L'avenir des AVScolaire et le futur des syndicats de pouvoir

AVSi, AVSco, EVS...
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Boogie
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L'avenir des AVScolaire et le futur des syndicats de pouvoir

Message par Boogie »

Bonjour

Mercredi 7 juin s’est tenue à Paris une journée de travail entre AVS organisée par la CFDT. Etaient présentes plusieurs fédérations, parties de cette confédération : la Fédération de l’Enseignement Privé (FEP), le Syndicat Général de l’Education Nationale (SGEN), Inter-Co (syndicat de collectivités territoriales) et Santé Sociaux.

Mais pourquoi la présence de fédérations n’appartenant pas au champ de l’enseignement ?

Parce que si « journée AVS » il y avait, il fallait savoir que les AVS concernés n’étaient pas seulement les Auxiliaires de Vie Scolaire (on dira AVScolaire) mais également les Auxiliaires de Vie Sociale (on dira AVSociale)

Les AVSociale interviennent au domicile de vieux ou de personnes qui peuvent être handicapées, malades ou en incapacité de faire face à certains gestes de la vie quotidienne. Leur métier est soumis à un diplôme d’Etat, le DEAVS. Le public avec lequel elles travaillent et le statut qui est le leur ne permettent donc pas a priori de comprendre le fait que la CFDT réunisse ensemble les AVSociale et les AVScolaire, ces derniers travaillant à l’école à l’intégration scolaire des enfants handicapés, sous régime très précaire, temporairement et sans formation ni diplôme.

Il nous est expliqué le matin que ce qui nous réunit vient de la loi de février 2005. En effet, les AVSociale et les AVScolaire interviennent auprès de personnes handicapées et font partie commune des mesures de « compensation tout au long de la vie » prévue par cette loi, bien qu’ils n’y soient pas cités.

En quoi le simple fait de réunir ensemble AVScolaire et AVSociale pour une journée de travail constitue déjà un parti pris politique et idéologique de la part de la CFDT ?

C’est la question de fond de cet article et nous essaierons d’y répondre avec l’aide de l’analyse de la proposition-phare de cette journée du 7 juin.

Bienvenue donc à la journée des AVS, journée de travail de la CFDT organisée par la CFDT en priorité pour les adhérents CFDT pour dégager des axes revendicatifs CFDT dégagés par le personnel présent et destinés à être in fine portés par la CFDT. Car à la CFDT on a des valeurs et c’est ce qui fonde l’action de la CFDT, loin des idéologies et du « tout protestataire » (comme me le précise dès le matin mon voisin de siège, instituteur membre du SGEN). « C’est votre journée et vous aurez la parole », nous dit France Colon, chargée du dossier « métiers du Handicap » à la CFDT.

Le matin : témoignage d’AVSociale, d’AVScolaire, d’ATSEM (Agent Territorial Spécialisé en Ecole Maternelle) travaillant à l’intégration scolaire, d’Emploi de Vie Scolaire (EVS) et rebonds de la salle.

Puis on mange.

L’après-midi est prévu un travail en atelier autour de militant CFDT, AVSociale et AVScolaire mélangé (les AVSociale sont au moins trois fois plus nombreuses que nous). France Colon, animatrice de cette journée, nous explique : « il vous faudra dégager trois axes de revendications communes. C’est votre journée et vous aurez la parole ».

Interloqué, je lève la main. On me donne la parole.

« Excusez-moi mais comment peut-on dégager des revendications communes alors même qu’on n'a pas du tout le même statut ? Les AVSociale ont un diplôme, ce qu’elles font est un métier, alors que nous c’est une fonction… »

« Vous aurez des militants de la confédération avec vous pour répondre à vos questions, ne vous inquiétez pas, c’est VOTRE journée et vous aurez la parole », me répond-elle.

Ce n’est pas peu dire que les ateliers commencent avec en moi l’impression grandissante que le chemin des réflexions est bien trop balisé pour que ces dernières en soient vraiment. L’impression d’être un troupeau qu’on conduit gentiment là où on veut le conduire.

Mais je m’inquiète sûrement pour rien, après tout, c’est notre journée et nous aurons la parole.

