Relation Enseignant-AVS

AVSi, AVSco, EVS...
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FATIMA
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Relation Enseignant-AVS

Message par FATIMA »

Bonjour à tous,
Je suis AVSco dans une UPI. Cette année, avec la collègue enseignante, nous travaillons vraiment en collaboration.
C'est un sujet que je n'ai pas vu traiter dans le forum et j'aimerais beaucoup pouvoir en discuter et connaître les points de vue et sentiments à ce propos. La relation enseignant / AVS ?????
La collaboration, tout un programme ! Il s'avère qu'il ne doit pas être aisé pour tout le monde de travailler de cette façon. J'insiste sur ce mot "collaboration", car il me semble essentiel. En étant "simple AVS", je soutiens que pour pouvoir faire du bon travail, le binôme Enseignant-AVS doit être reconnu au niveau de l'institution. Trop d'AVS subissent l'autoritarisme de certains enseignants. Tant que le statut d'AVS restera "sans statut" véritable, nous assisterons à des formes de harcèlement moral envers des AVS. Certains AVS sont malmenés par la hiérarchie. On leur dit en réunion qu'ils ne sont pas indispensables aux équipes de suivi éducatif, qu'ils ne font pas un vrai métier...
Est-ce une façon de mobiliser ces troupes, des troupes qui sont déjà exploitées, sous-payées et de plus pas reconnues ?
Juste un peu de respect, nous demandons.
Un petit coup de gueule le matin, ça fait du bien de temps en temps !
Par exemple, pour la formation, ne serait-il pas intéressant de faire certaines formations Enseignant-AVS, qu'en pensez-vous, vous enseignants ?
Ne pourrait-on pas créer des collectifs Enseignants-AVS ?
Bonne journée à tous.
Boogie
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Message par Boogie »

Salut Fatima

J'aime bien lire ce que tu écris, c'est très très bon, très loin du cynisme désabusé mâtiné de résignation blême qui domine nombre de crânes (et qui se prend souvent pour de la fine intelligence).

Je suis AVS moi aussi, seulement c'est la dernière année puisque dès juillet je deviens salarié agricole en même temps qu'étudiant en maraîchage biologique. (je suis un bouseux en même temps qu'un apprenti paysan)

Depuis quatre ans que j'exerce ce qu'il conviendrait de nommer un métier en devenir - mais qui a toutes les chances de se transformer en un métier de service sans formation, sans reconnaissance, sans perspective, sans attractivité autre que celle du dévouement spontané -, je pose des questions un peu à ta manière, je cherche à discuter, à tâter les sensibilités, percevoir l'état du champ croisé de l'enseignement et du travail social (où nous nous trouvons) et j'en suis arrivé à peu près à ça (c'est là où j'en suis, hein, ça ne prétend pas à plus) :

l'éducation nationale est traversée de luttes internes très virulentes (notre hôte anime modestement l'un des courants) dont l'enjeu est l'imposition de la légitimité de la définition du métier d'enseignant tout autant que la légitimité de la perception et de la définition politique de ces mêmes luttes.

Je ne suis pas professionnel de l'enseignement et j'ai rencontré beaucoup plus d'enseignants (certains complètement d'autres relativement) dépolitisés et très très loin de ces luttes que je n'en ai connu qui avait leur parti pris -et aussi incidemment de quoi le prendre-.

Ce qui fait que jamais je n'ai pu (ni voulu d'ailleurs) comprendre suffisamment ce qui se jouait entre ces différents courants et leur affrontements plus ou moins idéologiques.

La réalité telle que je la perçois c'est que les cloisonnements au sein de cette profession sont très nombreux et l'histoire et les héritages idéologiques jouent un rôle très prégnant. Et que la part des enseignants qui se fout éperdument de tout ça (l'histoire de leur métier, les réalités des luttes actuelles) -surtout parmi les jeunes- me semblent assez phénoménale, et personnellement je trouve ça inquiétant mais enfin c'est du "il me semble", donc ça ne vaut pas grand chose, hein.

C'est que le droit d'entrée dans le métier favorise ceux qui ne sont jamais sorti de l'école (et qui sont plus dociles, c'est un fait) et pénalise fortement les autres, comme nous par exemple (un moment j'ai caressé le projet de devenir instituteur -je préfère ce mot- mais j'ai vote lâché l'affaire vu que la licence par correspondance en travaillant comme AVS c'est pas possible pour moi). Les jeunes qui y rentrent sont bien formatés et pour beaucoup on dirait qu'ils ont été fait en série.

