Bonjour !
Actuellement en 2ème année du DUT carrières sociales, je fais mon mémoire sur l'intégration en milieu ordinaire des enfants atteints d'une déficience mentale et souffrant de troubles du comportement.
Ainsi, j'aimerais poser quelques questions aux psychologues scolaires travaillant auprès de ces enfants qu'ils soient scolarisés en UPI ou en classe ordinaire.
1/ Avez-vous connu une situation d'intégration qui a eu un effet positif ?
2/Avez-vous connu une situation d'intégration qui a eu un effet néfaste ?
3/ Pourquoi à votre avis, telle situation d'intégration a réussi et pourquoi l'autre a échoué ?
4/ Que pensez-vous que ce type d'intégration apporte à l'enfant handicapé en question, aux autres enfants, aux parents ? (peut-être même aux enseignants)
Je remercie par avance ceux qui auront la gentillesse de prendre sur leur temps pour me venir en aide.
Emeline
Psychologues scolaires auprès d'enfants handicapés intégrés
Re: Psychologues scolaires auprès d'enfants handicapés intégrés
Bonjour Emeline,
Ton questionnement est très large et nécessiterait de très longs développements. Nous participons, comme membre d'équipes éducatives ou de suivi de scolarité aux orientations en UPI. Par contre, nous sommes amenés à suivre pendant plusieurs années les enfants scolarisés en CLIS dans les écoles ordinaires, parfois ces enfants sont intégrés dans les classes pour certains enseignements et ils en tirent un bénéfice, parfois ça ne marche pas ou ils ne le souhaitent pas. Avant d'être en CLIS, les enfants peuvent avoir fait un ou deux CP, parfois un CE1... Chaque parcours est singulier... C'est souvent lourd à gérer pour les enseignants des classes qui se sentent assez démunis, parfois impuissants... Je pense à l'intégration d'une enfant porteuse de trisomie 21, en CP avec AVS à mi temps, l'année dernière... Beaucoup de points positifs à cette intégration... Mais elle a un coût ! L'enseignante s'est énormément investie sur tous les plans... En fin d'année, j'ai constaté avec l'équipe, que les 2 enfants en grande difficulté de cette classe sont passés à la trappe... On ne peut pas se démultiplier à l'infini !
Ton questionnement est très large et nécessiterait de très longs développements. Nous participons, comme membre d'équipes éducatives ou de suivi de scolarité aux orientations en UPI. Par contre, nous sommes amenés à suivre pendant plusieurs années les enfants scolarisés en CLIS dans les écoles ordinaires, parfois ces enfants sont intégrés dans les classes pour certains enseignements et ils en tirent un bénéfice, parfois ça ne marche pas ou ils ne le souhaitent pas. Avant d'être en CLIS, les enfants peuvent avoir fait un ou deux CP, parfois un CE1... Chaque parcours est singulier... C'est souvent lourd à gérer pour les enseignants des classes qui se sentent assez démunis, parfois impuissants... Je pense à l'intégration d'une enfant porteuse de trisomie 21, en CP avec AVS à mi temps, l'année dernière... Beaucoup de points positifs à cette intégration... Mais elle a un coût ! L'enseignante s'est énormément investie sur tous les plans... En fin d'année, j'ai constaté avec l'équipe, que les 2 enfants en grande difficulté de cette classe sont passés à la trappe... On ne peut pas se démultiplier à l'infini !
Re: Psychologues scolaires auprès d'enfants handicapés intégrés
Je ne suis pas psychologue mais en tant que rééducateur je ne pourrai pas répondre à un questionnaire qui pose les questions en terme de positif et négatif, c'est ce genre d'"évaluation" suite à de telles questions qui rendent une fausse image de notre travail.
Avec les enfants, ce qu'il faut relever, ce sont les dynamiques qui s'ouvrent ou se ferment ou se complexifient, il n'y a pas des dispositifs qui créent des effets positifs et d'autres qui créent des effets négatifs. Penser en ces termes ne me paraît pas efficace il donne une fausse objectivité qui ne dit rien.
Je vous fais peut-être un procès d'intention mais je voulais vous faire part de mon "malaise" à la lecture de votre questionnement !
Cordialement
Avec les enfants, ce qu'il faut relever, ce sont les dynamiques qui s'ouvrent ou se ferment ou se complexifient, il n'y a pas des dispositifs qui créent des effets positifs et d'autres qui créent des effets négatifs. Penser en ces termes ne me paraît pas efficace il donne une fausse objectivité qui ne dit rien.
Je vous fais peut-être un procès d'intention mais je voulais vous faire part de mon "malaise" à la lecture de votre questionnement !
Cordialement
Re: Psychologues scolaires auprès d'enfants handicapés intégrés
Bonjour !
Arguin, je te remercie d'avoir pris le temps de répondre, ta réponse va m'être d'une grande aide.
