AVS : métier impossible ?

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Boogie
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AVS : métier impossible ?

Message par Boogie »

Bonjour

Ayant eu récemment un échange un peu vif - oui, ok, c'est moi - avec une psychologue à tendance lacanienne, Claire A., sur le sujet du "positionnement des AVS" dans les classes, et notamment par rapport à l'enseignant (Claire semble estimer la pratique des AVS comme cernée par trop de paradoxes et de contradictions, ce qui la rendrait "impossible"), je me suis proposé de relancer la discussion sur le sujet précis de cette possibilité - ou impossibilité - d'existence et de pratique d'un métier d'accompagnant scolaire du handicap.

Évidemment j'ai accepté, j'ai même trouvé, tout imbu de moi-même que je suis, que c'était une bonne idée.

La question est donc ouverte, et même, il y en deux :

> dans une perspective dégagée des contraintes lourdes de l'ambiance politique actuelle et des voies que nous semblons prendre en ce qui concerne les politiques publiques dont celle de l'éducation - en d'autres termes, dans une perspective utopique, générale : pensez-vous que la présence des élèves handicapés (au sens légal : http://www.ash.edres74.ac-grenoble.fr/a ... rticle=312, c'est à dire très élargi) à l'école ne doit être assurée que par des enseignants ?

> dans une perspective plus pragmatique, le pensez-vous encore ?

> si vous êtes psychologue à tendance lacanienne ayant récemment soutenu que la pratique des AVS était "impossible", pouvez-vous développer ce point précis, si vous avez le temps (de le prendre), afin de contribuer à l'éclaircissement du débat et contribuer à ce que les tendances des différentes dispositions des personnels scolaires vis-à-vis des AVS soient plus lisibles ?

(vous avez bien vu, oui, il y a en fait trois questions).

Alors, chers collègues, à vous.
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Boogie
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Message par Boogie »

Voici, reproduit avec son autorisation, le point de vue de Daniel Calin à la question suivante : d'après votre expérience de professionnel, quel métier pour les AVS ?

Question qui aurait été bien plus à même de susciter des réponses que ma petite ridicule bafouille ci-dessus.



Ce que je souhaiterais, c'est deux choses :

1°/ Le recours, pour remplir cette fonction, à des vrais professionnels, convenablement formés, pérennisés de façon à renforcer leur professionnalisme par accumulation d'expérience, comme dans tous les métiers un tant soit peu complexes, et donc payés en conséquence. Sur ce point, le modèle italien des maestri di sostegno est une bonne base de réflexion.

2°/ L'acceptation de l'idée de limites à la présence d'enfants et d'adolescents handicapés dans les classes ordinaires, définies en relation avec ce qu'il est convenu de nommer les besoins éducatifs particuliers de ces adolescents. On s'éloigne évidemment ici du modèle italien. Lors des discussions parlementaires autour de la loi de 2005, une limite avait été adoptée lors d'une des navettes, par le Sénat : c'était la non-dangerosité pour les autres. C'était à la fois une évidence et une stupidité. Évidence, parce qu'aucun handicap, aucun certificat médical, ne peut justifier qu'on autorise un enfant à en agresser d'autres. En ce sens, le rejet de cette mesure par les députés est absurde et inique. Mais c'était aussi une stupidité, car il est mal venu de définir les limites à la scolarisation des jeunes handicapés en opposant leurs intérêts à ceux des non-handicapés. Sauf peut-être dans le cas extrême des psychopathes vrais, un élève qui agresse ses pairs témoigne par là de son malaise, de ses souffrances, donc de l'inadéquation de sa situation à ses besoins. La référence aux besoins éducatifs particuliers me semble donc suffire. Elle présente l'avantage (éthique ? diplomatique ?) de définir les limites à la scolarisation en milieu ordinaire en référence uniquement aux besoins des jeunes handicapés.

Quelques indications complémentaires :

1°/ Cette acceptation de limites à la pertinence de la scolarisation en classe ordinaire, voire en milieu ordinaire, des jeunes handicapés devrait se traduire par une révision de la loi, qui devrait se référer non pas à un idéal intégratif absolu (comme le faisait déjà la loi de 1975 !), mais à une balance complexe et évolutive entre l'idéal intégratif et la nécessaire prise en compte des besoins éducatifs particuliers.