Les ateliers en route, c’est tout de suite que les « militants de la Confédération » (dans mon groupe ils étaient trois, un enseignant, un coordinateur AVS et une TISF –anciennement les travailleuses familiales- responsable d’une structure employant des AVSociale) proposent « d’imaginer » un métier commun simplement nommé « Auxiliaire de Vie » avec une formation commune et des « modules » de spécialisation pour travailler à la « compensation » des personnes handicapées de tous les âges.

Et employés par les Conseils généraux.

Cette « proposition » qu’on nous proposait « d’imaginer » fut l’axe central du travail de tous les groupes réunis en ateliers, la mise en commun postérieure nous le démontra .

Je ne suis pas a priori contre cette idée mais absolument pas a priori pour non plus.

Mais ce qui m’apparaît comme évident c’est la manœuvre crapuleuse de la CFDT qui, sous prétexte de réunir des personnels et les faire travailler à une réflexion sur ce que pourraient être une action syndicale qui leur serait propre, sous prétexte de s’afficher, au nom de ses « valeurs » (un mot entendu dix fois par heure) porter des revendications qui émaneraient directement de ces personnels, en fait les instrumentalise pour les faire aboutir gentiment à penser à des idées déjà eues sans à aucun moment aborder les enjeux de son application.

Enjeux qui restent obscurs pour moi mais qui me font pressentir quand même que tout n’est pas aussi simple que de déclamer « défendre des valeurs » et « travailler dans l’intérêt des personnes handicapées » et dans « l’esprit de la loi de février 2005 » pour laquelle « la CFDT s’est battue ».

Re-situer cette initiative (de créer un nouveau métier ajusté sur mesure à une loi) dans le cadre du champ du travail social et de ses actuelles réalités me paraît quand même le préalable incontournable qui empêche dans un premier temps de s’extasier sans retenue sur « la qualité du travail fourni » et la « pertinence des idées » (qui venaient de nous, bien entendu), comme ont pu le faire les secrétaires de chaque fédération présente quand il sont arrivés à une demie-heure de la fin de la journée pour nous délivrer leur discours de clôture.

Avant d’exposer mes interrogations, je voudrais me faire le relais des expressions des AVSociales qui ont émergé lors de cette journée du 7 juin. Au passage, il est intéressant de noter que les discussions ont tellement été centrés sur l’idée de fond de réunir les deux métiers que beaucoup d’éléments exprimés par les AVSociales sur la réalité de leur travail et de leur emploi ont semblé s’évanouir aussi vite qu’ils étaient parlés. (Je me demande si elles aussi ne se sont pas senties également utilisées tant leur parole se voyait tout au long de la journée reçue comme si elle était « hors-sujet »).

J’ai retenu ceci :

- les AVSociale ont un DEAVS (Diplôme D’Etat)
- en immense majorité des emplois associatifs
- beaucoup de temps partiels ou de mi-temps
- manque de reconnaissance et de considération par les métiers côtoyés (médecins, travailleurs sociaux)
- confusion fréquente par ces mêmes personnes avec les fonctions d’aide ménagère
- recrutement de plus en plus fréquent par les employeurs (sur des postes occupables par des AVSociale) de personnes à temps partiel n’ayant pas le DEAVS
- parfois travail effectué dépasse celui qui correspond aux fonctions (en situation d’intervention, parfois obligation ressentie de faire le travail d’infirmière ou d’aide soignante ou d’aide ménagère, absentes, avec toutes les conséquences juridiques imaginables en cas de problème)
- … (je n’ai pas tout retenu)




Mes interrogations concernant un éventuel métier d’ « Auxiliaire de Vie » sont les suivantes, et je compte sur ceux et celles chez qui elles feront échos pour tenter d’en éclaircir un peu les contours :

- Quelle place à côté des autres métiers du travail social ?

- Pourquoi retirer les AVScolaire de l’Education Nationale alors même que leur mission est liée à l’école et qu’un AVScolaire à l’école intervient aussi auprès des autres enfants ?

- Pourquoi élargir la base d’un métier déjà en grande difficulté ?

- Quelle pertinence de créer un nouveau métier aux côtés des métiers « historiques » du travail social dont les missions recouvrent déjà celles qui seraient propres aux « Auxiliaire de Vie » ?


