PPRE et projet aide spécialisée

Problèmes généraux (psychologues scolaires, option E, option G).
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s3p3e3
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PPRE et projet aide spécialisée

Message par s3p3e3 »

Voici pour information une copie de courriel adressé à des syndicats départementaux et nationaux :

"Bonjour,
Dans la mesure où cela ne concerne ni un seul syndicat ni ma seule expérience professionnelle, je m'adresse à tous les syndicats enseignants. Voici pour information des informations et des questions sur un problème rencontré avec la mise en place des PPRE.
Celles-ci ne sont très certainement pas spécifiques à mon département. Nous nous retrouvons tous, à divers échelons de responsabilité (inspections comprises apparemment), avec un dispositif complexe à gérer et des difficultés pour le faire ; dispositif soit mal pensé avant sa mise en œuvre et précipité ou au contraire bien pensé politiquement en cohérence avec la LOLF, etc.

Dans une circonscription, il nous a été dit que nous n'avions plus à remplir le volet « projet d’aide » du logiciel AIS si un PPRE était rempli pour les élèves concernés. Dans ce cas, le projet d'aide doit être écrit sur le document PPRE. Cette décision aurait été prise au niveau académique.
Raison formulée par un inspecteur : pour alléger les documents à remplir par les enseignants et ne pas faire double emploi.

Ce souci est louable, d'autant plus que la partie mise en œuvre du projet d’aide du logiciel AIS/enquête, imposé dans notre département, n'était pas la plus adaptée, le logiciel visant plusieurs objectifs dont l'évaluation par l'administration.
Avec les PPRE, il n'était plus utile de remplir la partie concernant l'enseignant de la classe sur l’imprimé d’aide proposé, alors même que ce dernier doit écrire ce qu'il propose comme différenciation pédagogique dans le cadre d'un PPRE pour les élèves en difficulté.
Le volet demande d’aide renseigné par l’enseignant de la classe et celui concernant le traitement de la demande par le RASED doivent toujours être remplis sur le logiciel et transmis.

Remarque : J'apprécie de ne plus avoir à faire remplir la partie projet du logiciel AIS, même si déjà, je ne transmettais à l'administration que les données quantitatives pouvant, seules, être traitées par ce logiciel.
Mais il ne me paraît pas adapté pour les enseignants spécialisés, à la fois sur le plan pratique et symbolique (spécificité de l'aide spécialisée) de remplir une partie d'un PPRE comme projet individuel d'aide spécialisée.

Parce qu'il y a à concilier le PPRE et l'aide spécialisée selon les textes en vigueur, je cherche comment faire.
Voici l'état d'un tâtonnement personnel : Conformément à la circulaire 2002-113, je remplis donc un projet d'aide spécialisée (modification du volet C à partir d'autres exemples de projet individuel trouvés sur le Net). J'en informe les enseignants des classes et je ne note que des éléments du projet d'aide spécialisée sur le PPRE dans la partie Mise en oeuvre après avoir fait une place non prévue dans le document proposé. A ce sujet, du fait qu'il n'y a pas de document national (un bien ou un mal : à discuter), les documents utilisés par les circonscriptions sont plus ou moins lourds à remplir.

Les signatures de l'élève, des parents, de l'enseignant de la classe et du directeur sont demandées. J'avais pourtant lu que l'élève ne devait plus signer. Qu'en est-il ?

La logique choisie d'intégrer complètement le projet d'aide spécialisée dans un PPRE a des aspects qui peuvent poser problème :
- de fait, les élèves qui sont pris en charge par l'aide spécialisée ne sont plus du tout "anonymes" pour l'administration. C'est sans doute moins grave lorsqu'un inspecteur garde ses renseignements, ... mais ceci rajouté à "base élèves", n'y a-t-il pas des risques en relation avec le projet de loi sur "la prévention de la délinquance" ?
- il n'est pas possible de tout noter dans le PPRE destiné aux parents, à la fois dans la manière de formuler des objectifs pédagogiques, des domaines d'action... et des remarques, observations dans le domaine psychopédagogique, cognitifs... Les parents doivent être informés du projet d'aide spécialisée mais n'ont pas à le signer.
- les durées du PPRE concernant principalement l'aide apportée en classe ou au sein de l'école peuvent être très différentes pour un projet d'aide spécialisée concernant les enfants en plus grande difficulté.
- Quelle spécificité de l'aide spécialisée ? Quelle reconnaissance de l'aspect psychopédagogique de l'aide spécialisée ? Quelle prise en compte de l'enfant comme sujet dans tout ce dispositif ? De fait, il y a beaucoup d'aide spécialisée à dominante pédagogique par défaut d'aide G, surtout au début des projets d'aide. Etc.
- Difficile de participer aux réunions PPRE avec les enseignants lorsque l'on travaille sur plusieurs écoles alors même que d'autres réunions de concertation sont nécessaires dans les RASED…

