Pourquoi je ne signe pas cet appel
Posté : 13 juil. 2006 11:20
La médecine scolaire, je suis pour, a priori.
Je sais la tâche harassante des 5 médecins scolaires avec lesquels je travaille quotidiennement, la démesure de leur secteur, l'ampleur de leurs missions, le nombre toujours croissant des élèves auxquels ils ont affaire.
Je sais l'efficacité d'un travail en réel partenariat médecin scolaire/psychologue scolaire/enseignant référent dans le suivi des situations de handicap.
Je sais aussi la tendance actuelle à médicaliser tout et son contraire, et combien cette pente peut satisfaire tout le monde : les familles, dans l'attente du médicament miracle susceptible de faire disparaître leur difficulté avec leur enfant ; les enseignants, qui peuvent ainsi renvoyer leur difficulté à faire classe à cet enfant à d'autres professionnels ; les enfants eux-mêmes qui développent une dualité d'attribution externe de leurs difficultés les dédouanant de tout effort.
Je sais enfin ma difficulté à moi à entrer dans des considérations comme celles-ci d'associations signataires de cet appel :
- CORIDYS : "Dyslexies-Dysorthographies, Dyscalculies-Dysgraphies, Troubles attentionnels, Dyspraxies, Hyperactivité, Dysphasies"
- HyperSupers : "Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité" - et vive le Ritalin !
- APEDYS : dyslexie, le retour - voir l'article de Fijalkow sur le site de Daniel.
DONC, ENTRE l'entrée précautionneuse et respectueuse de l'enfant dans sa globalité telle qu'elle est pratiquée par les médecins scolaires que je fréquente ET l'entrisme neuro-comportementaliste que je ne peux pas ne pas voir derrière cet appel, je décide de NE PAS le signer, voire de dissuader de le faire.
La médecine scolaire doit être défendue, voire sauvée : je ne suis pas convaincu que le présent appel soit de nature à le faire, vus l'amalgame et les confusions auxquelles il prête...
Je laisse à Daniel le soin de juger de la pertinence de le laisser sur le Forum.
Je sais la tâche harassante des 5 médecins scolaires avec lesquels je travaille quotidiennement, la démesure de leur secteur, l'ampleur de leurs missions, le nombre toujours croissant des élèves auxquels ils ont affaire.
Je sais l'efficacité d'un travail en réel partenariat médecin scolaire/psychologue scolaire/enseignant référent dans le suivi des situations de handicap.
Je sais aussi la tendance actuelle à médicaliser tout et son contraire, et combien cette pente peut satisfaire tout le monde : les familles, dans l'attente du médicament miracle susceptible de faire disparaître leur difficulté avec leur enfant ; les enseignants, qui peuvent ainsi renvoyer leur difficulté à faire classe à cet enfant à d'autres professionnels ; les enfants eux-mêmes qui développent une dualité d'attribution externe de leurs difficultés les dédouanant de tout effort.
Je sais enfin ma difficulté à moi à entrer dans des considérations comme celles-ci d'associations signataires de cet appel :
- CORIDYS : "Dyslexies-Dysorthographies, Dyscalculies-Dysgraphies, Troubles attentionnels, Dyspraxies, Hyperactivité, Dysphasies"
- HyperSupers : "Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité" - et vive le Ritalin !
- APEDYS : dyslexie, le retour - voir l'article de Fijalkow sur le site de Daniel.
DONC, ENTRE l'entrée précautionneuse et respectueuse de l'enfant dans sa globalité telle qu'elle est pratiquée par les médecins scolaires que je fréquente ET l'entrisme neuro-comportementaliste que je ne peux pas ne pas voir derrière cet appel, je décide de NE PAS le signer, voire de dissuader de le faire.
La médecine scolaire doit être défendue, voire sauvée : je ne suis pas convaincu que le présent appel soit de nature à le faire, vus l'amalgame et les confusions auxquelles il prête...
Je laisse à Daniel le soin de juger de la pertinence de le laisser sur le Forum.