Charge de travail

Enseignants référents, enseignants détachés à la MDPH...
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Palatine
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Charge de travail

Message par Palatine »

Bonjour!
Je suis étonnée du nombre d'heures de travail hebdomadaire que nécessite la fonction.
En gros si je veux à peu près être à jour, je bosse 60/70h semaine.
Va s'ajouter l’enquête annuelle qui à elle seule occupe une bonne vingtaine d'heures au minimum.
J'imagine que c 'est général...qu'attendons nous pour dire STOP????
35h/sem et une partie des vacances scolaires en moins me semble être conforme au cadre législatif non?
La pression que me met les différentes Inspections quand je fais état de ma fatigue ou de mon stress est étonnante elle aussi.
Est-ce pareil pour vous?

Palatine
akila m
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Re: Charge de travail

Message par akila m »

J'y reviens : si vous continuez à accepter de travailler ainsi c'est que vous acceptez toutes ces nouvelles manières de cerner les enfants. Pourquoi acceptez-vous de remplir le fameux formulaire gevasco ? qu'en pensez-vous d'ailleurs ? tout ce que je sais c'est qu'on coche des cases collectivement aidé par le référent de scolarité qui guide car il est le seul à savoir ce qu'il faut répondre pour obtenir ce qu'on souhaite pour l'enfant. Les parents sont censés participer... la case qu'ils souhaiteraient cocher (car eux ils croient qu'on parle de leur enfant) ne correspond pas toujours à celle qui est préconisée pour faire ressortir un pseudo-handicap pour obtenir des moyens ou une orientation. Je pense que les référents encourent le risque de perdre une partie de leur identité d'enseignants.
stevil
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Travail de l'enseignant référent

Message par stevil »

Effectivement, la charge de travail administratif est très importante dans la fonction d’enseignant-référent, sans oublier le stress de nombreuses situations où l’enseignant référent gère la tension et la reçoit alors qu’il ne peut rien faire (absences des AVS, manque de place en IME, en CLIS, en ULIS…).

Bien évidemment, nous ne sommes pas tous égaux concernant la charge de travail car tout dépend de différents facteurs :

• Nombre de dossier (ce n’est pas la même vie si on gère 80 dossiers avec notification de la CDAPH ou si on en a 200) ; et là encore, chaque dossier ne demande pas la même charge de travail

• Nombre de dossier MDPH à renouveler dans l’année scolaire : un élève avec une notification de la CDAPH valable jusqu'en 2016 demandera moins de travail qu’un dossier MDPH à renouveler rapidement (date rapprochée pour ESS, courir après le GEVASCO, les bilans psy…).

• Nombre d’élèves accompagnés par une AVS ; de plus en plus de demandes, des situations de plus en plus tendues : absence des AVS, AVS souhaitées uniquement le matin. Je n’imagine même pas la gestion des AVS avec les nouveaux rythmes scolaires.

• Étendue du secteur (exercer dans une ville ou dans un secteur rural avec 10km entre chaque école)

Et j’en oublie sans doute.

Bonne continuation dans cette fonction ou sur un autre poste si vous souhaitez participer au mouvement cette année.

Stevil
Claire 74
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Re: Charge de travail

Message par Claire 74 »

C'est effectivement un travail impossible. ici, en Haute-Savoie, ils ont bien du mal à en recruter tant la charge de travail est lourde. Je suis psychologue scolaire et je travaille avec deux ER différents, car sur deux circonscriptions. Entre leur bureau et les écoles les plus éloignées, les deux miens ont jusqu'à plus de 30 km.
ambre
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Re: Charge de travail

Message par ambre »

Bonjour,
Effectivement la charge de travail est très importante et de plus en plus importante. En plus, je trouve que notre fonction génère un manque de reconnaissance impressionnant. Et personne en haut-lieu ne semble même essayer de quantifier la charge de travail et encore moins de fixer de limites (par exemple : nombre et genre de situation traitées, nombre de dossiers, ....). J'avoue que je commence à présenter des signes de burn-out.... Mais à qui en parler : la hiérarchie semble indifférente (quand j'ai exprimé un jour que je n'y arrivais plus, on m'a répondu que je ne faisais pas les élèves en IME et IMPRO, 100 dossiers supplémentaires, et que ce n'était pas normal), la médecine du travail est ... inexistante, mes pairs aussi débordés que moi.
akila m
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Re: Charge de travail

Message par akila m »

Cette avalanche de dossiers qui nous (je suis aussi psychologue) tombe dessus ne vient-elle pas de demandes en progression de reconnaissance d'un handicap (qui n'en était pas un avant) que font les familles et les enseignants afin d'avoir des aides ? Ma référente a des coups de fil de parents inquiets qui voudraient faire une demande d'AVS pour des difficultés scolaires, ils souhaiteraient que leur enfant aient une aide personnelle dans la classe. Comment trouver un handicap reconnu par la MDPH ? On finit parfois par y arriver. Le curseur de la notion de handicap n'a rien de scientifique. Enfants désobéissants et réfractaires à du graphisme et des collages en Moyenne section peuvent rapidement faire l'objet d'une demande à la MDPH. Il suffit parfois que l'enseignant soit très dur, généralisant des comportements ponctuels en permanents dans son compte rendu en ESS (avec connivence des parents qui pensent que c'est le prix à payer pour avoir une reconnaissance de la MDPH) ; l'observation de 3/4 d'heures dans la classe du psychologue ne peut être crédible puisqu'il n'est pas là toute la journée pour voir ce qui se passe. Il n'est pas question de remettre en cause la parole de l'enseignant.
En ce moment, la recherche de dyspraxies est très en hausse. Il y a très peu de dyspraxiques dans les RAR et zones éclairs et beaucoup dans les villes plus cossues. Vous ne trouvez pas cela bizarre ? Effectivement, être reconnu dyspraxique impose beaucoup de démarches coûteuses (bilan neurologique, psychomoteur, ergothérapeutique, consultation d'un neuropsychiatre) et permet d'accéder à de longues études. On ne peut pas écrire en étant dyspraxique et donc on doit être aidé par les nouvelles technologies pour passer des examens ; mais on peut devenir agent de nettoyage, mécanicien, auxiliaire de vie en étant dyspraxique non reconnu (donc en grande difficultés scolaire).

J'ai l'impression qu'il y a une distance très grande entre ces discours d'adultes qui cherchent à sauver la scolarité de leurs enfants par tous les moyens et ce que les enfants disent, expriment quand je les reçois dans mon bureau.
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