Je me suis sans doute mal exprimé. Je ne dis pas que je suis d'accord avec ça, je suis moi aussi persuadé que le cursus de 4 ans est nécessaire, voire indispensable pour que le travail fait en Segpa soit pleinement efficace. Ce que je voulais dire c'est que, comme l'année de 6° est souvent consacrée à rassurer les élèves, leur permettre de se restaurer, de reprendre confiance en eux, de faire baisser la pression scolaire et de faire du jeune qui arrive, un élève capable de progresser et d'apprendre au cours des années suivantes. En cours d'année de 6°, les témoignages des parents, de manière quasi-unanime, convergent vers le fait que les élèves sont "mieux" : ils ont envie de venir à l'école, ils reprennent confiance en eux, ils font plus facilement leur travail personnel, etc. Bref, ils terminent l'année de manière très positive, car on les a remis en confiance. Quelles conclusions les parents vont-ils en tirer ? Mon enfant a rattrapé son retard je vais pouvoir le remettre dans mon collège de secteur, il retrouvera ses copains, il pourra rentrer manger à la maison le midi, il n'aura plus une heure de trajet en bus pour rentrer. Je pense, que malheureusement, certains retournent au collège ordinaire, en toute bonne foi. Notre travail sera de préciser le cadre dans lequel cette remise en confiance a été obtenue, mais j'ai en tête des exemples d'élèves qui n'attendent que cette possibilité pour "fuir" la Segpa et retrouver leur collège de secteur, selon le principe que l'herbe est plus verte dans le collège d'à côté.Fred Gabiot a écrit :C'est vrai Tesla que je trouve cela ahurissant et très méprisant. Avec les moyens actuels, il est quand même facile de consulter la base.
A part cela Lamar, pour une rare fois, je ne suis pas d'accord avec ton analyse. Dire, "si les profs de segpa font bien leur boulot implique que les mômes pre orientés pourront rejoindre un cursus classique dans leur collège de secteur" est, à mon sens, complètement à côté de la plaque. Si nous avons besoin d'un cursus de 4 ans, ce n'est pas pour rien. Il n'y a quasiment aucune chance qu'au bout d'un an, des élèves en immenses difficultés scolaires rattrapent un niveau de 5eme. Quand aux élèves qui nous arrivent du collège après la 6ème, je ne vois pas pourquoi il y en aurait moins.
Je suis nettement plus inquiet sur les dhg, le combat pour les heures EPI, groupe de soutien, co intervention, ainsi que pour les edt.
Je pense aussi qu'il y aura moins d'élèves qui arriveront après la 6° parce que le fonctionnement inclusif rendra moins flagrante la nécessité d'une prise en charge dans une structure spécifique.
Mais encore une fois, ce n'est que mon interprétation, je me trompe forcément sur certains points et j'ai peut-être tendance à voir les choses en noir.
Mais je ne me trompe pas forcément sur tout.
L'avenir nous le dira.