RASED : histoire de dix fonctionnements...

Problèmes généraux (psychologues scolaires, option E, option G).
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spectre
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RASED : histoire de dix fonctionnements...

Message par spectre »

Bonjour,

Je vous adresse ce mail pour que vous puissiez m’apporter des conseils éclairés sur deux situations ;
Exerçant sur le RASED en tant que maître G, je suis confronté depuis peu à l’attitude désagréable d’une maîtresse E. Cela a commencé par une agression verbale puis une attitude de dénigrement au cours d’une réunion de synthèse fin décembre.
L’histoire, c’est qu’une collègue de l’école B. s’inquiétait du faible niveau d’une élève redoublante que je prends en charge et souhaitait que cette collègue E (maîtresse d’adaptation) puisse la prendre en charge. La maîtresse spécialisée E m’a donc agressé verbalement en disant qu’elle en avait marre qu’on vienne la voir par rapport à mes prises en charge.
S’en est suivi une réunion de Réseau dans l’après-midi, où les choses ont dégénéré. Il m’était reproché par cette maîtresse E et les collègues de l’école B. que je prenais trop de temps pour les prises en charge, et que je devais prendre en charge tout de suite les élèves avec autorisation écrite (signée à la maison) des parents. Or j’ai expliqué que ce fonctionnement ne me convient pas, que je préfère d’abord rencontrer les familles en premier, sauf cas particulier.
Cette maîtresse E m’a alors adressé des menaces en me disant de bien faire attention aux heures que j’effectue, à mon emploi du temps… Que je devais aussi recevoir les familles en dehors du temps scolaire. Ce à quoi j’ai répondu que non seulement je recevais des familles avant le début des cours tôt le matin, entre midi et deux, aux récréations, le soir ainsi que le samedi matin… ! J’ai rajouté que lorsqu’en 2004 j’ai passé le CAPA-SH, Monsieur J. (IEN spécialisé) a scruté mon emploi du temps, mes heures et qu’il n’avait rien noté d’anormal (mise à part un horaire de synthèse). Ce à quoi la maîtresse E a répondu : « tu as échoué à cet examen et ce n’est pas un hasard ».
J’ai poursuivi en expliquant que lorsque les parents ne se présentaient pas aux rendez-vous fixés, je me retrouvais dans la même situation que la psychologue, avec un créneau libre. Ce à quoi la maîtresse E a répondu : « tu n’es pas psychologue et heureusement… ! »
Le problème dans cette histoire, c’est que la psychologue n’a rien dit. Lorsque je lui en parle, elle me répond que cette maîtresse E a perdu sa sœur au mois d’octobre, son frère en novembre, et qu’elle s’est séparée de son compagnon en septembre. Mais cette situation larvée existait depuis quelque temps.
Au cours de cette réunion de synthèse, la deuxième maîtresse E est intervenue en soulignant qu’il y avait d’autres problèmes de communication dans deux écoles du quartier B.. J’ai répondu qu’il ne s’agissait pas du même problème. Lorsque, quelques semaines plus tard, j’ai demandé à la psychologue de quels problèmes il s’agissait, elle m’a répondu qu’elle n’avait pas entendu la réflexion de cette collègue… !! Je suis donc allé voir cette maîtresse E pour en savoir plus. Elle m’a répondu de manière très évasive : « Mais non, c’est juste le directeur qui fait trop de résistance… ! ». En fait, dès que l’on s’adresse de manière individuelle aux collègues le soufflé tombe très vite, et dès qu’ils sont en meute, la mayonnaise monte très vite… !

