OK, difficile de penser autrement. Maintenant, il restera une année scolaire avant application. Les prochains groupes de travail vont donner la tendance et nous pourrons nous baser sur du réel.Sarri a écrit :C'est vrai que pour l'instant, nous n'avons aucune idée précise de ce que nous réservent les prochaines directives, mais si on attend qu'elles tombent pour réagir, il sera trop tard
Je comprends et je partage le pessimisme ambiant, mais je ne suis pas sur à 100% qu'on aille vers une Segpa relooké ULIS; quand j'en discute, la plupart du temps, les gens sentent poindre l'usine à gaz.
Même des personnes qui verraient le côté "inclusif" de la chose comme très positif doutent de la possibilité concrète de mettre en place un tel fonctionnement.
Quand je vois par ailleurs le recrutement de nos 6èmes, eux qui ont besoin de sécurité et de repères stables, j'ai du mal à imaginer et à comprendre le côté rassurant que pourrait représenter pour eux une telle structure...
En clair, l'inclusion est certainement une belle idée mais elle demande des moyens, des vrais moyens... pas du rafistolage et il ne faut pas confondre inclusion et assimilation à la Thibétaine.
Alors, oui, je pense que les réformes se font à la calculette.
D'une façon ou d'une autre ( c'est notre pacte de stabilité à nous), il faut faire baisser les statistiques à moins de 3% d'élèves en difficulté et les directives iront dans ce sens, quel que soit leur habillage.
La réforme des cycles 6ème/ cm2 permettra d'éviter l'orientation prématurée en Segpa et -c'est déjà le cas- nous aurons moins d'élèves en 6ème, ce qui fera baisser les statistiques mécaniquement .
Et là le technocrate sera content car c'est ce qu'on lui demande
Je ne vois pas de réforme brutale, compliquée à mettre en place, radicale, ou le ministère risquerait de se mettre à dos la fsu dans son ensemble, voir le SNES qui, par risque de répercussion, n'a pas forcément envie que les choses changent non plus...
Je ne suis pas persuadé non plus qu'il y ait une menace réelle sur les PE allant dans le sens d'une "secondarisation ". Et d'une, parce que le second degré n'a aucune culture de l'enseignement adapté, ensuite parce que finalement nous sommes très peu - environ 6500- et que d'un point de vue comptable ça ne représente pas grand-chose, alors que si on devait développer l'enseignement adapté dans le second degré, ça coûterait autrement plus cher, alors pourquoi se priver d'un personnel qualifié et à bon marché ?
