Bonjour à tous,
Je vous lis depuis quelques temps, et suis très intéressée par les échanges qui se font sur ce forum.
En réaction aux récentes annonces ministérielles et aux inquiétudes que nous avons tous, en tant qu'enseignants de RASED, mais également en tant qu'enseignants des écoles, sur l'avenir du service public d'éducation, j'ai participé à différentes manifestations, mouvements et autres, j'ai tenté de diffuser les infos, faire signer la pétition "sauvons les rased", informer, polémiquer, tenter de convaincre... bref, j'ai l'impression d'être en ébullition constante depuis quelques mois ! Et tout en continuant la lutte, un besoin d'apaisement se fait sentir !
Je souhaite donc aujourd'hui, en-dehors de toute polémique et de tout débat politique, parler de ce qu'est réellement le métier d'enseignant de RASED. Quel est son quotidien, quelles sont ses actions auprès des élèves, ses réussites, ses doutes... tout ce à quoi je réfléchis depuis quelques temps quand j'essaie de définir de façon très concrète, ce en quoi consiste mon travail.
J'ai alors eu l'idée d'ouvrir un blog (entreprise périlleuse au regard de mon peu d'expérience en la matière !), dans lequel je souhaiterais publier des témoignages d'enseignants de RASED, désireux d'offrir aux éventuels lecteurs, des morceaux choisis de leur pratique au quotidien.
Ce message est donc un appel à vous tous, maîtres E, G, psychologues scolaires, parents ou enfants ayant un jour bénéficié de l'intervention d'un RASED... Si vous le souhaitez, si vous pensez que parler de votre métier, pour le faire connaître, est le meilleur moyen de le défendre, envoyez-moi un petit témoignage, au format texte, décrivant de la façon la plus concrète possible, un moment assez important dans votre carrière pour que vous ayez envie de le partager.
Si je parviens à recueillir assez de témoignages, je créerai ce fameux blog.
Vous pouvez m'envoyer vos textes à l'adresse suivante: temoignage_rased@yahoo.fr
A bientôt j'espère!
Recherche témoignages
Re: Recherche témoignages
Bonjour,
Je reviens un peu à la charge, devant le peu d'enthousiasme suscité par ma proposition (zéro message, zéro mail
!), car je continue à penser que mon idée n'est pas une mauvaise idée ! (au bout de trois messages, ça ressemblera à de l'acharnement, mais je n'irai pas jusque là !)
Je m'explique (quitte à me répéter un peu) : en faisant circuler la pétition auprès de mes amis et connaissances non-enseignants (voire enseignants du second degré), j'ai vraiment pris conscience de la totale méconnaissance du public sur notre travail, mais également, de l'intérêt qu'il suscite auprès des mêmes personnes. Et j'ai moi-même pris conscience, en cherchant à le décrire le mieux possible, de la richesse que ce métier recèle.
Devant les provocations, les mensonges, les absurdités et les demi-vérités balancées jour après jour par le ministre et ses acolytes (dont les propos restent plus que flous si on y regarde d'un peu près... et pour cause !), je pense que notre meilleure arme consiste à dire ce qu'est notre métier de façon concrète.
Par exemple, dire : "je fais de la remédiation auprès d'élèves qui ne donnent pas sens aux apprentissages et qui perdent pied en classe", n'est pas très parlant.
A la place, dire : "untel ne donnait pas de sens à l'apprentissage de la lecture, je l'ai aidé à écrire une histoire qu'il a lue à ses copains de classe" est plus concret.
Je suis persuadée que l'on peut se battre avec ces armes-là.
Et derrière cette idée, il y a aussi ce sentiment de gâchis énorme que j'éprouve quand j'entends tout ça. Me dire que tout ce travail auprès des élèves n'est pas reconnu, qu'il va disparaître sans qu'on sache ce qui disparaît... ça, ça me révolte vraiment.
Au-delà de la disparition des RASED, ce qui me paraît le plus grave, c'est la suppression de la formation. Parce qu'en supprimant la formation, on tire vraiment un trait définitif sur tout ça, et en le constatant, on se sent vraiment au milieu du naufrage.
Alors, je vous demande une fois encore si vous ne voudriez pas, par un petit témoignage sur votre travail, informer le public sur ce qu'est votre travail au quotidien, et sur ce que vous a apporté votre formation dans votre mission auprès des élèves... ou au moins, me donner un avis sur mon idée...
à bientôt!
Je reviens un peu à la charge, devant le peu d'enthousiasme suscité par ma proposition (zéro message, zéro mail
!), car je continue à penser que mon idée n'est pas une mauvaise idée ! (au bout de trois messages, ça ressemblera à de l'acharnement, mais je n'irai pas jusque là !)Je m'explique (quitte à me répéter un peu) : en faisant circuler la pétition auprès de mes amis et connaissances non-enseignants (voire enseignants du second degré), j'ai vraiment pris conscience de la totale méconnaissance du public sur notre travail, mais également, de l'intérêt qu'il suscite auprès des mêmes personnes. Et j'ai moi-même pris conscience, en cherchant à le décrire le mieux possible, de la richesse que ce métier recèle.
Devant les provocations, les mensonges, les absurdités et les demi-vérités balancées jour après jour par le ministre et ses acolytes (dont les propos restent plus que flous si on y regarde d'un peu près... et pour cause !), je pense que notre meilleure arme consiste à dire ce qu'est notre métier de façon concrète.
Par exemple, dire : "je fais de la remédiation auprès d'élèves qui ne donnent pas sens aux apprentissages et qui perdent pied en classe", n'est pas très parlant.
A la place, dire : "untel ne donnait pas de sens à l'apprentissage de la lecture, je l'ai aidé à écrire une histoire qu'il a lue à ses copains de classe" est plus concret.
Je suis persuadée que l'on peut se battre avec ces armes-là.
Et derrière cette idée, il y a aussi ce sentiment de gâchis énorme que j'éprouve quand j'entends tout ça. Me dire que tout ce travail auprès des élèves n'est pas reconnu, qu'il va disparaître sans qu'on sache ce qui disparaît... ça, ça me révolte vraiment.
Au-delà de la disparition des RASED, ce qui me paraît le plus grave, c'est la suppression de la formation. Parce qu'en supprimant la formation, on tire vraiment un trait définitif sur tout ça, et en le constatant, on se sent vraiment au milieu du naufrage.
Alors, je vous demande une fois encore si vous ne voudriez pas, par un petit témoignage sur votre travail, informer le public sur ce qu'est votre travail au quotidien, et sur ce que vous a apporté votre formation dans votre mission auprès des élèves... ou au moins, me donner un avis sur mon idée...
à bientôt!