2°/ Ces limites sont aisées à définir par quiconque veut bien les reconnaître. Elles étaient d'ailleurs bien posées par le premier texte sur les CLIS. Elles sont doubles, intellectuelles ("cognitives" comme on dit maintenant) et relationnelles. La fonction d'accompagnement scolaire est fortement en jeu ici, car elle permet de faire reculer ces limites. On peut ainsi, caricaturalement, distinguer trois cas de figures. Certains jeunes handicapés ont leur place en classe ordinaire et peuvent en tirer bénéfice sans accompagnement en classe, avec seulement les suivis extérieurs nécessaires et une guidance spécialisée pour leurs enseignants (c'est le domaine de base des services de type SESSAD). C'est probablement le cas d'une petite minorité, essentiellement des handicapés sensori-moteurs (une partie seulement, et à certains âges). D'autres jeunes handicapés, beaucoup plus nombreux, peuvent tirer bénéfice de leur présence en classe ordinaire, à temps partiel ou complet, à condition de bénéficier d'un accompagnement qui assurera les médiations nécessaires, soit intellectuelles, soit relationnelles, souvent les deux, entre eux et l'enseignant (et l'enseignement) et entre eux et leurs pairs. Enfin, nombre de jeunes handicapés, essentiellement dans le domaine des handicaps mentaux, même avec un accompagnement permanent, aussi professionnel soit-il, ne tirent aucun bénéfice de leur présence en classe ordinaire, même à temps très partiel. Nombre d'entre eux sont en grande souffrance, visible ou invisible. Certains mettent en souffrance les autres élèves et les enseignants. Gaspillage d'énergies, de bonne volonté, d'une part, et maltraitance institutionnelle d'autre part, c'est absurde et inadmissible.

3°/ Ce point est à nuancer fortement en fonction de l'âge. En règle générale, la part des élèves handicapés raisonnablement intégrables tend fortement à diminuer avec l'âge, donc avec l'avancée dans le cursus scolaire. Phénomène évident, bien au-delà du seul domaine des handicaps.

4°/ Enfin, comme tout cela n'est pas objectivable, il faudrait aussi prendre en compte les désirs des enfants et des adolescents concernés. Et des désirs autant que possible authentiques, qui ne soient pas la seule intériorisation des désirs parentaux. Difficile pour les plus jeunes, mais assez simple avec les adolescents.

Voilà donc, rapidement "articulée", ma position sur cette question du métier d'AVS : un métier précieux pour certains jeunes handicapés, un leurre pour d'autres, voire le masque d'une maltraitance pour certains.
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clarinette
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Message par clarinette »

Je me permets de dire ce que j'en ai entendu de cet échange. J'ai entendu le terme impossible comme étant relié a ce que Freud écrivait par rapport aux 3 métiers impossibles : gouverner, soigner, éduquer.
Des métiers où nous sommes confrontés à ce qui nous dépasse, où nous sommes dans l'incertitude et où nos idéaux se retrouvent bouleversés.
Impossible dans le sens où ça n'atteint jamais l'objectif parfait mais où on est confronté à une part irréductible, une limite.

Bref, j'ai quand même envie de mettre mon grain de sel car j'avais aussi participé à cet échange et je vois que tu as envie d'entendre les critiques, alors allons-y:

La position d'AVS est plus que paradoxale avec d'un côté ce rapport dépendance/autonomie (+ la présence de l'AVS qui est la condition de l'inclusion), de l'autre le fait que l'on ne soit pas un prof particulier mais souvent, d'après ce que je constate, ça y ressemble quand même pas mal.

Ce que je pense aussi, c'est que l'école c'est d'abord les enseignants puis les élèves ; est-ce que les AVS formés, reconnus etc... vont pouvoir suggérer aux enseignants de modifier leurs pratiques ?

Il me semble que l'inclusion passe principalement par le travail de l'enseignant et si celui-ci est d'accord pour modifier sa pratique.

Mr savoir devant le non-savoir ?
L'enseignant a choisi de transmettre, de donner du savoir ; comment et qu'est-ce qui va faire que cet enseignant sera d'accord pour se documenter, réfléchir, accueillir (comment en parler aux autres élèves) ?
On reconnaît une classe à son enseignant et si on veut parler d'inclusion, ça n'ira pas sans une remise en question de l'institution scolaire.
Nous, les AVS sommes des acteurs à part entière mais les enseignants réclament-ils une formation ?
Ce qui est sûr, c'est qu'ils réclament des AVS.
Pour moi, on met la charrue avant les boeufs car la base de l'enseignement, ce sont les profs et à mon sens, ça commence par eux d'abord puis viendront les AVS ensuite.
Bon tu vas me dire me dire maintenant que c'est fait, pourquoi pas ? Mais j'ai juste peur que cette question des AVS empêche l'institution scolaire de se remettre en question, d'y être confronté et de se décharger sur ces mêmes AVS (mêmes compétents, reconnus etc..)