Que pensez-vous de tout cela ? Avez-vous des informations différentes ? Envisagez-vous une concertation entre syndicats sur le sujet ?...

Merci d'avance et salutations militantes. Une enseignante spécialisée E intinérante en ville."
s3p3e3
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reçu: une réponse d'un syndicat : PPRE QUE FAIRE SITE FO

Message par s3p3e3 »

P.P.R.E. : Que faire ?

ll s'agit d'un transfert de charges et de responsabilités de l'Etat vers les enseignants. Non content de supprimer les postes, de s'attaquer à l'existence même de l'enseignement spécialisé, le ministère veut nous faire porter le chapeau quant à l'avenir de ces élèves en difficulté ou handicapés.

C'est pourquoi le SNUDI FO exige le retrait de ces dispositifs et la création des postes nécessaires d'enseignants spécialisés et d'emplois statutaires.

Cependant, dans les départements, l'administration multiplie les réunions, les directives, les formulaires types (très volumineux) pour la mise en place des PPRE. A la demande de nombreux collègues, nous avons donc jugé utile de transmettre quelques précisions que l'administration se garde bien de communiquer.

Le P.P.R.E. est-il obligatoire ?
Quels élèves sont concernés par les PPRE ?

La circulaire n° 2006-138 (BO n°31 du 31 août 06) indique que cela ne concerne que les CP/ CE1 et redoublants : "les PPRE concernent les classes de CP et CE1 et tous les élèves maintenus une année supplémentaire quel que soit leur niveau". "les élèves qui risquent de ne pas maîtriser les connaissances et compétences identifiées comme indispensable par les repères du socle commun à la fin du cycle relèvent d'un PPRE ".

Cependant le caractère obligatoire du P.P.R.E. ne concerne en aucun cas les enfants de CP/CE1 en difficulté. Il est seulement facultatif pour ces élèves.

Le PPRE "est constitué d'une action spécifique d'aide et (…) d'un ensemble d'autres aides coordonnées." "…cette action est intensive et de courte durée" - "Il est enfin temporaire".

Il ne concerne donc pas des élèves qui présenteraient une difficulté grave et durable qui relèvent d'un signalement aux autorités de l'Education nationale pour une prise ne charge par un dispositif spécialisé ou une orientation en établissement spécialisé.

Vous n'avez pas à signer le P.P.R.E.

Le Ministre l'a confirmé à plusieurs reprises aux représentants syndicaux FORCE OUVRIERE, il n'y a pas d'obligation de signature des PPRE par les enseignants.

En effet une telle signature "contractuelle" équivaudrait à engagement de votre part et peut vous mettre en difficultés si les "objectifs" de réussite éducative ne sont pas atteints.

Rappelons que le fonctionnaire, contrôlé par sa hiérarchie, est l'exécutant des missions confiées par l'Etat. La signature d'un contrat d'objectifs modifie ce cadre et l'amène à supporter seul la responsabilité de l'exécution de ce contrat (réussite de l'élève), et à exonérer l'Etat de ses responsabilités et de ses propres insuffisances (manque de postes, conditions de travail…)

Aucun document type ne peut être imposé.

Nombre d'IEN présentent comme des modèles obligatoires des documents parfois volumineux (jusqu'à 20 pages) contenant : calendrier, fiche de demande d'aide, d'évaluation, fiche de suivi, calendrier des actions, objectifs des actions, contrat de l'élève, fiche d'analyse de la situation de l'élève...

Le décret comme la circulaire ne prévoit aucun document type. Il appartient à chaque enseignant dans le respect de la liberté pédagogique de concevoir la forme du PPRE.

Le P.P.R.E. dispense-t-il de l'aide du RASED ?