(hé hé)

Alors bien sur, pour rebondir sur ton message, je ne peux que te dire que j'abonde ton sens quand tu parles de nécessité de collaboration entre AVS et enseignant.

Mais notre fonction et sa création a une histoire aussi, et fait partie d'un projet politique dont il est important de s'enquérir.

La première particularité de ce projet (selon moi) c'est qu'à aucun moment il n'est prévu de faire d'AVS un métier "de collaboration" avec celui d'enseignant simplement parce que cela impliquerait un nivellement des statuts juridiques et que l'heure actuelle est plus à l'écrémage de ce type de statut de fonctionnariat qu'à en créer de nouveau : le "retrait de l'Etat de ses fonctions sociales" (et sa concentration dans ses fonctions régaliennes) est cette réalité historique que nous vivons (néo-libéralisme), qui se combine avec les multiples artifices juridiques qui permettent de transformer les dépenses d'argent publique en bénéfices privés.

L'horizon est de mon point de vue le "sauvetage" de l'école par le monde de l'entreprise et le capital privé.

A plus court terme, ce que je perçois du projet des AVS est d'en faire une fonction de coulisse faite pour accueillir, sur le modèle bien connu, bien décliné (et bien pratique pour la mentalité gestionnaire et la culture des chefs de notre bureaucratie nationale) de reproduction des cloisonnement sociaux en cloisonnements professionnels.

Réserver notre fonction à des femmes mères de famille peu ou pas diplômées, c'est à dire la partie de la population la plus apte à faire preuve de dévouement, la moins propice à s'organiser pour se défendre collectivement. (celles-là mêmes qui sont déjà employées comme auxiliaires de vie sociales, employées ou travailleuses familiales, etc.. en fait tous les emplois de service, en phase avec la gérontisation de la société).. attention, je sais pertinemment qu'elles sont nombreuses à faire du très bon travail (je parle en connaissance de cause), mon propos n'abrite aucun mépris ou morgue à leur égard mais il faut convenir que leur condition d'emploi et de travail ne relève pas d'un bon cadre, que l'exploitation de leur main d'oeuvre me paraît patente et que se battre pour ne pas voir un nouveau métier (AVS) ajusté sur mesure à une loi (la 2005-102 sur le handicap) et ajusté tout autant à leur condition d'emploi est important.

Ainsi, en considérant à la fois l'état du champ de l'enseignement -tel que je le perçois, je souhaite que mes propos n'aient pas l'air d'affirmations péremptoires- et ce qui caractérise la vision politique dans laquelle notre fonction a été créée, je pense que rien ne se fera sans, en premier lieu, un regroupement et une organisation collective des AVS.

Rien n'a jamais été obtenu sans lutte collective. Arracher les choses.

Ici dans mon département on a commencé à construire un document portant mention de notre point de vue collectif sur un projet de professionnalisation de la fonction d'AVS. (voir le sujet "lettre à Gohet", qui est le DIPH -Délégué Interministériel aux Personnes Handicapées- et qui a la charge de notre dossier).

On a un syndicat, peut-être la FNASEPH et l'ensemble des collectifs départementaux d'AVS pour le diffuser, afin qu'il soit lu et peut-être qu'ils serve à d'autres. On a la volonté d'aller avec vers la presse spécialisé, on a la volonté de faire connaître le fruit de notre travail et (naïvement, mais enfin...) l'envers du décor de la politique d'intégration scolaire du handicap.

La bande de chefs pyramidaux aux commandes de l'EN se fout éperdument de notre gueule, y compris nombre de recteurs et d'Inspecteurs d'Académie (quand ils savent ce qu'on fait et qui on est)... déjà qu'ils méprisent les enseignants, faut pas croire qu'on sera mieux servi.

On aura rien si on ne prend pas, comme disent ou disaient d'autres.

Et ne pas trop compter sur le monde enseignant... mis à part quelques perles notamment, je parle pour moi, de représentants syndicaux qui font un travail phénoménal, de mon point de vue.

Voilà, peut-être je tue un peu la discussion avec ce message... Je souhaite que non.