Et effectivement, c'est cette position floue, paradoxale qui est à réfléchir sur notre statut d'AVS tout en reconnaissant nos limites et nos paradoxes alors les professionnels à vous la parole.....
clairea
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Message par clairea »

Bonsoir :)

Je vous remercie Clarinette d'expliciter le terme de métier impossible :) vous en avez parfaitement rendu compte.

Ce n'est pas parce que le métier de parent est qualifié d'impossible que ce dernier ne doit pas exister...

Votre première question Bougui a donc une réponse : Dire que le métier d'AVS fait partie de ces métiers impossibles ne veut pas dire que les enseignants savent accueillir les enfants avec un handicap dans leur classe sans aucun besoin d'aide. Le terrain le prouve tous les jours, ils ne cessent de demander la présence d'AVS, justement parce qu'ils ne se sentent pas compétents.

Mais revenons à vos trois questions :
Si je me place dans une perspective utopique, non politisée comme vous me le demandez:), je pense que l'accueil d'enfants en situation de handicap dans le cadre scolaire méritait une réflexion plus précise sur les enjeux de cette dernière et sur les effets spécifiques à la relation intersubjective.
Les enseignants ont accueilli les enfants en situation de handicap et les AVS dans une totale méconnaissance à la fois du handicap, de ce que peut être la souffrance d'une famille et d'un enfant en situation de handicap et du rôle réel de l'AVS.
Fondamentalement, je crains que peu de choses n'aient été véritablement réfléchies dans ce grand principe de l'accueil de tous les élèves...
A la décharge des enseignants, je remarquerai l'exigence officielle de la réussite de tous les élèves scolarisés qui témoigne bien du malaise actuel de l'éducation nationale à supporter tout écart à la norme. Je vous laisse libre de constater l'augmentation de "dys quelque chose" qui permet dans tous les cas, d'objectiver et de classifier, justement, ceux qui n'entrent pas dans la norme. Alors, dans le même mouvement, on invite les enseignants à accueillir des enfants en grande souffrance ou en situation de handicap. C'est déjà une double injonction à mon sens, mais passons.

Donc le métier d'AVS :
Je prendrai l'image d'un portier, celui qui ouvre, qui favorise l'entrée dans les apprentissages. Mais le problème majeur de ce métier c'est que, parfois, on vous demande de favoriser l'entrée dans un lieu pour un enfant qui ne veut pas y entrer, on vous demande de favoriser l'entrée d'un enfant dans un lieu où on a peur de l'accueillir... Tous les troubles ne se valent pas, en effet, et mon expérience porte essentiellement sur des enfants en souffrance psychologique. Devinez-vous combien il peut être délicat de faire entendre à l'école et à l'AVS que le désir de l'enfant n'est pas forcément d'être comme les autres, et que lui faire coller des étiquettes sur le cahier comme son voisin relève d'une pure folie, au sens de déni de la réalité.

Alors, si je reprends l'image de portier, il ne suffit pas de mettre des portes, il faut des murs, un contenant, un dedans qui soit rassurant, donc une formation pour les enseignants et il faudrait un dehors patient, réaliste et tout aussi accueillant. Alors le portier ne sera pas en train de tourner la clé dans la serrure d'une porte à trois verrous.
L'AVS fait le lien entre la souffrance d'un enfant, la plus ou moins grande adaptation d'un enseignant, les espoirs ou craintes de la famille et la pression institutionnelle.
Alors oui métier, sur le principe même, vraiment impossible.

Sur le versant pragmatique, c'est bien là que c'est formidable ! Parfois, souvent, ça marche et même admirablement bien parfois. Et ce n'est sûrement pas à attribuer à une correcte définition ou formation des AVS. Ça marche pour autre chose et il serait temps de questionner ce qui se joue dans cette place d'AVS au plan intersubjectif dans le lien à l'enfant, à l'enseignant. Car il y a aussi beaucoup d'autres fois où un des partenaires (et souvent les partenaires) souffrent de cet accueil mal pensé et peu préparé.

Voilà un message bien long. Je vous laisse y réagir avant de poursuivre.

Claire A
Boogie
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Message par Boogie »

Merci à Clarinette et Clairea pour les réponses.