En aucun cas !
Attention, si l'objectif masqué des P.P.R.E. est de réduire de manière drastique le nombre de rééducateurs, la prise en charge des élèves par le RASED peut toujours être inscrite dans le PPRE. A tout moment le signalement au RASED demeure possible pour que l'élève soit pris en charge conformément à ses besoins.

Qui est "maître d'œuvre" du P.P.R.E. ?
Le directeur doit-il participer à son élaboration ?

Ce ne peut-être que l'enseignant de la classe. La liberté pédagogique individuelle est inscrite dans notre statut. Rappelons les termes de la circulaire du 9.06.1996 : "Les maîtres demeurent libres du choix et des supports à utiliser dans leur classe ... à l'école élémentaire, l'enseignant garde la maîtrise de l'approche méthodologique et du choix des outils, supports et techniques mis en oeuvre dans sa classe"

Or la circulaire ministérielle indique : "le directeur est garant de la pertinence du dispositif … il prend en charge avec l'enseignant les relations avec la famille." Cet aspect de la circulaire est donc contradictoire aux textes réglementaires en vigueur.

Le directeur n'est pas le supérieur hiérarchique, ni le chef de service des adjoints. Il n'a pas à prendre sous sa responsabilité la pertinence des décisions de ses collègues. C'est le rôle de l'IEN.

NON à la surcharge de travail pour les adjoints comme pour les directeurs. Respect de nos obligations de service.

Le décret de 2005 instituant les PPRE ("réunions avec les parents dès que des difficultés apparaissent") est en complète contradiction avec nos obligations de services.

RAPPEL : Nos obligations de services sont clairement définies par le décret 91-41 du 14 janvier 1991 : 26 heures hebdomadaires d'enseignement + 1 h hebdomadaire annualisée qui se répartit en 18 h de travaux au sein des équipes pédagogiques (conseil des maîtres, conseil de cycles, projet d'école), 12 h de conférences pédagogiques et 6 h de conseil d'école.

Le décret ne prévoit aucune heure pour effectuer tous les travaux supplémentaires exigés par le ministère.

Le SNUDI FO a écrit au ministre pour lui rappeler que le respect de nos obligations de services définies par le décret n° 91-41 et de la liberté pédagogique s'imposent à l'administration et que nul ne peut prétendre y déroger.

Montreuil le 23 octobre 2006
Daniel Calin
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Message par Daniel Calin »

Ah, la chère prose de nos organisations syndicales représentatives, et celle du SNUDI-FO en particulier ! Un poème !

Allez, je vais admettre que nous avons des valeurs communes et ne pas virer ce discours propagandiste. Pour l'instant, mais il ne va pas falloir que ça devienne une habitude. :wink:

Je souligne quand même à quel point ce papier syndical dénote une forte préoccupation de la prise en charge des élèves en grande difficulté... Qu'est-ce qu'être de gauche ? :roll:

Sur le fond, la mise en place des PPRE pose effectivement plusieurs problèmes. Je viens d'écire un petit article pour Envie d'école qui touche entre autres à cela, et qui devrait sortir bientôt : à voir, donc. Quelques remarques pour baliser un peu cette question :

1/ Le PPRE vient de la cuisine de Borloo, qui n'est pas le pire homme de droite - j'aimerais pouvoir me persuader que la candidate intronisée récemment par le parti "socialiste" n'est pas nettement plus à droite que Borloo... Donc, je n'ai pas d'a priori politique négatif dans cette histoire, au contraire, dans une mesure raisonnable.

2/ Le système PPRE, en contradiction flagrante avec le discours SNUDI-FO, a le mérite de ne pas laisser les enseignants seuls face aux difficultés des élèves, mais de permettre au contraire de mobiliser autour de ces difficultés les familles, certes (qui souvent, en l'occurrence, sont fort dépourvues, mais bon), mais aussi les collectivités territoriales, les associations et les autres services de l'État. C'est mieux que les perpétuels discours jospiniens sur les vertus magiques de la différenciation pédagogique dans la classe. Et moins culpabilisant pour les enseignants, justement. Il serait bon de commencer par reconnaître cette dimension dont on pourra difficilement me convaincre qu'elle n'est pas positive.