A bientôt Fatima

Guillaume
"Je préfère me débarrasser des faux enchantements pour pouvoir m'émerveiller des vrais miracles." (PB)
FATIMA
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Message par FATIMA »

Hello à tous,

Je te remercie Bougui pour ta réponse, qui est un peu longue mais bien écrite.
Avec des collègues du 49, nous avons créé un collectif d'AVS, nous ne sommes que des AVSco faute de mobilisation d'AVSi.
Nous aimerions travailler en lien étroit avec d'autres collectifs. Je pense que si on veut obtenir des résultats il faut que l'on se serre les coudes.
Nous souhaiterions pouvoir organiser une action à l'échelle nationale, pour ce faire nous devons lister les problèmes rencontrés par chacun et élaborer un manifeste d'AVS.
Dans l'attente de réponses, bon courage !
Fatima
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Message par Boogie »

Salut Fatima

Bon d'emblée je te laisse l'adresse électronique de notre collectif d'AVS en LA (dis, nous sommes voisins !) : avsico44@yahoo.fr

Ce qui est étonnant c'est qu'ici nous sommes en grande majorité des AVS-i, faute de pouvoir joindre des AVS-co.

Je peux rapidement te faire un petit point sur l'actualité AVS au niveau national :

> le 2 avril, sur sa demande, nous sommes cinq départements à envoyer des représentants pour rencontrer à Paris le délégué interministériel au personnes handicapés (DIPJH) Mr Gohet Patrick, ancien directeur de l'UNAPEI. Il y semble qu'il y ait dix places de possible alors si vous êtes intéressés pour envoyer quelqu'un écrivez à : avscollectif@yahoo.fr (boîte nationale administrée par une blonde du 35 ;o)))
Le but de cette rencontre est d'aborder avec Gohet la question de la professionnalisation. Cette question comporte deux versants : le premier est celui de la pérennisation (a) et le seconde celui de la qualification (b).

a- pérennisation : c'est la position dominante dans le cercle politique. Il s'agit de "pérenniser" non pas les postes de personnel travaillant à l'intégration scolaire mais "pérenniser" l'existence des postes. En clair : poursuivre la politique des contrats aidés en ce qui concerne le recrutement et l'emploi de ce personnel (qui se substitue aux AVS progressivement, qui eux-mêmes ne sont pas la panacée non plus hein). Du point de vue des politiques-tiques, trois avantages : résoudre quantitativement la question de l'accompagnement des enfants handicapés (en lien avec la loi de février 2005), faire baisser les chiffres du chômage et poursuivre la stratégie de mines anti-personnel (hé hé) pour faire exploser de l'intérieur le service public d'éducation. De notre point de vue à nous AVS : c'est pourri et ça sent mauvais parce que ça implique une rotation d'éternel débutants pour travailler avec les enfants (et les collègues...), ce qui est dommageable pour tout le monde : les enfants, les collègues et le personnel.

b- la qualification : créer un diplôme, une école et le métier d'AVS qui va avec. Constituer cette fonction en une vraie place au sein du service public d'éducation telle que l'évolution de l'école semble l'exiger. C'est sur ce versant que se situe l'ensemble des collectifs d'AVS qui se déplacent voir Gohet. Plusieurs collectifs ont fourni un travail écrit proposant des pistes allant dans ce sens. Beaucoup de question techniques se posent, sur le plan juridique et financier entre autre, mais notre ambition pour le moment est de se constituer en interlocuteur d'un point de vue interdépartemental, interlocuteur face aux acteurs autour de cette question de "professionnaliser" : le ministère, la FNASEPH et les syndicats d''enseignants.



> le 21 mars : journée EVS à Paris organisée par la FSU, avec un temps AVS également. De L-A nous enverrons un représentant (frais remboursés par le syndicat, dans les trois cas de déplacement). Si ça vous dit, on peut y aller ensemble, et vous pouvez contacter la section SNUipp de votre département.


> le 24 mars : AG national de la FNASEPH, à laquelle les collectifs d'AVS sont conviés pour débattre de l'intégration scolaire. Si vous êtes intéressés, contactez la FNASEPH et présentez-vous.


Et ce ne sont que des petites étapes du chemin qu'il reste à faire, pour ceux qui sont engagés à lutter (même plus globalement) pour de véritables politiques éducatives dans notre pays (avec un "retour sur investissement" certes pas chiffrable ni sans doute prospectivable mais laissons la pensée de droite se mettre le doigt dans le cul).