C'est sans doute à la fois ma lecture trop rapide et mon ignorance quasi-complète de Freud qui m'ont fait éviter le sens que Clarinette exprime en effet très clairement à propos du mot "impossible".

deux points :

> les "besoins éducatifs particuliers" dont parle Daniel, et qui me semble un terme très approprié pour contenir l'essentiel de la notion qu'il se propose de contenir (et ainsi faciliter les échanges sur l'idée de "limite" à la présence du handicap dans les classes dites ordinaires), sont à mettre en lien avec ce que vous, Clairea, exprimez à propos de cette injonction à la norme scolaire. Effectivement les situations de souffrance et d'imposition ultra-violente de désirs parentaux, ou de fantasme institutionnel -celui du discours démagogique et publicitaire tournant autour de "tous les enfants ont droit à l'école"- sont très nombreuses. (j'en connais une de très près).
Je pense que la reconnaissance et la professionnalisation des AVS (avec un niveau de formation au moins égal à celui des enseignants et des travailleurs sociaux type éduc spé ou assistant social) permettraient aux AVS confrontés à ces situations de pouvoir faire entendre l'absurdité (la "folie" dont vous parlez) de certains acharnements. Pour le moment, les AVS n'ont aucune légitimité, pas de parole, pas d'organisation collective, pas de grille professionnelle issue d'une culture construite de ressources théoriques -qui ne peuvent qu'être croisées et polyvalente à mon sens- ; et ce rôle invisible combiné à celui de charnière, de "cheville ouvrière" de l'actuelle politique d'intégration scolaire du handicap (la loi de 2005 devrait nous faire dire juste "scolarisation" mais je maintiens le terme "intégration"), est bien fait pour qu'au niveau global de l'institution scolaire les AVS et EVS-h soient les personnels éreintés d'une certaine forme de concentration des symptômes que fait naître la "folie" de cette politique. Les reconnaître en métier -sans doute pas n'importe comment, on peut donc craindre certaines formes de professionnalisation- peut être à mon avis un progrès : c'est leur donner les moyens de se libérer de ce silence qui leur est imposé par leur statut, c'est leur donner l'éventuelle possibilité de contribuer à faire éclater l'absurde organisation actuelle qui fait d'eux les porteurs d'eau d'une stratégie qu'on jurerait pensé pour faire éclater le service public d'éducation de l'intérieur ("tout se passe comme si") en créant sans cesse aux côtés des enseignants des fonctions temporaires qui ne peuvent nourrir aucun dialogue constructif avec leur profession.

> une conséquence de ce premier point est que le métier d'AVS, s'il viendrait sans doute, comme le dit Clarinette, et dans une perspective idéale, comme la peau de l'ours avant la charrue, doit devenir un métier avec une qualification élevée afin de contribuer à ce que l'évaluation des "besoins éducatifs particuliers" soit mise au centre de la politique actuelle.
Je pense que le métier d'AVS tel qu'il mériterait d'être construit pourrait devenir le lien entre l'espace médico-social et l'espace scolaire (lien "impossible", en effet, mais, si j'ai bien compris, au même titre que les autres métiers de ces champs professionnels.), sur le modèle des compétences croisées de ces deux espaces que se trouve obligé de développer actuellement un AVS en situation d'intervention.
L'évaluation de ces besoins, de laquelle découle la décision collective du choix des circuits de scolarisation, est la pierre angulaire, me semble t-il, de toute réflexions visant à fournir des contre-propositions au mouvement actuel que je reconnais avec vous comme n'ayant pas été pensé du tout autrement qu'entrant dans une stratégie de pouvoir. Folie.

Je relance à mon tour, avec Clarinette :

"alors les professionnels à vous la parole"

(mais je n'aime pas les points de suspension... ;o))
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Boogie
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Message par Boogie »

""Sur le versant pragmatique, c'est bien là que c'est formidable ! Parfois, souvent, ça marche et même admirablement bien parfois. Et ce n'est sûrement pas à attribuer à une correcte définition ou formation des AVS. Ça marche pour autre chose et il serait temps de questionner ce qui se joue dans cette place d'AVS au plan intersubjectif dans le lien à l'enfant, à l'enseignant.""

Puis-je vous demander de poursuivre, comme vous sembliez vouloir le faire ? Je suis particulièrement intéressé par ce passage, mis en exergue ci-avant : pouvez-vous le développer ? (selon le temps que vous avez ;o))

Merci Claire

guillaume
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claire
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Message par claire »

bla bla bla
bla bla bla
Le métier d'AVS n'existe pas, il va falloir se le mettre dan la tête et se servir de cette expérience pour penser à autre chose.
La correcte définition de la chose est vraiment à développer, si je puis dire la chose ainsi .
bla bla
Je peux en écrire toute la nuit.

