Transformation de poste E réseau en surnuméraire

Problèmes généraux (psychologues scolaires, option E, option G).
Répondre
laurence49
Visiteur
Visiteur
Messages : 1
Enregistré le : 31 janv. 2009 09:56

Transformation de poste E réseau en surnuméraire

Message par laurence49 »

Je suis maître E dans un réseau du 49 et l'IA vient de nous annoncé que 13 postes E du département seraient fermés pour être ré-ouverts sur une école en surnuméraire. C'est-à-dire que nous interviendrons sur une à deux écoles classées en grande difficulté. Ces 13 postes seraient sortis du budget donc ne feraient plus partie de l'ASH.
Nous serions donc 13 maîtres E en surnuméraire ne dépendant plus de l'ASH.
Y a-t-il d'autres départements dans cette situation ou sommes-nous les seules ?
vercar
Utilisateur dynamique
Utilisateur dynamique
Messages : 79
Enregistré le : 30 oct. 2008 13:33

Re: transformation de poste E réseau en surnuméraire

Message par vercar »

C'est ce qui devrait être généralisé sur tout le territoire, et c'est ce pourquoi on se bat depuis quelques mois.
Les enseignants "surnuméraires" verraient leur fonction s'établir selon les vœux de l'équipe pédagogique : soit on ouvre une classe pour décharger les autres et le "surnuméraire" travaille dans cette classe. Soit l'équipe choisit que cet enseignant travaille avec des groupes d'enfants.
Le statut du "surnuméraire" dépendra donc des collègues et du nombre d'enfants de l'école!! Il sera donc un pion, et son statut n'existe pas. Il y a fort à parier que si un collègue de cette école part à la retraite, il ne sera pas remplacé et que donc,tout naturellement, on demandera à l'enseignant "surnuméraire" de remplacer le collègue... BREF, c'est une situation INTOLERABLE :twisted:
SO FI
Visiteur
Visiteur
Messages : 3
Enregistré le : 29 août 2006 17:00

Re: Transformation de poste E réseau en surnuméraire

Message par SO FI »

Dans mon département, ces postes surnuméraires sont à titre provisoire (car hors budget ?).
Je suis certaine qu'il n'y a là aucune volonté de supprimer les postes à très court terme :evil: ...non ?
patrick
Animateur
Animateur
Messages : 166
Enregistré le : 25 mai 2005 22:41

Re: Transformation de poste E réseau en surnuméraire

Message par patrick »

