Mercredi 23 mai : journée d'action nationale EVS / AVS

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Boogie
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Mercredi 23 mai : journée d'action nationale EVS / AVS

Message par Boogie »

... ALORS PARLONS DU HANDICAP A L’ÉCOLE :
La loi n°2005-102 de février 2005 prévoit dans son volet « scolarisation » l’accueil obligatoire dans les écoles de tout enfant handicapé. Elle refonde le paysage institutionnel des circuits administratifs de prise en charge du handicap en créant les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH).
Cette loi vient rendre obligatoire pour les écoles un accueil pour lequel luttent depuis longtemps des associations de famille d’enfants et de personnes handicapées regroupées notamment au sein de la Fédération Nationale des Associations au Service des Elèves Présentant un Handicap (FNASEPH). C’est en partie leur travail de pression qui a favorisé la création en 1999 des « auxiliaires d’intégration », emplois-jeune associatifs oeuvrant au sein des écoles et aux côtés des enseignants à favoriser la construction et l’entretien d’un statut d’élève aux enfants handicapés (dits « en intégration scolaire »).
En 2003, après que la droite ait entièrement défait le dispositif emploi-jeune en 2002, le ministère Ferry transfère les missions des « auxiliaire d’intégration » du milieu associatif à l’EN en utilisant la refonte du statut des maîtres d’internat - surveillant d’externat (MI-SE : les « pions »). C’est la création du dispositif auxiliaire de vie scolaire (AVS).
La FNASEPH considérait que le personnel oeuvrant à l’intégration scolaire devait relever de la responsabilité directe de l’Etat dans le cadre d’une gestion en coopération avec les associations, notamment pour garantir la poursuite de la logique de fonctionnement de service et devait être engagé dans un processus de professionnalisation, de création de métier.
C’est tout autre chose qui va se produire : si l’accompagnement des enfants handicapés à l’école devient partie de l’EN c’est au prix d’une dégradation importante du statut et des conditions de travail (lié pour partie au fonctionnement de service, voir paragraphe suivant) du personnel AVS.
Ce personnel devient alors juridiquement des assistants d’éducation (AE, statut réformé en juin 2003 des anciens surveillants MI-SE) ; il est en grande majorité employé à mi-temps ou à temps partiel ; dans l’immense majorité des départements aucune ou très peu de formation ne lui est proposée ; le cadre associatif qui auparavant permettait des échanges, des rencontres et un soutien, est remplacé par la gestion strictement individuelle des AVS par les Inspections Académiques (IA) ; en Loire-Atlantique (L-A), Monsieur Prodhomme, Inspecteur d’Académie, prend même la décision en fin 2006 de supprimer le poste de coordinatrice du dispositif AVS, seule (et déjà faible) ressource pour les AVS de L-A de ne pas être entièrement seuls face à leur travail.
En bref, le passage des emploi-jeunes aux AVS, s’il a permis d’augmenter quantitativement la « couverture des besoins » chère aux gestionnaires de l’équipe ministérielle et de leur réprésentant de commerce Mr Robien qui s’en gargarise sans aucun autre souci que de remplir ses objectifs publicitaires, constitue une nette régression dans les conditions de travail du personnel et de fait dans la qualité du travail fourni.
Individualisation des pratiques, contrats à faible durée de travail, limités dans le temps, mal payés, sans véritable formation et sans perspective d’évolution professionnelle (malgré la dénomination –frauduleuse– d’ « emploi-tremplin ») : le dispositif AVS possède tous les atours de la précarité.
Cette précarité institutionnalise l’instabilité et la rotation des compétences, l’impossibilité d’établir des pratiques de collaboration sereines entre enseignants et AVS et semble considérer le travail avec les enfants comme ne pouvant et ne devant pas relever d’une pratique professionnelle.
Cette précarité se trouve établie comme une norme émergente des emplois de travailleurs éducatifs au sein de l’école ; mouvement politique initié par le gouvernement Jospin et consacré par la droite gouvernementale. Qui ne s’arrête malheureusement pas là. Avec le « plan de cohésion sociale » de Mr Borloo sont créés en 2004 les Emplois de Vie Scolaire (EVS). Ces emplois sont caractérisés par une précarité encore fortement accrue par rapport aux AVS : ils sont employés sur un temps plus court, avec une moindre durée de travail, sont moins bien payés et recouvrent de multiples formes de contrats et de missions, dont celle des AVS - mais pas seulement.
Cette « politique du flou », pensée et planifiée, permet une généralisation des abus et des contre-emplois dont la visibilité, à l’instar du respect des droits du personnel, se trouve noyée dans la multiplication des situations individuelles particulières, elle-même favorisée par le grand isolement du personnel EVS.
Ceci n’empêche pas Guy Geoffroy, député de l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) de Seine-et-Marne chargé par Mr De Villepin en avril 2006 d’un rapport parlementaire sur l’ « intégration scolaire », de décrire la création des EVS comme une « idée juste et généreuse ».
Après les AVS, qui représentaient déjà une dégradation de statut, de condition de travail et de perspective d’évolution professionnelle par rapport aux emploi-jeunes, les responsables politiques de la droite semblent réellement se moquer à la fois des personnels de l’école, des enfants et des familles et de l’institution scolaire publique en créant les EVS.
L’usage de ces contrats à des fins de manipulation des chiffres du chômage prévaut sans conteste sur le souci de fournir à l’école publique un personnel qualifié et stable et prévaut également, comme le ressentent tous les AVS et les EVS, sur le respect et la considération dont le législateur et les gouvernements se devraient de faire preuve à l’encontre du personnel public.
Face à ce mépris généralisé et face au danger qu’il représente pour l’école, le collectif AVS de Loire-Atlantique a décidé d’unir ses forces avec celui des EVS pour une action commune des précaires de l’EN, le mercredi 23 mai 2007 à Nantes. La précarité est nuisible au personnel, aux enfants et à l’ensemble de l’école. En ce sens, sont cordialement conviés à cette action tous les collègues enseignants, psychologues et médecins scolaires, travailleurs sociaux, parents et famille ainsi que tous ceux qui refusent la nature réactionnaire de la politique éducative actuellement en œuvre. ----AVS de L-A---- faites circuler ces infos !!!
"Je préfère me débarrasser des faux enchantements pour pouvoir m'émerveiller des vrais miracles." (PB)
monecole
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Message par monecole »

Nous allons faire circuler cette information sur cette journée auprès de notre association dont l'un des objectifs est la professionnalisation des accompagnants scolaires.
Helen Silvère
présidente de l'association "c'est mon école, à moi aussi!"
http://monecoleamoiaussi.free.fr
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monecole
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Message par monecole »

Je vous informe que nous avons relayé l'information sur cette journée sur notre site
http://monecoleamoiaussi.free.fr

A bientôt
helen silvère
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