Mémoire PLC2 en lien avec UPI

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gradiva
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Mémoire PLC2 en lien avec UPI

Message par gradiva »

Bonjour,
Me voilà de retour sur ce site, non plus avec des questions touchant la possibilité pour des certifiés de travailler en HDJ, cela s'est avéré quasi impossible (merci à D. Calin pour les références à de rares lieux qui emploient des certifiés mais les postes sont pourvus, et rien ne semble indiquer qu'ils veuillent renouveler leur équipe), d'autant que j'envisage de quitter l'éducation nationale, pour travailler entre autre dans une MAS comme enseignante pluridisciplinaire (musique et littérature/alphabétisation...).

Stagiaire dans une ZEP parisienne qui accueille une classe d'UPI, je souhaite faire mon mémoire autour de la question de l'intégration d'un élève UPI qui vient régulièrement dans mes cours depuis quelques temps. Le sujet pourrait être : Y a-t-il une intégration possible pour un élève UPI dans une classe traditionnelle ?
Souvent, ce sont les référents UPI qui traitent cette question mais ils ne sont pas présents dans ces cours, ils ne peuvent donc pas prendre la mesure de l'intégration de leur élève...
Je cherche des références bibliographiques qui pourraient s'inscrire dans cette perspective.

J'y envisagerai la question de l'intégration : de quelle intégration s'agit-il ? objectif social ? éducatif ? politique ? Puis la question de l'hétérogénéité des niveaux : mise en place d'objectifs réduits, parrainage par un élève, travail en amont et en aval du cours... Enfin la question du travail avec l'équipe éducative: AVS, instituteur spécialisé en charge de l'UPI, autres professeurs...

Conclusion sans doute un peu pessimiste sur la possible acceptation par les autres élèves qui, elle, est positive, mais qui pour l'élève concerné n'implique pas pour autant de réelles possibilités de rattraper le niveau. Quel avenir l'État envisage-t-il pour ces élèves ? D'autre part, les enseignants ne sont pas formés pour intégrer ces élèves. Enfin, cela demande à l'enseignant beaucoup de temps hors des cours pour travailler avec l'équipe, présenter les cours à l'élève... Faut-il envisager des décharges concernant quelques heures de cours qui seraient dévolues à ce travail en amont et en aval ? Faudrait-il former les stagiaires au 2CA-SH en deuxième année d'IUFM, quel que soit leur désir de se diriger vers l'enseignement spécialisé puisque tous seront amenés à "intégrer" ces élèves, même s'ils ne sont pas formés ?

Voilà quelques réflexions que j'aimerais développer dans ce mémoire. Qu'en pensez-vous ? Vos expériences et vos références bibliographiques sont les bienvenues...

Gradiva
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Message par gradiva »

J'espérais recueillir quelques-unes de vos remarques sur ce sujet... D'autant que mon tuteur, fort bienveillant par ailleurs, n'est absolument pas spécialiste du sujet.
Vox clamans in deserto?

Gradiva
Daniel Calin
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Message par Daniel Calin »

Je sens que vous vous sentez abandonnée. :( Je me sens pour ma part débordé, mais je prends quand même le temps de vous donner quelques pistes. :D

1/ La formulation de votre question me pose problème : "Y a-t-il une intégration possible pour un élève UPI dans une classe traditionnelle ?". Cela suppose que les élèves d'UPI ont un profil suffisamment proche pour que leur intégration en classe ordinaire pose des problèmes similaires. À l'évidence, ce n'est pas du tout le cas. Il serait donc souhaitable de préciser de quel type d'élève il s'agit - voire de renoncer à l'avance à toute généralité...

2/ La littérature sur l'intégration scolaire des enfants handicapés, ou plutôt sur la scolarisation des élèves handicapés comme il faut dire maintenant, est presque totalement envahie par des discours bien-pensants et lénifiants qui nient ou minimisent les problèmes. C'est typiquement le cas des ouvrages de Charles Gardou, ce qui en fait hélas une référence à peu près obligée. Bien loin de cette soupe, les seuls ouvrages réellement intéressants à mes yeux sont ceux de Simone Sausse, ou Korff-Sausse. Si vous ne la connaissez pas encore, précipitez-vous sur son ouvrage principal, Le miroir brisé (Calmann-Lévy, 1996). Cela peut sembler loin des préoccupations pédagogiques "concrètes", mais concrètement, justement, l'intégration scolaire bute essentiellement là-dessus, je l'ai encore constaté ces derniers jours dans un hôpital de jour, en observant les ravages induits chez un gamin par une intégration scolaire, à temps partiel pourtant, mais mal accompagnée ou mal venue...

3/ Vos pistes pédagogiques sont toutes intéressantes.

4/ Votre constat d'une "bonne intégration" pour les autres, sans grand bénéfice pour l'élève concerné, rejoint totalement mes observations, et mes colères. Sur ce point, je ne sais plus trop quel quotidien a publié récemment une tribune libre d'un adulte handicapé qui protestait violemment à l'encontre de la manie bien-pensante du "apprenons à vivre ensemble avec nos différences", qui revient à instrumentaliser les élèves handicapés pour... éduquer les autres à la tolérance, et à dénier la réalité du handicap, qui n'est pas une "différence", mais un... handicap ! Ce serait bien de retrouver cette réaction, mal-pensante mais "autorisée" par le handicap de son auteur.
Cordialement,
Daniel Calin
gradiva
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Message par gradiva »

Merci beaucoup Daniel Calin d'avoir pris le temps de me répondre. Vos pistes et vos réflexions sont d'une grande aide. Si je trouve l'article en question, je vous ferai savoir le nom de son auteur...

A suivre donc...

Bien cordialement,
Gradiva
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