Conditions d'accès à la CLIS 1 D

Questions spécifiques concernant les formations à l'option E (aides pédagogiques spécialisées en RASED).
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Thaly

Conditions d'accès à la CLIS 1 D

Message par Thaly »

L'équipe éducative me propose d'affecter en CLIS 1 en sept. 06 ma fille qui vient d'avoir 7 ans (elle est restée en maternelle (grande section) 1 année supplémentaire pour lui donner un chance. Son problème : trouble du développement. Aucun problème de langage. Elle s'isole souvent dans sa bulle et est ailleurs ce qui lui cause des problèmes d'apprentissage depuis la crèche (elle est solitaire et le vit très bien en apparence, elle s'invente des histoires, bref est dans son monde et a du mal à en sortir, lorsqu'elle en sort elle est, dixit son professeur, "au dessus d'un enfant de son âge". Le problème c'est qu'elle se réfugie souvent dans son monde. Elle est suivie à raison d'une fois tous les 15 jours au CMPP depuis septembre 2002. Elle a beaucoup progressé depuis mais à son rythme qui n'est pas celui que "réclame" l'école donc pas de possibilité d'intégrer un CP dit "normal". Ma question : Y-at-il une fréquence de suivi au CMPP particulière pour avoir accès à une CLIS et y-a-t-il des transports organisés pour l'élève à l'aller et retour. Est-ce à la charge des parents ?
Merci pour votre (ou vos) réponses.
Pascal Ourghanlian
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Message par Pascal Ourghanlian »

Bonsoir,

L'Assistante Sociale du CMPP doit pouvoir répondre à vos questions concernant la prise en charge taxi. A priori (au moins sur mon département), deux types de prise en charge : par la Sécu, sur ordonnance du médecin ou par attribution d'une allocation d'éducation spéciale (AES, désormais allocation d'éducation pour enfant handicapé AEEH, pour laquelle existent 6 niveaux de prise encharge).

L'orientation en CLIS se fait par décision de la CDES (en cours de disparition au profit de la CDA, Commission des Droits et de l'Autonomie) sur proposition de la CCPE, après étude par l'équipe éducative - et non en fonction d'une fréquence de suivi par le CMPP.

Je cite la présentation de Daniel : "Les CLIS ont pour vocation d’accueillir des élèves handicapés dans des écoles ordinaires afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire. Elles ont été créées par la circulaire n° 91-304 du 18 novembre 1991, actuellement abrogée et remplacée par la circulaire n° 2002-113 du 30 avril 2002. Il existe quatre types de CLIS, différenciées en fonction du handicap des enfants accueillis. Les CLIS 1 accueillent des enfants présentant des troubles importants des fonctions cognitives".

Votre fille est-elle reconnue handicapée ? Comment accepteriez-vous cet "étiquetage" (qui peut avoir des "avantages" administratifs, mais qui est, à juste titre, difficile à vivre pour une maman et un papa) ? Quelqu'un (au CMPP, le pédopsychiatre référent) a-t-il utilisé l'expression "troubles importants des fonctions cognitives" ? Est-ce un "simple" retard de développement ?

Toutes questions difficiles que vous ne m'en voudrez pas de poser : je connais la course d'obstacles et la solitude des familles dans ce genre de situation, et mes propos cherchent avant tout à vous "rassurer" en vous montrant que si des questions se posent des réponses adaptées peuvent être trouvées...

Bon courage.
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Thaly

Conditions d'accès à la CLIS 1 D

Message par Thaly »

Merci pour vos éclairages.
J'habite dans le département 94 et le maître de ma fille m'a confirmé ce matin que le fait d'être suivi deux fois par semaine au moins au CMPP est une condition purement "administrative" d'accès en CLIS tout du moins pour la constitution de la demande d'intégration en CLIS. Me le confirmez-vous ? Le pédopsychiatre du CMPP m'indique qu'en aucun cas il ne souhaite subir une quelque pression ou un quelconque chantage de l'éducation nationale par conséquent il considère être le seul maître à bord, à savoir, que lui seul (et non l'administration) ne doit interférer dans son travail notamment sur la fréquence à laquelle il dispence les soins (actuellement 1 fois tous les 15 jours). Je ne sais plus quoi faire. En tant que parents nous nous sentons seuls et perdus. S'il s'agit d'une question purement administrative pourrait-il alors rédiger (à condition qu'il soit d'accord pour le faire) une lettre fictive précisant que le suivi s'effectue deux fois par semaine. Le connaissant, je doute qu'il adhère à cette idée dont je ne lui ai pas encore parlé. Qu'adviendrait-il alors de ma fille ? Que devons-nous faire. L'idée de changer de pédopsy ne m'effleure même pas car c'est grâce à lui si jusqu'à présent des progrès visibles ont été effectués. Pour répondre à votre question, ma fille a un "simple" retard de développement selon les termes du pédopsy et ma fille n'est pas reconnue comme handicapée. Merci (encore) pour vos nouveaux éclairages.
Pascal Ourghanlian
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Message par Pascal Ourghanlian »

Bonsoir,

Chaque département fixe ses règles : peut-être la condition "2 prises en charge hebdomadaire par une structure de soins" en est-elle une ?

Si c'est le cas, c'est un pur scandale : la condition "prise en charge par une structure de soins" devrait être nécessaire ET suffisante.

Rapprochez-vous tout de même de la secrétaire de CCPE dont dépend l'école de votre fille : les enseignants "ordinaires" (ceux des classes) ne sont pas toujours bien au fait de la réalité des orientations.

Pour l'"arrangement" avec le psy : je ne crois pas à des solutions bricolées. Il ne s'agit pas de faire entrer en CLIS coûte que coûte votre fille, mais de monter pour elle, avec elle, un projet cohérent et transparent. La dissimulation, même pour contourner un obstacle administratif, ne me paraît pas une solution.

L'entrée en CLIS "signerait" le handicap (de manière provisoire et renégociable) : pourquoi, dans ce cas, ne pas faire les démarches pour que le handicap soit effectivement posé (et j'entends que ce n'est pas anodin, ni facile...) pour faire bénéficier votre fille de la législation de février 2005 : ouverture de droit à compensation étudiée par la CDA de la MDPH ? L'orientation en CLIS en serait sans doute rendue plus facile ?

Bon courage.
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
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