Merci Pascal, pour la juste référence et pour vos remarques si justes
Je partage votre position et regrette que tous les IENs ne soient pas en mesure de réagir de façon distanciée face à ces réalités traumatiques. Peut être devrait il exister un protocole précis pour ce genre de situation...
Pour revenir à votre inquiétude Catla, non seulement elle me semble justifiée mais elle s'avère rassurante....
Des conseils pratiques tout de même puisque vous semblez ne pas avoir de choix.
Votre position de maitre E ne vous permet pas de contenir sans risque la douleur des enseignants et des enfants, et cette dernière peut s'exprimer de toutes les façons. Aucune n'est meilleure que l'autre. Gardez cette phrase en référence pour vous dégager de tout jugement....
En tant que psychologue, pour des situations analogues, je proposerai un groupe de parole pour les enseignants avec évidement aucune obligation et une exigence de confidentialité.
Ce genre de groupe ne doit pas être réalisé en présence du réseau du secteur et un maitre E n'a rien à y faire.
Des entretiens individuels peuvent être sollicités par l'enseignant mais la encore, le cadre de confidentialité est primordial et l'aide de collègues psy d'autres secteurs est indispensable.
Pour les enfants, un dialogue avec les familles est surement nécessaire afin de proposer et d'expliciter comment un enfant de CM1 perçoit, appréhende la mort afin que chaque enfant soit entendu et contenu au sein de la cellule familiale , premier terrain thérapeutique. Il existe encore beaucoup de préjugés en ce domaine et certaines familles peuvent se sentir démunis face à cette intrusion du réel..
Une bienveillance particulière et une vigilance des adultes devra ensuite permettre de repérer d'éventuelles symptomatologies réactionnelles chez les enfants. Mais cela ne peut se faire qu'en partenariat étroit avec les familles et en laissant du temps aux enfants.
Si vous le pouvez, lisez l'article cité par Pascal, il est remarquable de finesse
vous y trouverez beaucoup de réponses.
Jeudi matin, vous serez donc dans l'école en nombres, si vous le pouvez, gardez une position distanciée et bienveillante et acceptez par avance l'impuissance que vous risquez de ressentir. Il est des souffrances dont on ne peut faire l'économie, dont on ne doit pas faire l'économie ...
Encore une fois, bon courage à vous