Problématique mémoire CAPA-SH

Questions spécifiques concernant les formations à l'option E (aides pédagogiques spécialisées en RASED).
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HELENE
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Problématique mémoire CAPA-SH

Message par HELENE »

Pourriez-vous m'indiquer si la problématique de mon mémoire (je suis candidate libre au CAPA-SH) est valide :
En quoi le conte peut-il être un support priviligié dans le cadre de la prévention et de la remédiation des difficultés d'adaptation et d'apprentissage. Merci de m'indiquer une bibliographie si possible.
Je suis un peu perdue pour la méthodologie à adopter. Doit-on utiliser des grilles d'observation ? Comment essayer de valider cette hypothèse ?
Merci de vos conseils.
Hélène
Pascal Ourghanlian
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Message par Pascal Ourghanlian »

Bonsoir et bienvenue,

Ce n'est pas vraiment une problématique, justement parce que l'hypothèse n'est pas posée. De plus, votre question, qui essaie de tenir "tous les bouts" d'une pratique E (prévention + remédiation ; difficultés d'adaptation + d'apprentissages) est trop vaste.

Pensez à l'entonnoir : essayez de mieux circonscrire votre interrogation (ce qui vous pose problème dans votre pratique, pas l'outil qui vous semble le mieux à même d'y répondre...), puis posez une (des) hypothèse(s), puis mettez en relation question et hypothèse (c'est ça une problématique).

Pour le conte, beaucoup de références : commencez par Boismard, L'enfant et la peur d'apprendre.

Bon courage et à bientôt.
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Invité

Message par Invité »

Merci pour vos conseils. J'ai mal posé mon sujet. Ma démarche serait la suivante. Beaucoup d'enfants qui me sont signalés le sont pour un désintérêt face à l'écrit, ce qui entraîne des dificultés à entrer dans les apprentissages de lecture-écriture. Dans une perspective de prévention de ces difficultés, il semble acquis que l'on doit mettre les enfants en contact précoce avec l'écrit pour influer sur le savoir-lire ultérieur. Mais si cette influence a surtout été analysée au plan opératoire et cognitif (les travaux d'Emilia FERRERIRO), fonctionnel (AFL et socio-culturel (associations favorisant la lecturisation. Sans nier l'importance de ces travaux, il semble qu'on se soit moins intéressé à la dimension psychologique et affective de cette mise en relation précoce avec l'écrit. En quoi les supports imaginaires favorisent la construction symbolique de l'enfant en l'aidant à élaborer une séparation du milieu maternel vers le milieu scolaire et à prendre de la distance par rapport à ses peurs, ses angoisses.
Comment des activités autour du conte dès la maternelle peuvent s'inscrire dans une stratégie de prévention des difficultés d'adaptation et d'apprentissage ?
Merci de vos conseils.
Cordialement.
Hélène
Pascal Ourghanlian
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Message par Pascal Ourghanlian »

Bonjour,

Voilà qui me parle plus :D

Ferreiro et Chauveau, très bien. Je sui loin d'être un anti-Foucambert, vieil utilisateur des outils de l'AFL, attention, tout de même, en ces temps difficiles pour une discussion sereine sur la lecture, vous ne savez pas qui vous avez dans votre jury...

Pour l'approche "psy", dans un premier temps, je maintiens ma référence : Boismard sera le mieux à même d'éclaircir la "peur" face à la rupture qu'impose le lire-écrire.
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Hélène

merci

Message par Hélène »

Merci de m'avoir répondu aussi vite et avec tant de gentillesse et de simplicité. Je vais lire le livre que vous me conseillez et j'aurai sans doute d'autres questions à vous poser. Je suis en train de lire le livre de J.M GILLIG "le conte en pédagogie et en rééducation". J'ai lu aussi des articles de R. DIATKINE qui vont appuyer mon sujet. Mais je suis toujours perplexe sur la façon dont je peux rendre compte de mes observations sur le terrain. Auriez-vous un conseil sur ce sujet précis ? Merci encore.
Cordialement.
Hélène
domi

Message par domi »

"En quoi les supports imaginaires favorisent la construction symbolique de l'enfant en l'aidant à élaborer une séparation du milieu maternel vers le milieu scolaire et à prendre de la distance par rapport à ses peurs, ses angoisses. "

Ne pensez-vous pas que vu sous cet angle ce sujet puisse être considéré comme un sujet de rééducation "G" plutôt qu'un sujet de prévention "E"? Même si concrètement sur le terrain nous avons effectivement à faire avec ce type de problématique je me demande si un jury d'examen ne serait pas suceptible d'opposer cette critique.
Cordialement
Domi
Pascal Ourghanlian
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Message par Pascal Ourghanlian »

Bonsoir Hélène,

D'accord avec Domi : telle qu'il la reprend, votre problématique deviendrait une "problématique G"... Ce qui est effectivement dans votre interrogation première :
Sans nier l'importance de ces travaux, il semble qu'on se soit moins intéressé à la dimension psychologique et affective de cette mise en relation précoce avec l'écrit
. Votre référence à Diatkine aussi... Celle à Gillig, OK, pour la 1ère partie du bouquin, sur la pédagogie...