3/ L'article 4 du Décret n° 2005-1014 du 24 août 2005 sur les Dispositifs d'aide et de soutien pour la réussite des élèves à l'école affirme que les dispositifs de type PPRE "se conjuguent avec les dispositifs existants", lesquels sont nommément évoqués ensuite : "des aides spécialisées et des enseignements adaptés". Cette notion de "conjugaison" est certes trouble, mais il semble cependant, au vu du paragraphe suivant, que les "élèves qui éprouvent des difficultés graves et persistantes" soient écartés des PPRE, et à prendre en charge par ces "dispositifs existants", c'est-à-dire RASED et SEGPA. Comme notre administration a rarement l'art de clarifier les choses, la Circulaire n° 2006-138 du 25 août 2006 (point 3) affirme, elle : "Les enseignants spécialisés du réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) de la circonscription (...) sont également appelés à apporter leur concours à la mise en œuvre des PPRE". Pour ma part, j'interpréterais ce fatras en posant que les RASED conservent leurs modalités ordinaires d'action en direction des élèves en grande difficulté et "apportent leur concours" aux PPRE pour les élèves en difficulté ... pas grande. Problème, évidemment : comment distingue-t-on entre ces deux pseudo-catégories ? Surtout que le texte PPRE vise des élèves menacés de ne pas accéder au "socle commun", ce qui ne rélève même plus de la "difficulté", grande ou moins, mais purement et simplement de l'échec scolaire avéré... :roll: Ces confusions induisent un vrai risque de voir les RASED, voire les SEGPA, se dissoudre dans les dispositifs PPRE. Vigilance nécessaire, ici, effectivement.

4/ L'aspect à mes yeux le plus problématique des PPRE, c'est l'insistance, propre à la Circulaire du 25 août 2006, sur la notion de programme, ciblé, limité dans le temps, évalué, etc. Là, on sent le Robien, la connerie épaisse, la méconnaissance crasse des réalités. Les difficultés scolaires un tant soit peu significatives sont toujours enracinées de façon complexe dans les réalités "globales" des élèves en question. Ce type de "programme" a un double inconvénient. D'abord, sauf bêtise absolue, il est toujours efficace au regard de sa logique interne. Ensuite, il ne sert strictement à rien, sinon à incruster plus encore les problèmes de fond des enfants concernés. A mon sens, il faut REFUSER d'appliquer cet aspect des textes, au nom de ce que devrait être notre déontologie.

5/ Le croisement entre les dispositifs PPRE et la loi Sarkozy qui augmente les pouvoirs de police des maires pose un vrai problème, crée un vrai danger, mais ouvre aussi des perspectives intéressantes de travail commun autour des élèves, surtout adolescents, en déroute. A moins qu'on admette que les enseignants doivent se désintéresser des glissements de certains de leurs élèves vers la délinquance, la toxicomanie, la prostitution ??? Sous prétexte que tout cela n'a rien à voir avec les apprentissages scolaires ??? Reste qu'il faudra être ici vigilant par rapport à de possibles dérives "policières", au pire sens du terme, sans forcément se révulser stupidement à la seule idée d'articuler ses actions de fonctionnaire de l'Éducation Nationale à celles des fonctionnaires de l'Intérieur... Pas simple, je sais.
Modifié en dernier par Daniel Calin le 25 nov. 2006 14:27, modifié 5 fois.
Cordialement,
Daniel Calin
s3p3e3
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en lien avec PPRE avenir RASED loi orientation LOLF etc?

Message par s3p3e3 »

Voir le document n'est plus accessible

Annexes p. 67 et 70 sur RASED : moins 10000 postes mais cela ne serait "qu'un simple re-déploiement des RASED, un simple changement de périmètre" selon le rapport ???
Daniel Calin
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Message par Daniel Calin »

Ma réponse ne portait en rien sur ces problèmes de postes.

Ceci dit, le document vers lequel vous pointez est très révélateur des tripatouillages ministériels en cours, et je conseille vivement sa lecture à tous les visiteurs de ce forum.

Une remarque complémentaire concernant le "redéploiement" de 10 000 postes de RASED. Voyez le tableau 3 de la page de mon site consacrée aux effectifs de l’enseignement spécialisé. Selon les chiffres officiels de 2004, il y a donc 16 333 enseignants spécialisés, toutes catégories confondues, dans les écoles primaires. Ce chiffre inclut les collègues qui travaillent dans les diverses catégories de CLIS, que les effectifs des élèves scolarisés en CLIS permettent d'estimer à au moins 4 000. Par ailleurs, un tableau accessible sur le site du Ministère (format PDF) donne le chiffre de 9 930 enseignants AIS en Janvier 2006, y compris ceux qui exercent hors de l'école !

