Inquiétudes
Posté : 07 mai 2008 22:34
Je voudrais exposer une situation dont l'issue semble d'une logique évidente et qui pourtant m'inquiète et me trouble beaucoup ; je voudrais avoir les arguments pour exposer à l'équipe que la solution qui semble si évidente à tous (ou alors peut-être personne n'a osé dire sa gêne) révèle des choix peu clairs sur la société et l'éducation que nous choisissons ou subissons pour nos enfants.
Deux enfants (venant d'un hôpital de jour) sont envoyés en observation d'une semaine dans deux CLIS différentes par la MDPH. Celui qui s'appelle Adrien (blond yeux bleus) va dans une CLIS situé en ZEP dans un quartier ghetto ; il sera un des seuls d'origine européenne de l'école ; le second disons Nabil qui habite dans ce quartier difficile est envoyé en observation dans une autre CLIS située dans une école où il y a plus de mixité dans une autre localité que la sienne.
Les parents d'Adrien, lorsqu'ils voient le quartier et les enfants font un scandale ; jamais ils ne pourront accepter que leur fils aille dans une école comme ça (je me dispense des commentaires). L'enfant qui a de gros troubles psychologiques mais qui est très intelligent est tout à fait d'accord : il ne peut accepter d'être dans une école avec autant d'étrangers et d'enfants pauvres. La solution est vite trouvée : Nabil a besoin d'être dans son quartier avec les siens (il n'a rien exprimé de cela mais nous l'interprétons) : il sera donc mieux dans l'école de son quartier ; et Adrien pourra aller dans l'autre école plus mixte. Il semble que nous n'ayons pas d'autre issue pour apaiser la situation. Mais que montre-t-on à ces enfants ?
Que Nabil est bon pour aller dans une école de pauvres et d'exclus ? (ce que ses parents vont accepter volontiers parce qu'ils font confiance à l'équipe si elle lui dit que c'est mieux pour leur fils) et qu'Adrien doit être protégé parce qu'il est mieux de part son origine que les autres ?
Je souhaiterais avoir vos avis. cordialement mescudie
Deux enfants (venant d'un hôpital de jour) sont envoyés en observation d'une semaine dans deux CLIS différentes par la MDPH. Celui qui s'appelle Adrien (blond yeux bleus) va dans une CLIS situé en ZEP dans un quartier ghetto ; il sera un des seuls d'origine européenne de l'école ; le second disons Nabil qui habite dans ce quartier difficile est envoyé en observation dans une autre CLIS située dans une école où il y a plus de mixité dans une autre localité que la sienne.
Les parents d'Adrien, lorsqu'ils voient le quartier et les enfants font un scandale ; jamais ils ne pourront accepter que leur fils aille dans une école comme ça (je me dispense des commentaires). L'enfant qui a de gros troubles psychologiques mais qui est très intelligent est tout à fait d'accord : il ne peut accepter d'être dans une école avec autant d'étrangers et d'enfants pauvres. La solution est vite trouvée : Nabil a besoin d'être dans son quartier avec les siens (il n'a rien exprimé de cela mais nous l'interprétons) : il sera donc mieux dans l'école de son quartier ; et Adrien pourra aller dans l'autre école plus mixte. Il semble que nous n'ayons pas d'autre issue pour apaiser la situation. Mais que montre-t-on à ces enfants ?
Que Nabil est bon pour aller dans une école de pauvres et d'exclus ? (ce que ses parents vont accepter volontiers parce qu'ils font confiance à l'équipe si elle lui dit que c'est mieux pour leur fils) et qu'Adrien doit être protégé parce qu'il est mieux de part son origine que les autres ?
Je souhaiterais avoir vos avis. cordialement mescudie