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par AVD » 15 mai 2010 23:32
Nous ne parlons pas des mêmes choses.
Bien sûr qu'il est absolument indispensable d'aider tous les élèves, quelles que soient leurs difficultés ou leur handicap.
Là n'est pas la question.
Ce qu'a écrit clairea est bien réel. Pucette dit qu'elle intervient en maître E; être en même temps maître E et enseignante de clis, sur le même poste, on peut quand même trouver ça surprenant. Mais Pucette fait ça pour aider des élèves, qui, je l'imagine, ne peuvent pas bénéficier de l'aide d'un maître E (RASED incomplet?). Au lieu de donner des moyens, on fait culpabiliser les gens qui, du coup, pallient eux-mêmes les carences du système. On peut aussi ne pas trouver ça normal. Et puis Pucette demande si elle est bien dans la légalité. C'est sans doute qu'elle s'interroge un peu sur cette double casquette, en quelque sorte, non?
Le problème que je soulève est le suivant: si des enseignants qui n'ont pas de spécialisation se mettent à faire le boulot de ceux qui en ont une, à quoi bon continuer de former des gens. Et ça n'a rien à voir avec le fait de refuser l'aide d'une enseignante.
Après, bien sûr que l'on peut mettre en place des décloisonnements, des échanges de services...
On peut aussi utiliser ces créneaux pour faire travailler ses propres élèves en petits groupes de besoins, par exemple. Et en clis, dieu sait que les niveaux sont hétérogènes.
Quant au fait que tout le monde soit en capacité de s'occuper de tel ou tel élève, il est sûr que ça peut sembler simple lorsqu'on est spécialisé et surtout, que l'on a plusieurs options (CAEI ou plus récent?).
Pour un enseignant ordinaire qui n'a jamais travaillé avec un public spécifique, c'est beaucoup plus compliqué. Même si c’est la loi et que l’on ne doit laisser personne sur le bord de la route. Il y a la théorie et il y a aussi la pratique.
Clairea mentionne l’identité professionnelle. Il est indispensable de la défendre afin d’éviter d’éventuelles confusions.
S’il n’y a pas de psychologue scolaire dans un secteur, on peut écouter un parent d’élèves, entendre sa souffrance. Mais ensuite, il est de notre devoir de passer le relais à quelqu’un qui pourra revenir avec la personne sur cette souffrance.
Enfin je ne sais pas ; ma formation, mon expérience me permettent de travailler avec certains élèves, d’avoir une lecture particulière de ces élèves.
On ne s’improvise pas maître A, B, C, D, E, F ou G. Si des formations existent, c’est qu’elles sont nécessaires.
Et quand une classe est trop difficile, les enseignants non spé ont tendance à se succéder. On peut émettre l'hypothèse que le fait d'être spécialisé soit utile, non?
Tout ceci n'est que mon avis, bien sûr.
Fredval, croyez-vous franchement que nous ne fassions pas nos heures?
Bonne soirée.
AVD