Le deuxième problème concerne les collègues de l’école B. où exerce cette maîtresse E. Lorsque je m’adresse aux collègues de cette école, tout semble bien aller. Mais dès que j’ai le dos tourné, c’est quasiment la révolution : ils ne savent pas ce que je fais, qui je suis, etc… La difficulté étant que je n’interviens dans cette école qu’une demi-journée par semaine et j’essaie de faire le maximum en peu de temps… Il faut savoir aussi que le deuxième poste G n’est pas pourvu.
L’année dernière, j’ai été confronté à une situation plutôt délicate. Une collègue s’amusait à photographier avec son téléphone mobile des collègues, la plupart du temps avec leur accord, parfois à leur insu. C’est ainsi que j’ai pu voir la photo d’un collègue anciennement spécialisé sur son portable, prise à son insu, et qui de surcroît a le même prénom que moi… ! Le téléphone mobile passait de main en main sous les ricanements et les quolibets des collègues : ce collègue est en surpoids et connaît des problèmes personnels. A cet instant, j’ai compris que je serais la prochaine victime. Le collègue n’exerçant plus dans cet établissement, j’étais devenu la prochaine cible. Cela n’a pas raté, la semaine qui a suivi, Mme B. a tenté de me photographier sans succès. Mais la semaine suivante elle a réussi son coup. Le directeur de l’école m’a invité à m’asseoir entre lui et Mme B. qui jouait avec son mobile. Chose inhabituelle, puisqu’en salle des maîtres, elle se mettait à l’opposé de moi. J’étais méfiant. Lorsqu’elle a tourné son appareil vers moi, je me suis levé pour me mettre derrière elle. Mais elle a trouvé l’astuce de lever son mobile au-dessus d’elle, de tourner rapidement la cellule photographique vers moi et de rapidement baisser son appareil. J’ai juste eu le temps de mettre la main devant mon visage mais sans doute était-t-il trop tard… Je suis allé voir le directeur un peu plus tard pour savoir si la collègue m’avait photographié, et il m’a répondu : « elle est folle ! ». Je suis allé voir la collègue dans sa classe pour prendre en charge 2 de ses élèves et je lui ai demandé si elle m’avait photographié. Elle m’a répondu que non. Lorsque j’ai croisé des collègues en train de ricaner dans les couloirs, j’ai bien compris qu’elle avait réussi son coup. Curieusement, cette année 06/07, Mme B. n’utilise plus son téléphone mobile… Disparu… Sans doute a-t-elle été mise en garde des risques encourus…

A mon avis il résulte un dysfonctionnement du réseau. Imaginez par exemple que j’ai dû, pendant les vacances de Noël, m’excuser auprès d’une orthophoniste car je n’ai été prévenu qu’une heure avant que la deuxième collègue E de mon secteur avait rendez-vous avec l’orthophoniste du quartier. La psychologue a été invité à cette réunion ; pas moi… ! D’où la réflexion de cette orthophoniste que j’ai rencontré en privé : « mais je croyais que c’était vous le plus ancien dans ce réseau… ! »
J’ai demandé à une collègue « neutre » de témoigner en relatant tout ce qui a été dit durant cette réunion, mais je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis une semaine. Par contre, je peux obtenir des témoignages attestant que la maîtresse E exerçant dans l’école B. a déjà fait preuve de médisances et délivré des informations fausses à propos de collègues.

Dois-je prévoir une entrevue avec l’IEN ?
De mon côté, afin d’enrayer cette confusion, j’ai mis au point des documents : « le rééducateur : qui c’est celui-là ? » (à destination des collègues afin qu’ils évitent de me confondre avec le photographe de l’école…), fiche type « demande de rendez-vous famille » + « schéma d’une prise en charge rééducative » + fiche type « autorisation parentale de suivi pour séances préalables ». Tous ces documents que je viens de mettre au point seront insérés dans le document demandé par l’IEN (« fonctionnement du RASED ») et distribué dans chaque école…
Pour finir, ma démarche s’inscrit parfaitement en accord avec les circulaires ministérielles, mes sources d’inspirations et d’informations sont nombreuses, riches, et très fiables.

