Prise en charge d'un seul élève ?

Questions spécifiques concernant les formations à l'option E (aides pédagogiques spécialisées en RASED).
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Steph
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Prise en charge d'un seul élève ?

Message par Steph »

Bonjour,

J'ai recherché dans les textes (circulaire 2002-113) si un maître E peut prendre en charge un seul élève. Je n'ai trouvé que cette allusion "prise en charge en petit groupe ou individuelle".
Peut-on vraiment aider l'élève en le prenant seul ?
Mais comment faire quand un seul élève sur sa classe a vraiment des besoins particuliers. Dans mon cas, un élève de CP a sa comptine numérique stable et conventionnelle jusqu'à 3, il n'est pas du tout conservant, n'a aucune stratégie de dénombrement, problème de mémorisation...
Quel est le meilleur choix ?

Merci d'avance

Steph
vero
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Prise en charge d'un élève ?

Message par vero »

Bonsoir,

Pourquoi se poser ces questions ?
S'il n'y a pas d'autres élèves de même profil dans l'école... pourquoi ne pas lui venir en aide ? Dommage pour le conflit socio-cognitif... Dans ce cas-là, attention à rester maître E et à ne pas brûler les étapes en voulant gagner du temps... (ça m'est déjà arrivé!!!)

Dans la prise en charge individuelle, je demande en général une autorisation aux familles.

véro
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patrick
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Message par patrick »

Le seul intérêt des circulaires de 2000 par rapport à celle de 1990 réside dans cette mise au même niveau des aides E et G du point de vue organisationnel. Individuel ou petit groupe pour les deux alors qu'avant ce n'était pas aussi clair pour les E, et obligations pour les deux de demander l'autorisation des parents.
Vero votre formulation pourrait laisser croire que vous ne demandez pas d'autorisation pour les petits groupes. Non, toutes les prises en charge du RASED doivent être traitées à égalité avec le même souci institutionnel, la demande, la synthèse RASED, la proposition d'aide à l'enseignant, la rencontre de l'instit et des parents sur cette aide que l'enseignant souhaite, la rencontre entre le membre du RASED responsable de l'aide et la famille, les 3 séances préalables avec l'enfant !!! E, G ou Psy, personne ne doit déroger à cette règle !!
L'aide E n'est en aucune manière une aide moins risquée qui ne mériterait pas les précautions institutionnelles des autres aides. Si des G ou Psy aristocrates peuvent se satisfaire de ceci, ce n'est pas mon cas en tant que G.
Par contre, si le E prend des enfants sans respecter les règles du RASED, il met en danger l'ensemble de la structure et tire les aides G sur un versant psy. Les instits faisant vite la différence entre un instit spécialisé qui prend des enfants sans trop de contrainte institutionnelle et un autre instit spécialisé qui fait du chichi.
La différenciation des aides n'est absolument pas une graduation de la "grandeur " du besoin d'aide, ce n'est que la proposition d'aide, une première représentation de la difficulté.
Sortir un enfant de la classe pour une aide E ou G, individuel ou en petit groupe, c'est la même chose, donc ce doit être traité de la même manière.
Arven
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Message par Arven »

Jamais entendu parler de ces 3 séances préalables !
C'est dit où ? Dans un texte ?
J'aimerais bien savoir.
Arven
PS: Je ne rencontre pas non plus tous les parents d'élèves que je prends en charge !
Marief
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Message par Marief »

Pendant ma formation CAPA-SH (04/05), il nous a été dit clairement que les maîtres E devaient informer les parents d'élèves du projet d'aide qu'ils mettaient en place mais qu'ils n'avaient pas besoin de leur autorisation, contrairement aux maîtres G.
Il me semble que c'était dans la circulaire 2002/113 (mais j'avoue que cela fait un moment que je ne l'ai pas relue !). Cependant, il me paraît évident que l'adhésion des parents au projet est nécessaire pour que l'aide soit fructueuse.
En ce qui concerne les séances précédant la remédiation proprement dite, pas non plus de "norme" imposée pour les E semble-t-il, je me contente en général d'un entretien sur tâche individuelle avec chaque élève, sinon, je manque de temps.
Quant aux prises en charges individuelles, je n'ai pas été confrontée à cette éventualité mais je pense, comme Véro, que si c'est réellement le seul élève avec ce type de difficultés, il vaut mieux le prendre seul que pas du tout.
patrick
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Message par patrick »

Une fois de plus, c'est la question du sens qui se pose. Mon intervention n'est pas une intervention policière qui pose le problème en terme de contrôle. Ma question est que la différence entre E et G ne peut pas être une différence formelle (le G serait plus" psy "par la forme : rencontre de la famille, prise en charge individuelle). Le G ne rencontre pas la famille par besoin de "récolter" des infos extrascolaires, il rencontre la famille comme le E parce que l'enseignant demande de l'aide, qu'il y a une demande de sortir l'élève de la classe et que cela nécessite dans tous les cas une rencontre avec les parents.
Pour les séances préalables, en E comme en G, comme en psy, l'aide n'est pas obligatoire, l'enfant, la famille doivent avoir le choix. Donc des séances permettant à l'enfant de choisir en connaissance de cause sont nécessaires.
Le sens de tout cela, c'est que en E ou en G ou en psy la dimension institutionnelle est fondamentale, autrement on se pose comme instit supplémentaire.
vero
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prise en charge individuelle

Message par vero »

bonjour,

Ma réponse était mal formulée... En tant que Maître E, je demande aux familles concernées l'autorisation de sortir leurs enfants des classes.
Je rencontre, quand cela est possible (64 prises en charge l'an passé), les parents auxquels je présente, avec l'enseignante, le projet d'aide. Ils ont la possibilité de refuser, mais je n'ai jamais rencontré de refus (le pédagogique n'effraie pas, contrairement au psy ou à la rééducation). S'ils refusent le rendez-vous pour une rencontre, j'avoue que j'arrive à les croiser sur mon chemin, dans un couloir, ou dans la cour... C'est moins formel, et peut rassurer certains.

Je suis dans un cadre institutionnel totalement respecté.

L'autorisation des parents m'est également utile lorsque ma salle est située dans une autre école... Il faut traverser une route... question de responsabilité.

vero
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Daniel Calin
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Message par Daniel Calin »

Une petite mise au point réglementaire, en particulier par rapport à l'intervention de Patrick :

1/ Les trois séances préalables sont une pratique recommandée par certains formateurs ; aucun texte réglementaire ne les impose. Personnellement, je me méfie de toutes les rigidités. En plus, 3 séances d'observation, c'est beaucoup, je vois mal comment éviter, dans la tête de l'enfant, une confusion entre observation et prise en charge. Du coup, j'ai tendance à penser qu'observation et prise en charge devraient se faire dans un cadre différent.

2/ Pour ce qui est de l'autorisation des parents, la circulaire 2002-113 ne l'impose que dans un paragraphe qui concerne spécifiquement l'aide rééducative. Le paragraphe général aux interventions RASED n'évoque lui que "communication" et "information". On peut choisir d'aller plus loin, mais c'est un choix, pas une obligation administrative. Et ça me semble bien qu'il en soit ainsi, sauf à se priver de toute possibilité d'intervention auprès des enfants dont les familles sont les moins "collaborantes" (donc, en général, avec les plus en difficulté).
Cordialement,
Daniel Calin
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