L'AFL a besoin de nous

[Pascal Ourghanlian]

L'enseignement/apprentissage de la lecture est, depuis toujours, en débat. Les prises de position récentes du ministre, sous couvert de scientificité, veulent imposer une approche univoque à un questionnement toujours ouvert.

Les mouvements d'éducation nouvelle contribuent largement, pour la part qui est la leur, à cette réflexion. Ils n'ont souvent que peu d'appuis institutionnels, n'étant pas dans la révérence au fait du prince, et ne peuvent compter que sur le dynamisme de leurs militants et la reconnaissance, par les praticiens, du travail accompli.

L'association française pour la lecture (AFL) est de ces mouvements, depuis sa création au service de la promotion d'une manière nouvelle d'envisager la lecture, ancrée dans le social et le culturel (création des BCD, classes-lecture, développement de logiciels pour l'école et pour la famille, etc.). Ses prises de position très entières, à contrecourant de l'engouement actuel pour le tout phonétique, la mettent en situation de ne plus être subventionnée par les ministères et/ou les officines officielles en charge du dossier "lecture".

Pas toujours d'accord avec des prises de position qui, lorsqu'elles sont peu explicitées, peuvent apparaître caricaturales, mais viscéralement attaché au pluralisme des opinions et professionnellement reconnaissant à l'AFL et à ses militants d'avoir contribué à ma formation personnelle dans le domaine du lire-écrire, je relaie ici, et vous demande de le faire sur vos lieux d'exercice, l'appel lancé par l'association pour l'aider à ne pas disparaître.

http://www.lecture.org/association/appel_a_soutien.PDF