Patrick, merci de m'avoir répondu et fait part de ton ressenti. Peut-être n'ai-je pas employé les bons termes et c'est fort possible. Dans le social, surtout en ce qui concerne le handicap, il faut trouver les mots juste afin de ne pas froisser les personnes handicapées et ceux qui travaillent avec eux. Alors j'essaie de faire attention le plus possible mais des fois, malgré tout, les personnes qui me lisent ressentent un malaise comme tu l'as dit. Je voulais simplement savoir si vous aviez vous des enfants handicapés pour lesquels l'intégration s'est bien passée et d'autres pour lesquels elle avait échoué. Et j'imagine que lorsqu'une intégration échoue, elle a des répercussions sur sa famille et l'enfant lui-même !
Cordialement
Arguin, je te remercie d'avoir pris le temps de répondre, ta réponse va m'être d'une grande aide.
Patrick, merci de m'avoir répondu et fait part de ton ressenti. Peut-être n'ai-je pas employé les bons termes et c'est fort possible. Dans le social, surtout en ce qui concerne le handicap, il faut trouver les mots juste afin de ne pas froisser les personnes handicapées et ceux qui travaillent avec eux. Alors j'essaie de faire attention le plus possible mais des fois, malgré tout, les personnes qui me lisent ressentent un malaise comme tu l'as dit. Je voulais simplement savoir si vous aviez vous des enfants handicapés pour lesquels l'intégration s'est bien passée et d'autres pour lesquels elle avait échoué. Et j'imagine que lorsqu'une intégration échoue, elle a des répercussions sur sa famille et l'enfant lui-même !
Cordialement
Re: Psychologues scolaires auprès d'enfants handicapés intégrés
Bonjour,
Je rejoins Patrick dans sa retenue, car vos questions mériteraient au moins une reformulation... L'évaluation de la réussite d'une "intégration" scolaire ne peut se penser selon des termes binaires, c'est beaucoup plus complexe que ca ...
Quelques éléments de réflexions au sujet de vos questions :
Avez-vous connu une situation d'intégration qui a eu un effet positif ?
Effets positifs pour qui ? pour l'enfant, la famille, le groupe classe ? Quels types d'effets positifs, que mettez vous derrière ce mots "effet".. et pourquoi demandez vous particulièrement l'avis du psychologue à ce sujet ? Votre question ressemble déjà à une interprétation .. effets au niveau des capacités d'apprentissage? des capacités de socialisation ? d'estime de soi ?, effets positifs dans l'immédiateté ou à long terme ?
2/Avez-vous connu une situation d'intégration qui a eu un effet néfaste ?
Même remarque.
3/ Pourquoi à votre avis, telle situation d'intégration a réussi et pourquoi l'autre a échoué ?
La complexité de la situation que vous souhaitez ici étudier ne permet pas d'isoler un ou deux facteurs responsables d'une réussite ou d'un échec.
Je vous invite à construire une définition déjà de ce que serait une intégration réussie ( selon vous .. dans tous les cas il s'agit d'une interprétation).. Il est très difficile de raisonner de façon globale sur des situations aussi singulières et aussi chargées en affects.
4/ Que pensez-vous que ce type d'intégration apporte à l'enfant handicapé en question, aux autres enfants, aux parents ? (peut-être même aux enseignants)
Je vous invite à lire le livre "le miroir brisé" de Simone Sausse qui pourrait vous donner de très belle piste à ce sujet.
Bon courage à vous.
Clairea
Ps : je viens de lire votre dernier message
vous débutez votre questionnement
Je rejoins Patrick dans sa retenue, car vos questions mériteraient au moins une reformulation... L'évaluation de la réussite d'une "intégration" scolaire ne peut se penser selon des termes binaires, c'est beaucoup plus complexe que ca ...
Quelques éléments de réflexions au sujet de vos questions :
Avez-vous connu une situation d'intégration qui a eu un effet positif ?
Effets positifs pour qui ? pour l'enfant, la famille, le groupe classe ? Quels types d'effets positifs, que mettez vous derrière ce mots "effet".. et pourquoi demandez vous particulièrement l'avis du psychologue à ce sujet ? Votre question ressemble déjà à une interprétation .. effets au niveau des capacités d'apprentissage? des capacités de socialisation ? d'estime de soi ?, effets positifs dans l'immédiateté ou à long terme ?
2/Avez-vous connu une situation d'intégration qui a eu un effet néfaste ?
Même remarque.
3/ Pourquoi à votre avis, telle situation d'intégration a réussi et pourquoi l'autre a échoué ?
La complexité de la situation que vous souhaitez ici étudier ne permet pas d'isoler un ou deux facteurs responsables d'une réussite ou d'un échec.
Je vous invite à construire une définition déjà de ce que serait une intégration réussie ( selon vous .. dans tous les cas il s'agit d'une interprétation).. Il est très difficile de raisonner de façon globale sur des situations aussi singulières et aussi chargées en affects.
4/ Que pensez-vous que ce type d'intégration apporte à l'enfant handicapé en question, aux autres enfants, aux parents ? (peut-être même aux enseignants)
Je vous invite à lire le livre "le miroir brisé" de Simone Sausse qui pourrait vous donner de très belle piste à ce sujet.
Bon courage à vous.
Clairea
Ps : je viens de lire votre dernier message
vous débutez votre questionnement