Gros topo, mais l'essentiel y est.

Bon courage Fatima et à bientôt
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bab
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Message par bab »

bonsoir
Je suis enseignante de CLIS et mon département d'exercice (le 95 pour ne pas le nommer) ne fournit aucune infos sur les possibilités des AVS et des démarches organisées en leur faveur, c'est le flou total.
Je tiens à apporter mon soutien et rappeler le rôle primordial de l'AVS. De plus pour moi, c'est un vrai métier, mon AVS est un professionnel et non pas une aide matérielle comme l'IA l'a dit. Je pense que s'occuper d'enfants déficients mentaux 6 h par jour n'est pas donné à tout le monde et pour faire "avancer" ces enfants, des compétences sont nécessaires.
Mes collègues de CLIS semblent commencer à bouger mais du côté des équipes cela restent difficile. Il faut également penser aux représentants des parentsd'élèves qui ont plus de poids que nous.
Salut à tous et gardons courage
Pascal Ourghanlian
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Message par Pascal Ourghanlian »

pour "bab"

Plusieurs AVS du 95 sont actuellement en VAE, pour "basculer" à échéance de leur contrat sur éduc et métiers apparentés.
Si cela est possible pour elles, c'est aussi parce qu'elles ont bénéficié d'un programme de formation (informatique, autisme, troubles du comportement, secourisme) mis en place par la cellule Handiscol' du département. Je précise que même les EVS avec mission intégration ont pu bénéficier de cette formation. Formation incomplète, insuffisante, mais qui a le mérite d'exister. À charge pour les IEN et les directeurs de faire passer les informations - ce qui ne va pas sans mal.

Donc
le 95 ne fournit aucune infos sur les possibilités des AVS et des démarches organisées en leur faveur
c'est un raccourci un peu rapide.

Je râle suffisamment, y compris sur ce forum, contre la maltraitance que subissent les AVS pour être vigilant sur les propos excessifs.
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
bab
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Message par bab »

Bonjour
Je tiens à replacer ma phrase (aucune infos pour les AVS) dans les déclarations des AVS du groupe scolaire où je suis. Pour elles, elles sont ignorées par tous et ne savent pas vers qui se tourner. Ce qui me surprend, c'est la différence dans les discours et les traitements suivant les lieux d'exercice car pour mon AVS qui exerce depuis 3 ans, on (l'institution) lui a bien précisé qu'elle n'aurait droit à aucun acquis. Je trouve cela profondément injuste pour moi et mes élèves mais également pour elle qui a été très touchée par cette non reconnaissance (qui d'ailleurs n'a pas été précisée lors de la signature de contrat). Le débat est ouvert et est très angoissant pour l'avenir des CLIS et de l'encadrement des élèves handicapés.
claire
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Message par claire »

Bonsoir
Je tiens à préciser pour l'AVSco qui est dans la CLIS, même si on lui a dit aucun acquis pour elle, c'est FAUX.

Pour ma part, j'ai fait une demande de VAE qui est bien partie et pourtant on m'avait dit : peut-être oui peut-être non.

Mais devant une demande écrite LRA on fait attention à la réponse.

Surtout qu'elle ne désespère pas.

Nous avons même droit aux congès formation. J'attends moi-même la lettre qui doit m'expliquer le "mode d'"emploi".
Je suis contente de trouver enfin un forum interessant
bab
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Message par bab »

Bonjour
Ta réponse m'a beaucoup intéressé et mon AVS encore plus. Peux-tu nous donner plus d'infos. Mon AVS voudrait devenir éduc mais on lui a seulement dit qu'il fallait refaire l'école d'éduc et sans salaire comment vivre? Alors elle est un peu perdue et a peur pour son avenir . Peut-être as-tu des adresses ou des téléphones vers qui se tourner ?
Merci et à bientôt
claire
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Message par claire »

Bonjour

Je travaille depuis 4 ans dans une CLIS et je viens d'envoyer mon livret 1 pour la VAE d'éduc spé. J'ai demandé à l'éducation nationale la prise en charge financière car le livret 2 coûte. Réponse par téléphone : "pas possible".