En attendant, bonne et heureuse année 2007 !!!
Cordialement
"Mais pourquoi regretter un éternel soleil si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, loin des gens qui meurent sur les saisons" A. Rimbaud.
Mathieu S
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Message par Mathieu S »

Bonsoir,
avant de répondre, je tiens à me présenter brièvement. Je suis T2, nommé sur un poste de maître E. J'avais déjà été nommé sur un poste de maître E en liste complémentaire, ce fut une révélation. Du coup, je passe le CAPA-SH en candidat libre cette année.
Autant dire que niveau pédagogie et métacognition, j'ai encore énormément de choses à apprendre. Cependant, je pense avoir une qualité primordiale : le relationnel. Savoir écouter les collègues en restant dans le cadre des textes, donner des coups de main dès que je peux,...
Je suis désolé si je suis désagréable, mais en lisant votre message, cela me faisait penser aux enfants qui se plaignent sans cesse dans la cour. A vous de vous imposer, d'expliquer votre rôle et votre façon de fonctionner,...et s'il le faut balancer depuis le 3ème étage le portable de la collègue qui vous manque de respect en vous prenant en photo. Il y a des cons partout, et si vous ne pouvez pas vous en sortir seule, un bref compte rendu à votre IEN de la situation serait souhaitable (mais surtout pas aller pleurer auprès de l'IEN toutes les semaines). Si les RASED n'arrivent pas à prendre du recul, qui peut le faire ?
Dernier point : je crois qu'il vaut mieux 2 prises en charge par semaine
spectre
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Message par spectre »

Bonsoir Mathieu,

Merci de votre commentaire.
Deux choses: bien sûr je n'attends pas forcement de commentaires plutôt "agréables", ou compatissants. Cela ne m'aiderai pas beaucoup en fait. D'autre part, bien sûr ne pas se plaindre sans arrêt. Beaucoup de choses se sont réglées en interne.
Cependant il me semble percevoir un délitement interne de ce RASED, affaibli par le renouvellement total de l'équipe, et par des postes non pourvus. Cela engendre frustration, agacement, ainsi que beaucoup de questionnements.
Il est difficile aussi de comparer l'action (je n'ai pas trouvé d'autre mot !) du maître E, intervenant dans 2 ou 3 écoles plusieurs fois par semaine sans autorisation écrite préalable des parents avec celle du maître G, intervenant dans une dizaine d'écoles, en général 1 fois par semaine, ayant l'obligation d'avoir l'accord écrit des parents.
Ce qui rend donc difficile le fait de "donner des coups de mains..."

Ce qui ressort en fait de votre message c'est que si cette situation existe c'est que j'ai ma part de responsabilité dans tout cela; ce qui est vrai. Maintenant reste à corriger le tir, ce que je fait en mettant en place des écrits pour expliquer mon fonctionnement, une mise au point avec l'IEN est prévue, ainsi que des explications orales avec les collègues spécialisées et non spécialisées.
Pour ce qui est du passé, bon, inutile maintenant d'insister dessus. Il faut maintenant construire un présent qui tienne la route. Et le chemin risque d'être un peu long...!

En tout cas bon courage pour l'examen en candidat libre. C'est un sacré challenge...! Un formateur corrigera-t-il votre mémoire ? Et vous conseillera-t-il pour vos séances ?
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Bibi
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Message par Bibi »

Je comprends votre souci, spectre, il est exact que les RASED ne fonctionnent pas tous à merveille, c'est dommage, mais ce qui est sûr, c'est que même s'il y a des désaccords dans une équipe de RASED, les conflits doivent se régler en interne afin de ne pas dévaloriser le RASED vis à vis des collègues.
Et si possible sans en venir à régler les différents avec l'IEN, mais je comprends ce n'est pas simple. Une solution peut être de changer de RASED, j'ai une amie G qui a changé de RASED pour des raisons de relations difficiles qui nuisaient à son travail, où on lui imposait des directives sur ses groupes de travail, entre autres.
spectre
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RASED

Message par spectre »

Bonsoir,
Merci de ton message.
Effectivement tu as vu juste puisque j'ai changé de RASED... !
Et c'est déjà une ancienne histoire... !
Cordialement
S.
"Mais pourquoi regretter un éternel soleil si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, loin des gens qui meurent sur les saisons" A. Rimbaud.
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