Rester DANS l'école

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aline 19

Rester DANS l'école

Message par aline 19 »

Quelle place pour le rééducateur dans l'école aujourd'hui ?
Quels besoins sont exprimés par les enseignants ?
Quel rôle attribuent-ils au rééducateur ?
Quelle image ont-ils de la personne ? de sa fonction ? de ses compétences ? de son pouvoir ?
Quelles craintes et quelles attentes génèrent l'existence des G dans l'école ?

Autant de questions qui restent au centre du postulat qui conserverait les rééducateurs au sein des réseaux et de l'école.
Autant de questions sans véritables réponses, qui génèrent des confusions, des malentendus, à tous les niveaux de l'institution.
Chacun de son coté se référant à l'image ou à l'idée qu'il se fait lui-même "dans sa tête" de l'autre.

Le rééducateur qui dissèque chaque terme des missions qui lui sont attribuées et qui paraissent aux IO, afin de définir le cadre à l'intérieur duquel il pourra mettre en œuvre des compétences particulières acquises et entretenues par des recherches personnelles.
Cadre dont les limites ne sont plus vraiment "nettes" et dont chacun doit anticiper le "flou" et les "mouvances" pour se les réapproprier avec une assiduité sans cesse renouvelée.
Mouvances entretenues souvent par des positions quasi opposées énoncées par tel ou tel "responsable" à tel ou tel niveau hiérarchique qui nous font faire le grand écart en permanence.
Or, si notre statut de fonctionnaires implique la "mission", encore faut-il que cette mission puisse être traduite par tous au moins avec la même optique au départ.
Cessons d'entretenir cet assourdissant silence autour de la "rentabilité" équivoque des rééducateurs et d'opposer les enseignants spécialisés d'une option contre l'autre, en comparant ce qui n'est en rien comparable : la réussite d'un enfant par rapport à un autre ou pire : la vitesse d'acquisition des savoirs d'un élève en compétition avec son voisin. Remettons en lumière la qualité, la solidité, le réinvestissement, les réussites !
C'est là que se situe la complémentarité des enseignants spécialisés au sein des réseaux et de l'école, dans les différences de leurs pratiques professionnelles et non pas dans une "interchangeabilité" porteuse de signaux éclatés, dépourvue de sens pour les enseignants, leurs élèves et les familles.
Portons nos différences comme autant de médiations possibles !
Accepter que l'école, la société, le monde change, changer aussi sans pour autant se satisfaire du peu de valeur accordée à notre "différence".
Continuer à porter, le temps qu'il faudra, le droit de nos élèves à être, pour un temps ou pour longtemps, "différents" eux aussi.

L'enseignant, pour sa part, "subit" l'absence de réseau, sans pouvoir la formaliser et donc revendiquer le droit pour lui et ses élèves d'exprimer "officiellement" une demande d'aide que, pourtant, la loi lui consent.
Trop souvent, de mémoire d'instit ou de PE, le réseau c'est pour les "autres", ceux des villes (à la campagne), ceux des "zones prioritaires" (dans les agglomérations), puisque petit à petit, aux dépends de tous, les réseaux se vident, les postes disparaissent et se réduisent, comme les départs en formation : au minimum.
Enfin, offerts dorénavant à la bienveillance des IEN de circonscription , réorganisés, distribués, saupoudrés parfois "attribués", les réseaux et leurs enseignants spécialisés ne seront bientôt plus pour les maîtres que des souvenirs.
Pour ceux qui travaillent encore en partenariat avec les maîtres du RASED, la chose est entendue : nous sommes là pour apporter une aide.
Loin des jugements, des conseils ou des avertissements.
Juste une écoute bienveillante, un vrai interlocuteur prêt à partager le fardeau posé sur leurs épaules.
Malheureusement, si peu rentables !
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