Bonne et confiante soirée d'ici là
Je suis contente de trouver enfin un forum interessant
Boogie
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Message par Boogie »

bla à part, et si je comprends bien ton point de vue, Claire, chercher à faire reconnaître les interventions des AVS comme relevant de véritables exigences professionnelles est une "chose" qu'il n'est pas la peine de développer ?

Chacun pour soi, donc, et que le meilleur gagne pour trouver une porte de sortie. Que les blablateurs et blablateuses qui se figurent réfléchir collectivement à une manière de faire reconnaître cette fonction qui devrait être un métier doivent se mettre dans la tête que ce qu'ils font revient à faire du bla bla toute la nuit.

Il devraient mieux cesser de se parler et de réfléchir ensemble pour mieux se retrouver tout seul à faire reconnaître et faire valoir chacun dans leur coin leur expérience propre.
Dieu reconnaîtra les siens.
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clairea
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Message par clairea »

C'est en effet une question essentielle et je vais donc blablater encore un peu ;)


Continuons un instant le parallèle, le métier de parents est particulièrement impossible, et pourtant on ne cesse de s'y engager.... Dans ce métier, on y souffre et on fait souffrir, pas besoin de démonstration pour affirmer celà, et pourtant dans ce métier, cette place pour être plus exacte, on advient et on ressent les plus fortes et belles émotions d'une vie.

On ne peut réduire une relation intersubjective, et plus particulièrement une relation d'un adulte à un enfant, à un simple argumentaire logique et conventionnel.
Les seuls qui prétendaient connaitre la recette miracle de l'éducation étaient les pères des théories comportementalistes, Pavlov par exemple.
On peut conditionner un chien, on peut provoquer une parade chez un oiseau avec un grossier leurre, mais on ne sait toujours pas éduquer nos enfants, au sens d'une absolu maitrise de la chose.
Avec un peu de conditionnement on peut faire céder un sujet sur un symptôme phobique par exemple, en présentant progressivement le serpent tant redouté au plus près du sujet, tout comme l'hypnose a toujours eu des effets thérapeutiques rapides, mais cela ne dit rien de l'angoisse du sujet et c'est pour le moins du forçage douloureux.

Alors l'AVS et l'enfant, que se passe-t-il ?
Loin de moi l'idée qu'il existe une réponse universelle à cette question, il s'agit dans chaque cas d'une rencontre et d'un espace relationnel avec tout ce que cela comporte d'imaginaire et d'ambivalence.

L'enfant et l'école c'est une rencontre avec le groupe social, avec l'identification au maitre et je vous renvoie à l'incontournable " Psychologie des foules et analyse du moi" de S Freud.

Je vous donne la définition de la foule primaire de S Freud : c' " (....)est une somme d'individus, qui ont mis un seul et même objet à la place de leur idéal du moi et se sont en conséquence, dans leur moi, identifiés les uns aux autres." ( p 181 édition Payot)

Pourquoi une mère enseignante a-t-elle souvent plus de mal à éduquer son enfant que ses élèves? Il y a dans le groupe classe un phénomènes de foule avec une identification des enfants dans leur statut d'élèves soumis à la loi du maître qui prend place d'idéal du moi.

Si je développe ce point c'est pour marquer que l'AVS vient en rupture avec ce lien identificatoire, ou du moins, qu'il vient colmater la brèche qu'ouvre la confrontation à la norme pour l'enfant en situation de handicap dans ce groupe de 'pairs'. L'enfant accompagné de son AVS n'est pas pair, il est pair et impair, il est différent dans ce groupe qui tend à l'homogénéité et à l'identification des moi.

Le travail de l'AVS est alors un travail d'équilibriste : Il est là pour permettre cette identification de l'enfant avec un handicap au groupe de la normalité tout en signifiant, ne serait ce que par sa présence, le point même de cette différence. Avoir un handicap ne signifie pas avoir un AVS mais avoir un AVS signifie avoir un handicap.

Donc, le travail de l'AVS ne peut fonctionner que si il existe une complicité fine entre l'enfant et l'adulte qui permettra à ce dernier de deviner quand il doit s'effacer pour laisser à l'enfant l'expérience du pair et intervenir quand l'impair est incontournable. Cette complicité ne s'enseigne pas à mon sens, en deux ou trois jours de formations rapides, ca demande un réel travail sur soi et de savoir apprendre de sa propre expérience.
On dit souvent en psychanalyse que c'est l'enfant qui nous fait advenir parents, je pense également que c'est l'enfant et la façon dont il s'accomode de son handicap qui fait advenir l'AVS.