Pour moi, et c’est déjà l’esquisse d’un avis, cette idée (qui vient de nous, bien entendu, hein, pas de la CFDT…) induit de favoriser ce même mécanisme à l’œuvre actuellement au travers des politiques sociales et qui consiste en l’affaiblissement (tant en terme d’effectif des corps professionnels qu’en terme de conditions de travail et de position dans les circuits de prise en charge –bien que tout cela soit intimement lié) des métiers historiques du travail social (éducateurs, assistant social, moniteur-éducateur, conseillère en ESF) parallèlement (et de manière concomitante) à la création de dits « nouveaux métiers », souvent très précaires (et quand ce n’est pas statutairement – comme les AVScolaire- c’est dans la manière d’être employé – comme les AVSociale -) et personnifiant à eux seuls la notion d’individualisation du rapport au travail.

Ou, de manière plus claire, comment mettre dos-à-dos des personnes qui devraient travailler main dans la main.. comment fragmenter le champ professionnel du travail social et de l’enseignement pour se débarrasser de la place trop importante prise par ces métiers « improductifs » dans la défense des vestiges de la construction historique qu’est le Droit du Travail.

Créer un nouveau métier c'est créer une nouvelle concurrence sans culture professionnelle, c'est dévaluer le champ professionnel du travail social au profit d'une utilisation précaire accrue des personnels.

Voilà une partie, pour moi, des enjeux de ce genre de « revendications » portés, au nom des « valeurs » et des intérêts « non idéologiques » et « non protestataires » de la CFDT, syndicat de pouvoir.

Au moins si cette fonction apparaît dans les années à venir (avec le label « idée des salariés, produit du travail des personnels réunis grâce à la CFDT » alors même qu’on a été manipulés pour servir de caution à cette proposition) je saurais avoir vécu de l’intérieur la naissance d’une réforme dite « sociale » tout autant que la réalité de sa genèse.

Merci de réagir à tout ça.
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Daniel Calin
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Message par Daniel Calin »

Une seule réaction, décalée, sur ma perception, très personnelle, de la CFDT, autrefois syndicat protestataire et dynamique (avant 1981). J'y ai eu des camarades auxquels je voue, encore aujourd'hui, parfois au-delà de leur mort, un immense respect.

Le leader actuel de la CFDT est François Chérèque. C'est le fils de Jacques Chérèque. Des lorrains, comme moi. Jacques Chérèque a fait ses classes et sa carrière comme syndicaliste ouvrier (au départ, bien sûr) dans la sidérurgie lorraine. Il a fini préfet, en mission spéciale, chargé par ses petits camarades de la gauche gouvernante de la liquidation de la sidérurgie lorraine.

C'est clair et simple : François Chérèque est un fils de pute, biberonné à la trahison, digne rejeton de son père. Point final.
Cordialement,
Daniel Calin
Boogie
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Message par Boogie »

Mon voisin de siège du matin, ce jour là, m'a parlé de 2003 (euh..., les retraites) et de la façon dont certaines sections départementales n'avaient pas "résisté à la pression" des "protestataires" et s'étaient simplement désintégrées.

Parce que bien sûr, c'est la "pression" qui les a fait craquer, ils n'ont pas été suffisamment "courageux" pour faire face... rien à voir avec la pensée qu'ils auraient pu avoir sur une autre manière possible de financer les retraites futures (du genre pas uniquement taxer les salaires, puisque ces derniers, en plus, diminuent depuis vingts ans dans la part des richesses créées en France), rien à voir non plus avec le sentiment de "trahison" que vous évoquez (assez vertement...)

Au-delà de ça, je voudrais préciser, plus parce que vous ne le faites pas dans votre message que parce que il me semblerait que cela vous échappe, que le bureau national de la CFDT ne peut et ne doit pas se confondre avec ses militants.

(pour certains, si peut-être)

Mais enfin, sinon, il sont quand même autour de 800.000, me semble-t-il, et la plupart sont de mon point de vue, ignorants, en manque cruel de clefs de lecture de la société (et de la société politique...). Parmi les militants avec lesquels j'ai pu parler mercredi, j'ai décelé une sorte de culture de la persécution qui, exprimée, joue comme un rôle de liturgie illuminatoire et en fait les renforce dans leur posture. Pas de confiance en eux, une espèce de gêne floue qui se transforme en hargne bête quand il s'agit de paraître convaincus de ce qu'ils disent.