Dans les périodes de guerre il est hors de question de donner la moindre cartouche à ses ennemis aussi je serai très prudent dans ce qu'évoque pour moi cette question de l'instit "surnuméraire" (rien que l'acceptation de ce vocabulaire est déjà une défaite!).
Oui la structure rased indépendamment des raisons économiques est insupportable pour des bureaucrates uniquement concernés par les problèmes organisationnels.
Oui dès sa création la structure rased a hérissé nombre de bureaucrates du ministère (le texte de 90 montre bien dans ses formulations qu'il est un texte de compromis).
Oui nous sommes une génération d'enseignants qui depuis les années 70 s'est construite dans la défensive puisque derrière chaque "réforme" il y avait une attaque du service public (même les "progrès" ont toujours été ambivalents, l'exemple du collège unique ou de l'intégration en sont les plus beaux exemples). La fin des Gapp et la création des rased n'a pas été saluée comme une victoire de la classe ouvrière que je sache.
Oui il est tout à fait normal que notre métier évolue mais nos positions défensives constatées ici et là sont largement justifiées par nos expériences négatives depuis des années.
Oui la dimension "institutionnelle" du traitement de la difficulté scolaire a rencontré de grandes résistances, du côté du tout pédagogique comme du côté du tout médical.
Oui même en leur sein les rased ont eu des difficultés à se positionner "institutionnellement", j'ai rencontré de nombreux "membres" de rased n'utilisant le réseau que comme caution et alibi à leur propre positionnement comme instit "surnuméraire". Ne s'autorisant que d'eux-même, privilégiant une" occupation du territoire" sur une ou deux écoles, et ne venant se réfugier dans le réseau que quand leur immersion devenait trop dangereuse, la difficulté à changer de positionnement étant la difficulté de fond de la formation, il est certain que les nouvelles formations ne nous ont pas aidés.
Oui de jouer le zorro solitaire dans une école au début c'est sympa mais à la longue le masque tombe et alors la chute est dure.
Il faut le dire clairement la place d'instit supplémentaire, sans formation spécifique, sans place spécifique peut se comprendre dans une autre conception de l'école, des écoles autonomes gérant elles-mêmes leur équipe, dans une conception du tout pédagogique qui donc rejettera dans le médical tous les déviants à la phalanstère. La conception syndicale classique des maîtres supplémentaires s'arrête d'ailleurs en chemin et n'a pas les couilles d'aller jusqu'au bout de cette logique ! (école autonome, suppression de l'inspection individuelle, du directeur, rôle du conseil d'école, mouvement plus au barème mais avec critère équipe, nécessité de retrouver cohérence dans des examens nationaux...)
Mais dans le statut bâtard de l'instit surnuméraire qui est proposé il n'y a aucun intérêt pour les élèves, au contraire ! Car il ne faut pas l'oublier c'est de ça dont il est question au fond et non de l'avenir de nos fonctions !
Cet instit surnuméraire sert d'alibi, donner un alibi à un élève en difficulté, c'est donc l'autoriser à s'installer dans sa difficulté, c'est donner un alibi à l'instit pour qu'il se décharge de la difficulté sur le surnuméraire, comme il garde le statut de spécialiste sa seule place c'est de réussir techniquement là où l'instit a échoué, bonjour la rivalité et l'ambiance ! L'instit surnuméraire est nuisible, il vaut mieux rien ! Là l'élève en difficulté sera devant deux dispositifs cohérents, un tout pédagogique ou un tout médical et là il pourra peut-être (pour les plus malins) se construire par rapport à ces dispositifs. Mais se construire dans des dispositifs bâtards ne peut aider.
Les élèves en difficultés scolaires sont des enfants dans des zones grises, "a peu prés" "pas tout à fait", ils ne peuvent être aidés ni par des dispositifs trop rigides, monofonctionnalistes, ni par des dispositifs trop flous sans repère. Si l'instit surnuméraire est son propre garde fou, son autojustification il ne peut apporter du tiers à cette relation duelle tendue qui s'est nouée entre l'élève et l'école. Il rajoute du dualisme là ou il y en a déjà trop !
Quand au rased nous aidons les élèves nous sommes toujours sur les deux versants accueillant, bienveillant, empathique, acceptant d'un côté et structurant, positionné, légaliste de l'autre. Seul notre place institutionnelle nous permet cela.
Excusez ce message trop long et fourre tout mais il faut bien déverser ses rancœurs en ce moment et je ne sais plus où le faire ! La rue surement mais ma rancœur est tellement interne que cela ne me suffit pas !
gui97
Visiteur
Visiteur
Messages : 1
Enregistré le : 28 déc. 2007 14:52

Re: Transformation de poste E réseau en surnuméraire

Message par gui97 »

Moi aussi l'étiquette « maître surnuméraire » me laisse perplexe. Même si à la lecture de la note d'information du mouvement du rectorat de l'Ain, je ne vois pas de différences entre les missions d'un maître E et celle d'un surnuméraire. En classe il devra « obsever les élèves, apporter une aide adaptée, co-intervenir avec le maître, animer des ateliers ». Il contribue à « l'aide personnalisée, à la mise en oeuvre des PPRE, il peut prendre en charge des groupes d'élèves en dehors de la classe ». La diversité des modes d'intervention est respectée. De plus il est bien préciser que nous restons rattachés au réseau d'aide spécialisée.
Tout irait pour le mieux dans ce changement d'étiquette si ce n'est que:
on supprime le travail des maîtres E dans les petites écoles pour se concentrer sur de grosses écoles.
l'avenir de ces maîtres sunuméraires spécialisés semble très incertain. Pour preuve le département du Rhône a supprimé de nombreux postes de maître surnuméraires (voir article sur le site de Sud Education).
Le double langage de notre ministre me dégoute. Comment ose t-il affirmer favoriser la mobilité des enseignants avec de telles mesures? C'est tout le contraire: les enseignants titulaires de leur poste E vont s'y accrocher comme au mât d'un bateau qui coule.
Ceux qui ont obtenu une mutation cette année ou leur CAPASH se sentiront sans doute obligés d'accepter ces postes de surnuméraires car ils éspèrent y trouver un peu de ce pourquoi ils ont choisi cette spécialisation.
Il me semble que la bataille pour les fonctions des maîtres surnuméraires au sein des écoles se jouera à la rentrée prochaine quand les nouveaux « élus » prendront leurs postes. Il sera important que des gens ayant une expérience de maître E occupent ces postes et défendent leurs missions au sein des conseils d'écoles. Ce discours devrait être accepté par la plupart des collègues car ces postes sont crées sur des écoles ayant l'habitude de travailler avec le réseau. Mais si les postes de surnuméraires sont occupés par des gens non spécialisés alors ils seront les prochains à passer à la trappe comme l'ont été cette année les postes de maître E occupé par des enseignants nommés à titre provisoire.
Maître surnuméraire et maître E même combat! :wink:
Répondre