L'enfant en cela a le droit de détester son AVS, tout comme il déteste surement en silence son handicap.

Alors parfois, ca se passe et c'est alors très beau à observer de ma place certes, bien confortable, de psychologue et parfois ca ne se passe pas, et commence alors un autre travail de subjectivation du lien.


Je crains qu'il soit difficile en si peu de lignes d'expliciter correctement mon point de vu, mais vous en avez ici quelques lignes.

Je reste à votre disposition pour préciser des points de ce message.
claire
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avs suite

Message par claire »

Je crois qu'il faut quand même ce remettre à notre place. Nous savions depuis le début que nos contrats avaient une durée de 6 ans maxi. Comme pour les emplois jeunes avant qui pensaient à fin qu'ils resteraient en poste (tu parles) c'est simplement pour nous sortir du comptage de l'ANPE.

De plus, il faut pas se prendre pour des PRO de l'éducation nationale. J'en vois de mon coté qui me tiennent le meme discours (apparemment les AVS sont plus professionnelles dans tous les domaines de l'EN).

Pour ma part, ce que vous dites ou vivez, je le comprends très bien, je le vois de mon côté. Mais nous ne pourrons jamais nous battre car nous ne sommes même pas solidaires. Dans mon départment, certaines en "bavent" mais ne veulent pas venir voir l'IEN car (au cas où on les garde après...........) et depuis elles ne nous disent même plus bonjour. Elles ont du prendre un grade "certain" dans l'entreprise.

Bref, je comprend très bien mais que voulez-vous y faire, se battre,
je me suis battue avec d'autres au tout début lorsque déjà les choses commençaient aà bouger. Rien, nada, et en plus comme je le dis plus haut, les filles, certaines ne bougaient plus car on sait jamais.

bon WE
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Message par Boogie »

Bonjour

"Donc, le travail de l'AVS ne peut fonctionner que si il existe une complicité fine entre l'enfant et l'adulte qui permettra à ce dernier de deviner quand il doit s'effacer pour laisser à l'enfant l'expérience du pair et intervenir quand l'impair est incontournable."
(Claire a)

"De plus, il faut pas se prendre pour des PRO de l'éducation nationale."
(Claire)

La contradiction que porte ces deux phrases est flagrante, en tout cas de mon point de vue. Ce que la première laisse entrevoir c'est bien le creux des interventions des AVS . Cet aspect recèle une véritable exigence professionnelle, comme le sous-entend Clairea plus loin : "Cette complicité ne s'enseigne pas à mon sens, en deux ou trois jours de formations rapides, ca demande un réel travail sur soi et de savoir apprendre de sa propre expérience. " Un réel travail sur soi et de savoir apprendre de sa propre expérience, c'est le moteur de tous les métiers "impossibles" selon Freud, gouverner, éduquer, soigner. C'est une base professionnelle. Merci de cet éclairage, Clairea, une manière de formuler ce point qui est pour moi nouvelle. (je disais : "le pas en arrière, au bon moment").

La seconde phrase, en contradiction avec ce qui me semble un fait, me fait penser les choses suivantes, déjà exprimées ailleurs : la pratique "impossible" des ambitions du travail de l'AVS l'est encore plus rendus par les conditions précaires de son exercice. Une double impossibilité.

Certains AVS travaillent dans cette fonction depuis près de dix ans : ceux qui ont commencé comme emplois associatifs. Ils sont un nombre non-négligeable à execer ce qu'il conviendrait de nommer "métier" depuis plus de cinq ans.
Le temps et l'investissement, en dépit du manque criant de formation sérieuse, produit à mon avis de véritables dispositions professionnelles. Alors s'il ne faut pas se prendre pour des "pros", comme tu dis Claire, (je l'entends comme être prétentieux et "péter plus haut que son cul", comme semblent le faire les collègues dont tu parles), il convient aussi à mon avis de ne pas se dévaloriser de trop non plus, comme l'appelleraiit notre statut.

C'est peut-être d'ailleurs en réaction à cela (l'injonction institutionnelle au profil bas et à la posture soumise) que certains réagissent un peu outrancièrement parfois dans l'affirmation de leur capacités.

Pour autant, tu sembles ignorer que si les occupants de postes AVS sont loin d'être majoritairement réunis ensemble dans une quelconque instance collective, certains départements connaissent des collectifs s'AVS -certes animés par au maximum une dizaine de personnes-.

Mais considérons bien la situation : une rotation rapide d'un personnel en grande majorité en survie économique et atomisés sur les territoires ne peut permettre la construction rapide d'un mouvement collectif d'ampleur.

