Lamar a écrit :
Pas de problèmes, je pense que toutes façons nous sommes tous ici de fervents défenseurs de la S.E.G.P.A.. Tout en étant prêts à envisager une évolution de nos structures et pourquoi pas de nos métiers.
N'y a-t-il pas une contradiction entre être ardent défenseur de la segpa et être pret à faire évoluer nos structures ?
Parce ce que la Segpa est fondamentalement positionnée en terme de structure. Et que la faire évoluer vers toute forme de dispositif, c'est supprimer le mot "section" qui est à lui seul constitutif du caractère structurel de la SEGPA (le ghetto).
La "section" c'est ce qui justifie le RNE différent de celui du collège, les PE, les PLP, les HSE pour synthèse, et jusqu'aux bâtiments au fond de la cour qui nous indignaient (nous réclamions à cor et à cris une "intégration" des locaux de la segpa dans le collège, mais n'était-ce pas déjà là un appel non conscient à l'évolution actuelle). Les directeurs de "section", c'est aussi la part d'indépendance qui les caractérise, ce qui explique que certains directeurs soient perçus par certains principaux comme un insupportable poil à gratter, un caillou dans la chaussure, principalement chez ceux qui n'ont guère de compétences managériales (cad ceux qui ne savent pas déléguer et pensent que s'appuyer sur les compétences de ses collaborateur est une faiblesse plus qu'une richesse - preuve que la direction des ressources humaines à bien du travail en matière de formation des cadres de l'éducation nationale).
Si plus de section, comment justifier le reste ?
Le SNEETA s'inquiète d'une éventuelle disparition du corps des PLP (voir
http://www.snetaa.org), lui aussi soluble, mais cette fois dans la régionalisation, les régions ayant compétence pour la formation professionnelle. A notre tout humble niveau, et avec quelque objectivité, que reste-t-il des missions des PLP en segpa, depuis que les élèves n'ont plus le droit de toucher un batteur à oeufs, qu'un LPC de techno ne puisse faire ? Surtout si l'accueil d'élèves d'âge aussi ordinaire que l'enseignement en collège ne leur permet plus de faire de stages en 4ème.
Un collègue me disait qu'après avoir milité pour la "défense des segpa", il n'avait plus envie de mener un combat d'arrière-garde.
Cette sagesse n'est-elle pas en train de diffuser parmi ceux qui sont, comme les utilisateurs de ce forum, pleinement conscients - bien qu'à leur corps défendant et avec force déchirements internes - du caractère inéluctable des mutations fortes qui sont engagées ?
Je crois à ce titre que le
Tout en étant prêts à envisager une évolution de nos structures et pourquoi pas de nos métiers.
de Lamar est infiniment éloquent.