Page 1 sur 1

Prise en charge et desétayage

Posté : 17 nov. 2006 22:32
par nami
Bonjour,

Je me pose la question de la pertinence d'une prise en charge E pour difficulté récurrente :

Une élève a été suivie en E en GS-CP-CE1 et maintien CE1 pour défaut de raisonnement, lecture, consigne et raisonnement mathématique.

En fait, il s'agit d'une élève enthousiaste et volontaire, demandeuse mais qui se précipite dans la tâche, est dans l'agir.

Elle a des compétences, peut raisonner et comprendre si elle est freinée à chaque étape afin de se questionner, planifier son action et vérifier la pertinence de sa réponse. Elle arrive ensuite seule à inhiber l'immédiateté de ses réponses et transfère ses nouvelles compétences chaque année dans sa classe. Les progrès sont toujours soulignés en fin d'année.

Et pourtant, chaque début d'année, elle ne peut toujours pas utiliser cette démarche en autonomie : elle retombe dans l'agir et ne semble produire que des réponses incohérentes (la petite sœur arrive et présente le même profil...)

Enfin, elle est demandeuse d'aide en regroupement d'adaptation et recherche une relation affective privilégiée avec l'adulte.

Certains élèves sont suivis par le réseau "à perpète" et ne peuvent continuer seuls, mais pourtant, on les aide et on accompagne leur progression.

Qu'en pensez-vous ?

Posté : 20 déc. 2006 20:30
par Daniel Calin
Vous dites au fond vous-même que ça marche, je ne vois donc aucune raison d'abandonner, bien au contraire ! Le critère de l'efficacité ne doit en aucun cas être sacrifié à je ne sais trop quel dogme.

Les pratiques habituelles contraires des RASED, d'interventions ponctuelles, me posent, elles, problème : vu le degré de difficulté des enfants pris en regroupement d'adaptation, il est rare qu'une prise en charge de quelques mois une fois par semaine suffise à faire des miracles définitifs, quelles que soient les qualités professionnelles des maîtres d'adaptation. Plaidant régulièrement en faveur de suivis au long cours, même "légers", je ne peux d'abord qu'approuver les pratiques que vous décrivez.

Ceci dit, le cas, très particulier, que vous évoquez interroge effectivement la pertinence d'une prise en charge "E", tant la dimension psychofamiliale semble évidente : effets délétères des grandes vacances, petite soeur à l'identique, problème de relation à l'adulte... Une rééducation serait peut-être plus pertinente - à condition que la famille supporte de voir son enfant "bouger" (je n'ai aucun élément pour juger de ce point, souvent pas très prévisible, d'ailleurs)...