Le discours est invocatoire et la flatterie n'est pas celle de la réflexion mais tourne entièrement autour du "nous on fait ça, parce que nous on a des valeurs".

(un peu comme les extrémistes de Saint-Nicolas du Chardonneret à Paris, église ultra-catho excommuniée par le Pape il y a quelques années, et chez lesquels avec deux potes nous avions fait une visite le temps d'une messe, dommage Bernadette Chirac n'était pas là ce jour-là).


Sinon, quelqu'un a-t-il une opinion sur ce que pourrait être le futur des AVScolaire ? Suppression ? Professionnalisation ? Le cas échéant, quel employeur ?

Ici se trouve quelques réactions d'AVScolaire, si ça intéresse certains.

http://mimibaby.free.fr/forums/index.ph ... 1a2dd5eb73
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Daniel Calin
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Message par Daniel Calin »

Eh bien dis donc, cher Bougui, je ne te prendrais pas comme avocat ! Tu as une bien étrange façon de défendre les 800.000 adhérents restants de la CFDT : "ignorants", "culture de la persécution", "liturgie illuminatoire", "hargne bête", "discours invocatoire"...

Je n'aurais peut-être pas osé écrire ça, même si la description est certainement très juste. Il est d'ailleurs probable que la même description vaudrait pour l'essentiel de ce qu'il reste de "militants" socialistes. Depuis 25 ans, les directions de ces deux organisations n'ont cessé de trahir leurs engagements et leurs valeurs. Il y a bien longtemps que les militants honnêtes et/ou sains d'esprit les ont quittées. Voir la création de Sud, qui vient de cette histoire. Ne restent donc, en haut, qu'un ramassis d'arrivistes, et en bas soit une "clientèle" (donc des arrivistes de bas niveau) soit de pauvres hères désorientés. On ne reste pas sans graves dommages personnels dans de telles organisations : pathologisations et/ou déliquescences morales sont inévitables.

Pauvres de nous...

---------------------------------------------------------------------------

Pour ce qui est du futur des AVS, hormis le maintien et/ou l'aggravation de la précarité (voir les EVS), il est incertain. J'ai tendance à penser que les AVScolaire vont être maintenus, dans la mesure où CLIS et UPI se maintiendront - ce que je crois, au moins dans un premier temps. Les "gestionnaires" du "mammouth" ont tout intérêt à le miner de l'intérieur en le truffant de personnels précaires pour préparer sa destruction. Vieille technique : voir en téléchargement sur mon site le petit manuel de l'OCDE pour organiser la destruction sans douleurs des services publics.

Par contre, l'avenir des AVS-i (accompagnement des intégrations individuelles) me semble plus directement compromis. La logique de la nouvelle loi tend à en faire du personnel MDPH, donc sous la direction des Conseils Généraux. On peut faire confiance à ces institutions pour aligner le niveau et les conditions de recrutement sur les actuels EVS. À vrai dire, vue la flambée de leurs charges, elles n'auront guère le choix, sauf à augmenter les impôts, ce qui est mal vu dans l'inculture politique ambiante.
Cordialement,
Daniel Calin
Axelle
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Message par Axelle »

Mr Calin,


Je crois, après avoir lu votre 1ère réaction (décalée ?) à ce sujet que vous auriez pu être capable d'écrire de telles choses au sujet de ces 800.000 adhérents restants !!

A Paris, nous avons eu affaire à la "clientèle" dont vous parlez, à coups de "grâce à la CFDT", "nous, à la CFDT, nous avons fait...", "vous, confédérés, qui portez les valeurs de la CFDT"...
Nous y étions (Bougui, moi, et quelques autres) comme membres non-confédérés et avons entendu des "oh, mais comment est-ce possible ?". Nous avons réussi à infiltrer cette grande secte, mais l'avons fait savoir ! Dès le lendemain, je recevais un petit message d'un petit gourou régional... informé par le grand gourou que je n'étais qu'une participante et pas encore une cliente !!

Bref, nous sommes encore quelques irréductibles à résister encore et toujours à la CFDT !! :D


En ce qui concerne le futur des AVS, je ne suis pas vraiment très optimiste ! Et à juste titre je pense, quand nous voyons poindre les EVS et ASEH (ce sont eux qui nous feront le + de tort !). Ces derniers sont nommés sur un établissement, et non sur un enfant. Donc, ils ont la possibilité de prendre en charge n'importe quel enfant "gênant", voire tout un groupe d'enfants (en Clis et UPI par exemple), puis s'il leur reste du temps, il peuvent aussi faire des tâches administratives, et plus si affinités !!