La loi de modernisation de 2004 inclus la prise en charge pour nous "pauvres précaires de l'éducation nationale" des VAE. Donc, dès la semaine prochaine, j'adresse un courrier par AR au "chef".

Nous avons droit également aux congés formation ; j'attends en ce moment le courrier qui m'expliquera le fonctionnement.

Pas de problème, je vous tiens au courant.

claire

PS Si on me refuse la VAE éduc spé, il faut en expliquer le motif et, croyez-moi, la lettre qui suivra demandera une réponse............. Surtout que dans certains départements la formation éduc spéc a été donnée aux AVSi et AVSco. Alors...................
Je suis contente de trouver enfin un forum interessant
FATIMA
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Message par FATIMA »

bonjour à tous,

Ce qui est étonnant, est que dans chaque département les AVS sont autorisées ou pas à accéder ici où là à certaine formation. Il est extrêmement étrange que pour une même fonction, il y ait autant de réponses différentes. Ici, dans mon département, nous avons eu un représentant de la VAE qui nous a clairement dit que nous ne rentrions dans aucun référentiel et que par conséquent la VAE était exclue pour nous. Je vois à ma grande surprise qu'il n'en est pas de même pour tous. Quelqu'un peut-il apporter une réponse ???
Merci à Bab pour ces propos réconfortants, je travaille cette année avec une enseignante qui prend vraiment mon travail en considération et qui me considére et je peux vous dire que ça change personnellement beaucoup de choses. Mr Ourghanlian, Quand je parlais de maltraitances, le terme peut paraître excéssif à vos yeux, mais quand on s'investit en sachant le peu de formation dont on dispose, cela implique qu'on le fasse en dehors, en sachant le peu de considération que l'on a par notre hiérarchie (ici, dans notre département, je parle de ce que je connais), en sachant que pour certains collègues enseignants, nous ne sommes pas considérés comme des professionnelles à part entière, en sachant l'isolement qui est le notre, je peux vous assurer qu'il faut un sacré moral pour tenir le coup. La maltraitance est ici verbale et psychologique.
Comment expliquer, qu'ici nous n'avons aucun regroupement AVS, c'est encore à nous de nous organiser pour pouvoir en faire.
Merci encore pour ce forum qui permet d'échanger.
Fatima
Pascal Ourghanlian
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Message par Pascal Ourghanlian »

Fatima,

Le terme "maltraitance" me paraît tout à fait judicieux, je l'utilise moi-même. Je me bats au quotidien, sans aucun écho malheureusement, pour que la profession d'AVS soit instituée, sur la base d'un vrai niveau de recrutement, avec une formation adéquate et une rémunération correspondante.
AVS est un vrai métier, je l'ai déjà écrit ici. Vous avez appris à faire des choses, en situation, qu'aucun enseignant, fut-il spécialisé, ne sait faire.

Ma réponse précédente ne s'adressait pas à votre "maltraitance" mais aux propos de "bab" concernant l'absence de formation des AVS dans le 95, propos contre lesquels je m'inscrivais en faux, sachant les formations proposées dans ce département.

En fait, la question centrale est celle de la place du dispositif Handiscol' dans le cadre de la nouvelle loi et de son rapport à la MDPH. Handiscol' est un dispositif Éducation nationale. La MDPH indique que tel PPS doit être mis en oeuvre avec l'accompagnement d'un AVS - et c'est à l'Éducation nationale d'obtempérer et de trouver l'AVS sur ses fonds. Il y a là une incohérence (il y en a d'autres) qui explique le traitement différent selon les départements, et les moyens dont ils disposent.

Je ne parle même pas des dispositifs d'accompagnement à l'emploi (EVS)...

Bon courage à tous ! Ce que vous faites est indispensable à la scolarisation des élèves handicapés. Si vous "disparaissez", c'est cette scolarisation qui sera rendue encore plus difficile, quasi impossible. Et, dans ce cas-là, les associations monteront au créneau. Dans un vrai rapport de force, qui seul peut faire avancer les choses. Vieille théorie marxiste, j'en suis désolé (mais je suis désormais un vieux c...), mais que la réalité n'a pas encore infirmée...
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Thierry
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Message par Thierry »

Le problème de la gestion de cette relation vient du manque de formation et donc de réflexion de la part des enseignants.

Cela ne vient pas d'un manque de moyen mais du recrutement et du passé professionnel des professeurs d'IUFM.
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