Neuro-comportementalisme à l'INSHEA

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gondolinn
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Neuro-comportementalisme à l'INSHEA

Message par gondolinn »

Pouvez-vous me dire pour quelle raison Daniel Calin, dans un de ses billets d'humeur, prétend que l'INSHEA est un cheval de Troie des neuro-comportementalistes qui veulent investir le monde de l'éducation spécialisée et de l'enseignement adapté ?

Voilà la question que j'ai posé sur le forum interne à l'INSHEA.

Pour ma part et dans cette formation DDEEAS, j'ai trouvé jusque là qu'on résistait plutôt bien et de façon évidente à l'institution du tout "thérapies comportementales", n'en décelant que quelques traces dans l'approche de l'autisme. Même l'option F, à première vue, s'est libérée de la volonté de reprogrammer les élèves.
Pascal Ourghanlian
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Neuro-comportementalisme à l'INSHEA

Message par Pascal Ourghanlian »

Daniel répondra pour ce qui le concerne.
n'en décelant que quelques traces dans l'approche de l'autisme
Quant à moi, j'ai eu affaire à l'INSHEA dans le cadre du Module d'Initiative Nationale (MIN) "Autisme" l'année scolaire dernière (2 fois une semaine), conduit par l'une des responsables de la NRAIS et "la" référente autisme de l'INSHEA : sur ces 15 jours (dont un colloque national, dont les actes viennent de paraître et peuvent en attester), l'entrée a été exclusivement et systématiquement comportementaliste (sauf lors de la très (trop) brève séquence "Musique" et l'approche neuro très respectueuse et très modeste du Dr Touati)) - ce qui a conduit la quasi totalité des stagiaires (venant de tout le territoire national) à faire un bilan de stage très négatif, pointant le manque d'équilibre entre les différentes approches possibles de l'autisme.

Peut-être que dans les autres domaines (troubles moteurs, troubles sensoriels, troubles cognitifs - à voir, pour ces derniers), l'entrée est moins (ou pas) comportementaliste - et c'est tant mieux. Mais le modèle défendu pour l'autisme, par son pouvoir de contagion sur les troubles du psychisme (qui représentent plus des 2/3 des troubles !), me paraît particulièrement pernicieux.

Entendons-nous bien : je redis ce que j'ai déjà écrit ici de nombreuses fois. Je comprends le "gain" pour des familles harassées qu'un dressage comportementaliste peut avoir en leur permettant une vie sociale un peu apaisée, qui en retour peut certainement avoir des effets bénéfiques sur leurs enfants. La seule question que je m'obstine à poser, c'est : à quel moment l'enfant est-il entendu et considéré comme sujet ? C'est-à-dire comme être pensant ayant prise sur son devenir...
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Daniel Calin
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Message par Daniel Calin »

Je confirme la réponse de Pascal.

Mes critiques ne concernent pas la formation DDEEAS, qui a toujours constitué un monde à part à Suresnes, dont je n'ai jamais entendu personne contester la qualité.

Elles ne concernent pas non plus les formations aux troubles sensori-moteurs, qui sont les vocations traditionnelles de Suresnes. Dans ce domaine, d'ailleurs, les neurocomportementalistes ne mettent guère les pieds. C'est un secteur ancien, solide, conduit presque nécessairement par de vrais professionnels.

Les choses ont tourné au vinaigre quand Suresnes a voulu créer une option D, qui n'était pas du tout dans son secteur traditionnel. C'est là que Suresnes est devenu le cheval de Troie des cognitivo-comportementalistes. Voir, à partir de là, la réponse et le témoignage de Pascal.

Je vais compléter mon billet d'humeur en donnant ces précisions : il n'y a aucune raison que je mette en cause ceux des collègues de Suresnes qui ne sont pas du tout concernés par cette dérive.

Bonnes fêtes !
Cordialement,
Daniel Calin
akila m
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Neuro-comportementalisme à l'INSHEA

Message par akila m »

J'ai obtenu le stage MIN "modalités de scolarisation des enfants et adolescents présentant des troubles graves du comportement" à l'INSHEA.
Les enseignants spécialisés qui ont eu la chance d'y assister (très rares puisque la majorité des participants étaient soit psychologues scolaires, soit maîtres G) en sont repartis réconfortés. Nous avons eu des interventions qui se rapprochaient beaucoup des discours tenus par "pas de zéro de conduite" ; riches et complexes : Mr P. Jeammet (pédopsychiatre) ("les enseignants doivent croire en leur importance")
Mr Deniau (directeur d'ITEP), Mr J. Pain (pédagogie institutionnelle), Mme Guinot (service du professeur Golse) ; un neurocomportementaliste doit intervenir lors de la prochaine session.
Je ne me rappelais plus avoir demandé cette formation et j'étais assez inquiète ; puis finalement très agréablement surprise par la direction prise et le consensus général autour de la nécessité de soigner les équipes
avant tout.
cordialement M escudie
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