve cela intéressant de faire de la grammaire avec eux parce qu'on touche au cœur du problème, la grammaire n'est utile que pour affiner nos compréhensions des textes lus.
Céline
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