Les 7 et 8 juillet se tient une réunion nationale des AVS initiée par les 10 AVS de 6 départements (35, 44, 02, Hérault, Charente, 43) qui ont rencontré le DIPH (délégué intermnistériel aux personnes hanidcapés) Patrick Gohet en avril à Paris. Ce WE de travail -et de fête- va voir naître une association nationale dont l'objet statutaire sera, en gros, d'initier, de favoriser et de soutenir toute action visant à définir et créer un métier statutaire d'accompagnant scolaire des enfants handicapés. Parmi ses futurs membres il y aura une majorité d'AVS mais aussi des anciens AVS, des parents, des enseignants on l'espère, et tout ceux qui désireront soit militer pour sa création soit construire un projet cohérent et ambitieux de création de métier.

Peut-être a t-on perdu d'avance, mais si on réfléchit comme ça, on laisse faire les autres (et le mouvement réactionnaire qui les porte), ceux qui font tant de mal en ce moment, et on abandonne -on s'abandonne aussi, d'ailleurs.

Claire, ou d'autres, si tu es intéressée par ce WE, contacte-nous ici : avsico44@yahoo.fr

ou va sur ce forum, rubrique "entre nous" (il aut être inscrit), thème "réflexions pour la création de l'association" : tu verras qu'il existe aussi des convergences entre AVS, pas seulement des déchirements facilités par la souffrance des précaires... la souffrance ne rend pas meilleur, souvent.

http://mimibaby.free.fr/forumavs/
Modifié en dernier par Boogie le 26 juin 2007 16:29, modifié 1 fois.
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mona
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Message par mona »

Bonjour, cela fait un moment que je ne suis pas venue sur ce forum étant plus souvent sur celui de mimi mais je vois qu'il s'y dit des choses fort intéressantes.
Tout d'abord, je tiens à dire que ce que dit Claire a est très intéressant car cela me semble décrire assez précisément la cadre psychologique dans lequel se déroule actuellement l'inclusion.
Cela dit, je donnerais plusieurs raisons en faveur de la professionnalisation, de la formation et de la reconnaissance du métier d'AVS.
- Tout d'abord, la question de la reconnaissance institutionnelle me paraît primordiale : les statuts actuels des différents contrats précaires sous lesquels exercent les AVS/EVS ne permettent pas que leur travail soit reconnu comme professionnel bien qu'il soit reconnu comme fort utile, voire, dans certains cas, comme essentiel (ce qui pose d'autres problèmes, j'y reviendrai). Ainsi, tous les acteurs de l'inclusion : enseignants, professionnels des milieux spécialisés, sont formés pour exercer leurs missions auprès des enfants (je parle d'une manière globale et pas spécifiquement pour les enfants en situation de handicap dont on sait combien la formation des enseignants à ce sujet est sommaire !) ce qui permet de les situer, de leur accorder un crédit, une légitimité institutionnelle, car ce sont des professionnels dans leurs domaines respectifs. Or, l'AVS, qui est au plus près des besoins pédagogiques et éducatifs de l'enfant (dans le cadre scolaire) par sa fréquentation quotidienne de l'enfant et de son être-au-monde de l'école, de son rapport aux savoirs, aux autres, à la norme... est le seul élément à ne pas être reconnu comme un professionnel puisqu'aucune formation et aucune reconnaissance institutionnelle, officielle, ne vient légitimer son action. On se base sur des compétences personnelles, donc sur des personnes, donc sur un principe inique de loterie : soit l'AVS est personnellement assez formé et c'est tant mieux, soit elle l'est moins bien et attention les dégâts parfois. Donc première raison en faveur de la reconnaissance officielle d'un métier : si tous sont formés, a fortiori l'AVS doit l'être vu la finesse qu'il lui faut pour exercer ses fonctions.

