Orientation UPI troubles psychiques vers UPI déficience inte

[javavite]

Orientation UPI troubles psychiques vers UPI déficience intellectuelle
Bonjour
Un des élève de l'UPI que j'encadre est en 3ème et le choix d"orientation se pose, après un mini stage en Lycée pro, une visite en EREA, l'orientation en EREA nous semblait le mieux appropriée. Mais la principale du collège veut qu'il fasse un stage en UPI déficience intellectuelle en lycée. Je ne comprends pas pourquoi le mettre en UPI déficience intellectuelle alors qu'il est en UPI troubles psychiques.
Quelqu'un peut m'expliquer, pourquoi ?
Et alors quelles sont les différences entre déficience intellectuelle et troubles psychiques apparemment pour la conseillère pédagogique c'est pareil.

[Daniel Calin]

Je ne peux évidemment pas me prononcer sur le cas de cet élève. Par contre, je m'interroge beaucoup sur les compétences d'une "conseillère pédagogique" qui ne voit aucune différence entre "troubles psychiques" et "déficience intellectuelle"... Même s'il y a des chevauchements possibles, la question est plutôt celle du rapport entre, par exemple, un grand psychotique et un trisomique 21. Les enfants trisomiques sont souvent "dans la limites de la normalité" sur le plan psychique, tout comme certains psychotiques sont très "intelligents".

Ce qui pose problème est plutôt ce glissement d'un jeune d'un registre à l'autre : pas impossible, mais pas banal, surtout pas dans ce sens. Autre problème : on ne voit absolument pas en quoi une principale de collège est compétente pour se prononcer sur ce genre de problèmes, qui relèvent strictement du médical...

[Pascal Ourghanlian]

Je continue de ne pas comprendre cette distinction "troubles psychiques" et "déficience intellectuelle" dans le cadre d'UPI dont le seul intitulé est TIFC.
J'ai dit ailleurs que TIFC ne signifie pas grand chose et n'est en usage qu'au sein de l'ÉN, mais ça reste notre cadre de travail.
Et sauf dans des lieux où il y aurait pléthore d'UPI (ça existe ?), il est bien difficile, sur le terrain, de les "profiler" selon tel ou tel type de trouble.
"Chez moi", les UPI TIFC scolarisent des élèves psychotiques avec des élèves trisomiques. Pas par choix, mais par nécessité. Le choix se poserait, il serait d'ailleurs nécessaire de réfléchir à la pertinence de mettre ensemble tous les psychotiques ou tous les trisomiques...

la principale du collège veut qu'il fasse un stage en UPI déficience intellectuelle en lycée

Et pourquoi pas ? Il fait un stage en EREA, il fait un stage en UPI DI lycée : ça permet d'ouvrir l'éventail des possibles et de choisir in fine l'orientation la plus pertinente qui, je le rappelle, ne sera prononcée ni par la principale ni par l'enseignante mais par la MDPH sur sollicitation des parents...

apparemment pour la conseillère pédagogique c'est pareil.

Encore faudrait-il que les CPC sur les circonscription ASH soient toutes spécialisées, ce qui est loin d'être le cas malgré les préconisations des textes officiels... Alors, DI ou TP, même combat, aucune différence. Mais ça revient tout de même à mon point 1 : vous avez, vous, sur vos terrains, des UPI aussi différenciées que ça ?

[laeti]

Bonjour,

L'une des différences majeures n'est elle pas que pour les élèves inscrits en troubles psychiques un soin psychologique est obligatoire? Alors que pour les élèves déficients intellectuels tel n'est pas le cas.
D'autres part, quand l'élève qu'on souhaite orienter vers une post-UPI DI et qui ne montre aucune déficience du point de vue scolaire est elle vraiment adaptée?
Les déficients intellectuels ont souvent un fonctionnement intellectuel inférieur à la norme' (bien que je n'aime pas trop ce terme de norme je ne saurai pas trop le dire différemment) ce qui n'est pas obligatoirement le cas des troubles psy.
Bref, peut-être que je me trompe... je ne suis pas spécialiste...

[Pascal Ourghanlian]

Je ne m'interrogeais pas sur la différence entre "troubles psychiques" et "déficience intellectuelle" qui, pas toujours évidente malgré tout, est assez "parlante".
Je m'interroge sur l'usage qui est fait de cette distinction, alors que nos UPI scolarisent des élèves "étiquetés" TIFC et que, dans l'immense majorité des UPI, TP et DI sont nécessairement mélangés (les UPI ne sont pas si nombreuses que ça sur un même territoire et les "profiler" (toujours cette volonté d'homogénéisation...) n'est tout simplement numériquement pas possible).

[javavite]

Effectivement de ce que j'ai compris et mon expérience est toute nouvelle, chez les Troubles spy l'intelligence n'est pas touchée. Enfin, je trouve qu'il y a tellement d'approche, d'avis, de façon de faire différentes, qu'on ne peut que s'y perdre et c'est toujours au détriment des élèves. Pour certains élèves, l'UPI n'est pas du tout adapté à pleins temps, surtout sans soin ( ce qui arrive quand les parents s'y opposent),sans faire du cas par cas, sans réunion de synthèse avec un pédopsychiatre au moins une fois par semaine avec l'équipe pédagogique etc etc Pour certains élèves l'intégration est vécu comme une très grande violence ( et pour les profs, les AVS aussi), et personnellement je ne suis pas capable de supporter ça, de voir ces élèves souffrir, alors je prends un autre chemin pour l'année prochaine, pour je l'espère un jour retravailler avec ces personnes extraordinaires, ou handicapés comme vous voulez, dans d'autres conditions.

[javavite]

Ce qui pose problème est plutôt ce glissement d'un jeune d'un registre à l'autre : pas impossible, mais pas banal, surtout pas dans ce sens. Autre problème : on ne voit absolument pas en quoi une principale de collège est compétente pour se prononcer sur ce genre de problèmes, qui relèvent strictement du médical...

Voilà encore un dysfonctionnement évident, cette même conseillère pédagogique (qui est spécialisée en D et Prof en D à l'IUFM), qui m'a affirmé que c'était aussi le rôle de la principale de chercher des orientations pour les élèves d'UPI. Comment s'y retrouver et faire un etravail correct ?

[Daniel Calin]

Attention, je n'ai pas voulu dire que la principale n'avait aucun rôle à jouer dans les orientations, mais seulement qu'elle n'avait aucune compétence pour se prononcer sur la distinction entre "troubles psychiques" et "déficience intellectuelle", question qui relève uniquement du médical. Nuance...

[javavite]

Merci de vos réponses.