Bref, quelles armes avons-nous pour nous battre contre eux ? Si ce n'est une "formation" si tant est qu'elle a été mise en place dans le département d'exercice !!

Pour finir, y a-t-il moyen de voir le petit manuel OCDE ailleurs que par le biais du lien ? Je n'ai pas réussi à l'ouvrir, et j'aimerais pouvoir y jeter un coup d'oeil...

A bientôt, Axelle.
Je suis une ancienne AVS-i du 32.

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Daniel Calin
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Message par Daniel Calin »

Le petit manuel en question est un fichier PDF (je n'en connais pas d'autres versions). Pour l'ouvrir, il faut installer sur votre système le logiciel gratuit Acrobat Reader :
http://get.adobe.com/fr/reader/

Bonne lecture (déprimante :( ) !
Cordialement,
Daniel Calin
Axelle
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Message par Axelle »

En fait, il ne s'agissait pas d'un problème de logiciel, mais d'autre chose...

Il me suffisait de l'enregistrer au lieu d'essayer de l'ouvrir directement. Maintenant que je me suis énervée dessus pour l'obtenir, je vais le lire et déprimer un peu!! :lol:

Merci en tout cas.

Axelle.
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Message par Axelle »

Bonsoir,

La lecture d'un article de Pierre Bourdieu, au sujet du média télévisuel, m'a permis de comprendre un peu mieux et de pouvoir exprimer (sans bafouiller?!!) ce que j'avais ressenti lors du rassemblement d'AVS à Paris! Sauf que nous n'étions pas de l'autre côté du poste de TV...


La logique du jeu de langage :

Le jeu joue en faveur des professionnels de la parole, de la parole autorisée.

Le débat démocratique conçu sur le modèle du combat de catch permet de présenter un ressort d’Audimat (le " face-à-face ") comme un modèle de l’échange démocratique.

Les affinités entre une partie des participants : les " médiatiques " sont du même monde (entre eux et avec les présentateurs). Familiers des médias et des hommes des médias, ils offrent toutes les garanties : non seulement on sait qu’ils passent bien (ce sont, comme disent les professionnels, de " bons clients"), mais on sait surtout qu’ils seront sans surprises. La censure la plus réussie consiste à mettre à des places où l’on parle des gens qui n’ont à dire que ce que l’on attend qu’ils disent ou, mieux, qui n’ont rien à dire. Les titres qui leur sont donnés contribuent à donner autorité à leur parole.

Les différents participants ne sont pas égaux devant ces situations : d’un côté des professionnels de la parole, dotés de l’aptitude à manipuler le langage soutenu qui convient ; de l’autre des gens moins armés et peu habitués aux situations de prise de parole publique (les syndicalistes et, a fortiori, les travailleurs interrogés, qui, devant la caméra, bafouillent, parlent avec précipitation, s’emmêlent ou, pour échapper au trac, font les marioles, alors que, quelques minutes avant, en situation normale, ils pouvaient dire des choses justes et fortes). Pour assurer l’égalité, il faudrait favoriser les défavorisés (les aider du geste et du regard, leur laisser le temps, etc.), alors que tout est fait pour favoriser les favorisés.



Voici quelques bafouilles pour une "professionnelle" du débat, qui n'a su se départir de : "Attention à l'arrivée des ASEH!!"


Petit clin d'oeil à une con-fédérée
Envers qui ma bouche n'a point bafouillé.

P'tit chignon savoyard
Malgré tout ton savoir
Et tes mauvais regards,

Ainsi t'ai-je nommée
Car tu es dépassée.

Même encline au désespoir
Je ne viendrai pas te voir
Pour avoir un train d'retard.



Merci à elle en tout cas d'avoir été présente et d'avoir su en quelques mots me situer le débat provoqué par la CFDT, et son éloignement par rapport à nos ambitions d'AVS.

Axelle.
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Message par Boogie »

Mais que devient Nicole Notat ?

Quelques nouvelles, pour ceux qui s'inquiètent :

http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article411
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