- Comme le soulignait Claire a, il s'agit bien en effet d'un exercice d'équilibriste que notre travail quotidien : équilibre à faire entre la singularité et l'universel c'est-à-dire tenir compte de la singularité de l'enfant désigné mais dont le but de notre accompagnement est de l'aider à s'inscrire dans la classe, ce que je désigne par tissu social commun. Dans cette tâche, il faut veiller à faire émerger les potentialités de l'enfant-élève en lui permettant en même temps de trouver ses propres stratégies compensatoires face à sa déficience afin qu'il ne développe pas une dépendance à l'aide que nous lui proposons. Il doit être acteur, initiateur de ses démarches. Nous sommes là pour susciter ce désir, cet aller-vers, cette rencontre de l'enfant avec son potentiel. Et puis l'interaction est à construire : elle ne se donne pas d'emblée et c'est là qu'intervient notre action sur l'environnement ; car l'inclusion, c'est bien la rencontre d'un environnement normé prêt (ou non, ou pas encore assez) à adapter ses normes et d'un être singulier qui se donne et à qui on donne les moyens d'entrer en lien avec cet environnement pour y participer. L'AVS est ce trait d'union de ce double mouvement ; elle en est l'instigatrice et se doit de mettre en place les outils nécessaires pour que la rencontre ait lieu. L'enjeu est immense car il s'agit bien là de modifier des représentations sur la différence et donc des pratiques éducatives.
Et ceci nécessite une formation : des connaissances générales des conséquences des diverses déficiences sur l'enfant, un travail d'observation fine des besoins pédagogiques et éducatifs de l'enfant afin de mettre en place des "rampes d'accès" cognitives et relationnelles, cela nécessite des compétences scolaires également, des connaissances en sciences de l'éducation sur le fonctionnement des groupes, sur le développement affectif de l'enfant, et la liste n'est pas exhaustive...
Ce savant mélange, ce savant équilibrage à faire ne peut se faire seul mais il est une construction issue de réflexions sur les pratiques éducatives à l'aide d'autres professionnels (psy, éducateurs, spécialistes de l'enseignement spécialisé...) : ces espaces de réflexions sont essentiels pour construire un positionnement auprès de l'enfant, de l'enseignant, des parents. Quel est notre propre rapport à la norme ? Comment y faisons nous entrer l'enfant ? Est-ce que nous le considérons comme acteur de son inclusion ? Savons-nous l'écouter dans l'émergence de ses propres solutions ? Avons-nous conscience des deux grands écueils propres à notre métier à savoir : la normalisation dévastatrice qui nie la singularité et devient maltraitante, et la considération excessive de cette singularité qui empêche toute inscription de l'enfant au sein du groupe, de l'universel ? Quelles interactions construisons-nous avec les autres enfants ? Avec les enseignants ? Comment participons-nous à modifier leurs représentations sur l'enfant si nous-mêmes nous n'avons pas eu d'espace pour cheminer et pour le faire ?
Tout cela, et bien d'autres choses encore, sont des éléments de base pour une formation et une institutionnalisation.
Nous exerçons un métier de l'aide spécialisée au sein du monde de l'école ordinaire : nous avons besoin de nous nourrir des pratiques du milieu spécialisé pour qu'elles soient transposables dans la classe. Et nous avons aussi besoin d'entendre les méthodes pédagogiques ordinaires, pour tous.

Bref, le champ est vaste et, à peine naissant en France, il est déjà dévasté par une politique d'économie : mettre auprès des enfants en situation de handicap des personnes non formées, non reconnues, sous payées, sans aucune perspective d'avenir, alors que les besoins sont là et loin d'être couverts, des personnes qui ne peuvent donc s'inscrire, s'engager dans ces nouvelles pratiques éducatives à l'aube de cette mutation culturelle qui consiste à "désinsulariser le handicap", à le rendre quasi ordinaire, est vraiment déplorable.
Cela dit, sur le terrain, ça marche à peu près (pas partout, loin s'en faut) et les expériences positives donnent de l'espoir : raison de plus pour créer un métier. Nous avons réalisé un référentiel de compétences d'après l'expérience d'une soixantaine d'AVS de l'Hérault qui ont eu la chance de bénéficier d'une formation d'éducateur spécialisé, financée par l'EN pendant leurs années d'AVS. Donc le terrain de l'école a été considéré comme lieu de stage. Et les bénéfices pour tous sont innombrables.

Voilà, j'ai été longue et aurait pu l'être davantage encore !!
Je finirai en disant que nous avons besoin de toutes les réflexions CONSTRUCTIVES sur le sujet pour mener notre projet de reconnaissance d'un métier à bien. Et tes réflexions Claire a m'ont particulièrement interpelée et pourraient être très utiles pour la réflexion que nous menons actuellement.
Merci
PS/ Je suis AVSi depuis 2003 dans l'Hérault et viens d'être diplômée éduc spé.
Boogie
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Message par Boogie »

:D :roll:
"Je préfère me débarrasser des faux enchantements pour pouvoir m'émerveiller des vrais miracles." (PB)
mona
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Message par mona »

C'est toi Guillaume ??? :lol:
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Message par Boogie »

C'est moi, oui Mona-Moon :D
"Je préfère me débarrasser des faux enchantements pour pouvoir m'émerveiller des vrais miracles." (PB)
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