Votre mémoire n'est pas un journal de bord : vous n'y "racontez" pas vos séances. Par contre, ces dernières servent de point de départ à votre questionnement et d'appui à votre démonstration, articulées avec vos apports théoriques.
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Hélène

problématique mémoire capa sh

Message par Hélène »

Merci à tous deux pour vos réponses.
Effectivement, j'ai vu les formateurs qui organisent le stage capa-sh pour les candidats libres me font les mêmes mises en garde par rapport à la problématique qui serait plus celle d'une option G. Je me sens quand même capable de justifier mon travail et de le replacer dans le cadre du travail d'un maître E. J'ai encore assisté hier en ZEP à des séquences autour du Petit Poucet avec des grandes sections. Un des enfants n'écoutait apparemment pas, l'autre s'endormait. Il y avait tout un travail de reformulation à l'oral. Le point de vue du petit Poucet, où est-il au moment où il apprend qu'il va être abandonné, qu'est-ce qu'une forêt, Poucet pour eux ne veut rien dire, ils disent le poussin parce qu'ils connaissent le mot mais ne savent pas à quoi ils correspond. Ils ont du mal à comprendre la fonction des cailloux semés sur le chemin. Leur attention est courte. La séquence suivante tout est à réactiver avec certains. Des enfants que je suis non francophones et très en difficulté me redemandent à chaque séquence le même conte. D'autres jubilent en dessinant et font parler les marionnettes alors qu'ils étaient très inhibés. On peut penser qu'un travail en tout petit groupe avec ces enfants-là, c'est tout bénéfice pour leur future entrée dans l'écrit... Et que ça ne relève pas simplement du rééducateur parce qu'alors... ils ont beaucoup de travail et il vaut mieux qu'on s'y mette aussi.
Et vu que la date de remise du mémoire est le 1er mars... il me reste un petit mois pour recadrer tout cela dans une perspective plus pédagogique.
Qu'en pensez-vous ? Merci à l'avance de vos réponses.
Hélène
Pascal Ourghanlian
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Message par Pascal Ourghanlian »

Bonjour,

Certains aspects de ce que vous évoquez me font penser à un travail entrepris l'an dernier avec des GS sur la technique du rappel de récit (points forts de l'histoire, permanence des personnages, trame chronologique).

D'autres (marionnettes, dessins), à ce que j'ai pu observer d'une pratique G chez une collègue désormais coordinatrice de formation G sur mon département.

Encore une réponse de normand... J'aimerais bien que Patrice se saisisse de votre question pour l'éclairer...
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Hélène

REEDUCATION ET OU PEDAGOGIE ?

Message par Hélène »

Je viens de trouve dans Gilig la réponse à ma question :
"Je vois mal la ligne de démarcation que certains voudraient tracer entre rééducation et pédagogie, m'opposant même à ceux qui voudraient tracer entre rééducation et pédagogie, m'opposant même à ceux qui voudraient établir un clivage absolu et isoler ce qui est de l'ordre du psycho-affectif et de ce qui est de l'ordre du cognitif, a fortiori dans le domaine du symbolique ... Reprenant Piaget, je dirai que tout symbolisme peut être à la fois conscient et inconscient, surtout lorsque nous fonctionnons dans des activités symboliques comme celles autour du conte qui sollicite à tout moment l'inconscient dans lequel il puise ses racines mais qui interpelle également notre conscience dans l'élaboration de l'activité représentative à travers le langage oral et écrit. Il me paraîtrait naïf de dire : "Aux pédagogues, le symbolisme conscient, aux rééducateurs le symbolisme inconscient". Au risque d'accroître encore plus un clivage qui n'a pas lieu d'être dans le cadre de l'école. Avec de tels slogans, on isole effectivement jusqu'à la rupture la rééducation et la psychologie.

Qu'en pensez-vous ? Pensez-vous, Pascal sans me répondre en normand que je puisse défendre mon sujet en tant que maître E devant un jury ou que je vais me faire taillader ?
En tout cas merci encore pour l'aide que vous m'apportez en anticipant les questions que peut me poser le jury car je ne m'étais même pas posé la question.

Cordialement.

Hélène
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