On peut déduire de tout cela, sous toutes réserves vues les incohérences de ces chiffres, que le chiffre de 10 000 postes RASED à "redéployer" équivaut à tous les postes RASED, et même au-delà, voire au "redéploiement" de tous les enseignants spécialisés du primaire... Cela peut difficilement être une suppression, pas à court terme, en tous cas. Du coup, j'aurais tendance à prendre au sérieux cette idée de "redéploiement", au sens du risque de dissolution des RASED dans les dispositifs PPRE, que je soulignais déjà dans mon message précédent.

À surveiller.
Cordialement,
Daniel Calin
s3p3e3
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PPRE et projet aide spé

Message par s3p3e3 »

Hier avant les premières remarques de Daniel, j'avais écrit quelques premiers constats sur la mise en oeuvre des PPRE. Une mauvaise manoeuvre (appui sur envoyer et pas prévisualisation) a fait disparaître mon message.
Voici une ré-écriture, en insistant sur certains points suite au texte de Daniel :

Je crains que Les PPRE ne permettent pas plus de modifier à la fois la prise en compte de la difficulté, la relation pédagogique, l'acceptation de la difficulté, ... pour des enseignants qui déjà ne le faisaient pas dans le cadre d'un projet d'aide spécialisée auquel ils devaient être associés. Il y a et avait une grande différence entre le dire et le faire, malgré les aides et propositions faites à l'enseignant.
Dans le document projet d'aide imposé pour l'académie, des cases concernant la différenciation en classe étaient cochées, quelques exemples donnés mais ... !
Quant à la culpabilisation des enseignants, elle peut être effectivement plus importante et toujours sans effet vers une modification de pratiques ne culpabilisant pas systématiquement l'élève et sa famille.
Avec la signature des PPRE par ces derniers, je ne suis pas sûre qu'ils soient les moins culpabilisés !

Les PPRE peuvent être remplis de manière formelle, rajoutent une pression supplémentaire, mais quel impact sur la classe ... ?
De plus, dans la mesure où dans notre circo, ils sont obligatoires pour les élèves bénéficiant de l'aide RASED, je constate au moins dans une classe que l'enseignant rechigne à écrire maintenant une demande d'aide pour un élève qui en aurait besoin... (un premier exemple qui peut se multiplier ?)
Autre exemple : certains pensaient même que PPRE = uniquement pour les élèves les plus en difficulté = à remplir par le RASED.

Pour d'autres enseignants, qui ont une autre conception de l'élève, de l'enseignement, de la pédagogie, ... les PPRE n'apportent pas grand chose de plus à ce qu'ils mettaient déjà en oeuvre. Ils doivent consacrer un temps supplémentaire pour l'écriture formelle.

- Que les PPRE doivent être remplis pour les élèves bénéficiant d'une aide spécialisée n'est pas a priori un problème selon moi, à condition que la durée puisse de fait être plus longue et que sa nature prenne en compte le fait qu'il est écrit pour un élève avec des difficultés déjà importantes. Le PPRE constitue dans ce cas la partie "aide en classe par l'ensiegnant" pour l'élève en difficulté.

- Autres constats :
A partir du moment où les PPRE doivent être remplis pour les élèves ayant été maintenus, les enseignants ne savent pas quoi écrire.
Pas de PPRE remplis, envisagés actuellement pour les autres profils d'élèves cités dans les textes PPRE.

- Donc PPRE = beaucoup de bruit, de temps, ... pour quels résultats ?
Besoin d'une autre organisation de l'école et de l'éducation nationale, ex: un "maître" supplémentaire par école, des conseillers pédagogiques plus nombreux et à nouveau sur le terrain, des formations,... voire des psys pour les enseignants ?
s3p3e3
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PPRE: pas de signature élèves à l'école

Message par s3p3e3 »

Selon le rectificatif de la circulaire d'août, les PPRE n'ont pas à être signés par les élèves à l'école élémentaire.

Mise en œuvre des PPRE à l’école et au collège
Circulaire n° 2006-138 du 25 août 2006 Avec le rectificatif paru dans le B.O. n° 32 du 7 septembre 2006 B.O. n° 31 du 31 août 2006 R.L.R. : 514-2 ; 520-0 NOR : MENE0601969C MEN-DGESCO A1-A2
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