Le forum des enseignements spécialisés

Bonsoir,

Je suis en pleine réflexion sur mon mémoire et je me pose plein de questions. Après différentes lectures, je retrouve toujours la même chose. L'écrit structure la pensée.
Alors qui pourrait m'expliquer simplement en quoi l'écrit structure la pensée ?
D'autant plus que j'ai bien conscience que c'est une part importante de la problématique de mes élèves déficients : s'autoriser à penser ou organiser sa pensée

D'avance merci.

Je réponds un peu à côté mais voilà ce qu'il me vient par rapport à votre dernière phrase.
S'autoriser à penser, organiser sa pensée...
On est déjà sur 2 choses différentes. "S'autoriser" à penser, c'est bien en amont "d'organiser sa pensée".
"L'écrit va structurer la pensée" :
mais encore faut il que cette pensée ait un peu d'existence propre.

Du coup, si vous souhaitez explorer aussi cette piste (s'autoriser à penser), vous pouvez aller voir du côté de chez Boimare ("Ces enfants empêchés de penser") et/ou de Jacques Lévine (notamment tout ce qui a trait à la mise en place d'ateliers-philosophie façon AGSAS)...
Bon courage
Céline

Merci pour ta réponse. J'ai déjà lu Boimare mais je ne connaissais pas l'autre auteur, donc je vais aller voir. Dans mon cas ce sera plutôt organiser sa pensée.
Je pense que la production écrite demande aux élèves de se décentrer et d'organiser son texte de manière de manière à ce qu'il soit compréhensible pour le lecteur.

Toujours pas d'explication... J'aurais besoin d'un éclairage pour la rédaction de mon mémoire. D'avance merci.

Je ne suis pas sûre d'apporter à la réflexion. J'imagine qu'après vos lectures, vous avez déjà de la "matière". Mais je propose quelques pistes, en association d'idées même si mes propos ne sont pas très élaborés !
Si l'on ne va pas du côté de la capacité à s'autoriser à penser, ou du penser l'absence, - mais alors c'est quoi penser ? - et si l'on se centre sur l'organisation de la pensée par l'activité de l'écrit (le débat philo apprend également à penser), ce qui me vient, serait autour de : anticiper (par la nécessaire projection dans le temps), articuler (par le lien que l'on cherche à établir, logique temporelle, causale...), différencier (en quelque sorte trier l'information, dégager l'essentiel du détail, préciser son intention, choisir le mot), se distancier (position plus réflexive, décentration). Davantage d'exigences, moins approximations, du fait de la situation de communication différée. Peut-être y a-t-il des pistes en cherchant par l'entrée langage, versant psycho du développement ?
Bon courage dans votre recherche !

Merci pour votre réponse

Les réponses à la question que vous vous posez (en quoi l'écrit structure la pensée ?) se trouvent dans quelques ouvrages fondamentaux, que je présente dans la petite bibliographie qui suit mon article De la porte de l’école à la porte de l’écrit :
http://dcalin.fr/textes/entrer_culture_ecrite.html#ref

Merci, pour votre réponse mais également pour votre article qui correspondait au moment de sa publication à mon questionnement. Cela a nourri ma réflexion et m'a permis d'avancer.

Bonjour,
Je fais un mémoire sur : L'écrit support de structuration de la pensée.
Personnellement, je te conseillerais de lire le livre de Vygotsky, Pensée et langage, ou encore le livre de Jack Goody, La Raison graphique. La domestication de la pensée sauvage... ça m'a beaucoup aidée.
Si de ton côté tu as trouvé des livres qui t'ont éclairé, peux-tu me le dire
Merci beaucoup

Bonjour,

J'irai faire un tour du côté des expériences professionnelles d'ateliers d'écriture.
Des auteurs comme Catherine Charbit et Annie Cervoni, dans L'enfant psychotique et l'école, Païdos/Bayard relatent une pratique riche auprès d'enfants porteurs de troubles psychiques ou Carmen Strauss-Raffy (sur son site) écrit au sujet de la médiation de l'écriture dans le travail psychopédagogique en CMPP.
Ces auteures abordent l'écriture comme un acte à penser plutôt sur le versant de la psychanalyse.
D'autres comme Emilia Ferreiro, peuvent être intéressants sur le versant de la psychologie cognitive, de la conceptualisation de l'écrit (penser l'écrit).
Bon courage