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Est-il possible de maintenir en CLIS pour la troisième année ?
Ne peut-on pas proposer un orientation en SEGPA ?
J'ai besoin d'avis en urgence !

Il me semble que l'entrée en SEGPA dépend (entre autres choses) de l'année de naissance de l'enfant. Dans ma circonscription nous passons cette année en 6ème des enfants nés en 94.
Quant au nombre d'années en CLIS 1, en théorie un enfant qui y entre à 7 ans peut parvenir en SEGPA à 12 ans donc 5 ans plus tard. Je n'ai jamais tenu de CLIS mais il me semble qu'un gamin qui se "maintiendrait" cinq ans dans cette structure n'a peut-être pas été correctement orienté ?
Cordialement
Domi

Aucune règle ne concerne spécifiquement la scolarité en CLIS. Ce sont donc les règles générales de la scolarisation à l'école élémentaire qui s'appliquent. Il n'est de ce fait pas rare que des enfants y restent 5 ou 6 ans. Si l'enfant n'est pas "maintenu" une année supplémentaire en maternelle, il entre en CLIS à 6 ans et non à 7 ans. Comme en ce cas on le "maintient" en général une année de plus que la norme en élémentaire, il reste alors en CLIS jusqu'à 12 ans. Six années, donc.

Cela fait effectivement beaucoup, surtout si l'enseignant reste le même durant tout ce temps. Je connais des collègues qui "échangent" leurs élèves pour limiter cette lassitude. Mais vous savez, en milieu rural, autrefois, il était fréquent de faire toute sa scolarité avec le même maître. C'était parfois terrible, parfois une bénédiction, parfois la vie qui va, tout simplement. J'ai tendance à considérer notre manie moderne du mouvement perpétuel comme un de nos grands troubles ethnopsychiatriques.

Une scolarisation longue en CLIS ne correspond pas forcément du tout à une erreur d'orientation. La CLIS est une classe pour enfants handicapés, lequel handicap est défini par la loi du 11 février 2005 comme "une altération substantielle, durable ou définitive" (article 2). Les CLIS ne sont donc pas dans une logique de traitement de difficultés passagères, mais dans une logique d'adaptation à des besoins éducatifs particuliers qui sont, par définition et non par exception, de nature durable ou définitive. La question de l'adaptation de la scolarisation en CLIS aux besoins de l'enfant se pose certes, mais elle ne se pose pas spécialement en fonction du temps qu'il y passe.

Voilà pour les principes, et une partie non négligeable des situations réelles. Ce cadre étant posé, beaucoup de choses dépendent dans les faits des particularités et des évolutions de l'enfant, ainsi que des divers aléas de sa vie familiale. Mais ça, c'est à vous d'en juger, au cas par cas, avec l'avis des autres personnes qui concourent à la prise en charge de l'enfant.

Il s'agit d'un ebfant pour lequel les 2 années de CLIS ont été profitables par rapport à lui-même, mais pas par rapport à la norme, et au cours desquelles le développement psycho-moteur a continué à un rythme plus rapide que celui des acquisitions scolaires. D'où mon intérêt pour une entrée en SEGPA au lieu d'une 3ème CLIS.

A priori, votre proposition est compréhensible. Restent quelques questions :
- Quel âge a cet enfant ?
- Quel genre de SEGPA ? Public avec problèmes importants de comportement ou non ? Est-ce envisageable pour lui sur le plan relationnel ?
- Où en est-il par rapport à l'écrit ?

C'est un enfant de 1995 donc âgé de 11 ans sans problèmes relationnels particuliers, avec parfois des attitudes de prestance ou au contraire de retrait. Il montre des préoccupations préadolescentes (intérêt pour les filles, désir d'autonomie) et des signes de maturation physique (taille, force). Ses difficultés cognitives persistent, mais il est devenu lecteur débutant (ne maîtrise pas toutes les compétences attendues en fin de cycle 2). Peu d'intérêt pour cet apprentissage. Niveau global début de cycle 3.
Je ne connais pas de critères particuliers sur le profil des élèves accueillis dans cette SEGPA, mais je sais qu'y sont accueillis entre autres des enfants avec des problèmes de comportement.
Cordialement
Sabine

Votre description correspond bien au profil ordinaire des élèves de SEGPA. La maturité psycho-physique de cet élève pousse à ne pas le maintenir plus avant à l'école élémentaire. Comme il ne semble pas spécialement fragile psychiquement, il pourra certainement supporter sans difficultés majeures l'ambiance parfois un peu agitée des groupes de collégiens de SEGPA.

La SEGPA est une classe accueillant, en théorie, des élèves relevant de l'adaptation et non de l'intégration. La continuité de la CLIS devrait être l'UPI, si je ne fais pas fausse route. Or, le nombre d'UPI et de places en UPI est extrêmement limité. D'où de gros soucis concernant l'orientation des élèves de 12 ans. Sans parler du fait que préparer un ou plusieurs élèves à une éventuelle entrée en SEGPA, ça n'est pas rien, car cette entrée nécessite le niveau de fin CE2. Et vus les effectifs des classes ordinaires, il est de plus en plus difficile d'intégrer nos élèves.
Mais avec la nouvelle loi, tout devrait s'arranger, puisque nous allons cette fois nous retrouver avec des cas lourds au sein des CLIS et que nos anciens élèves vont pleinement réintégrer les classes ordinaires.
Je suis cynique volontairement. Car ce qui se profile n'est franchement pas rose. Peu d'instits en ont conscience et c'est bien dommage.

Aucune règle ne concerne spécifiquement la scolarité en CLIS. Ce sont donc les règles générales de la scolarisation à l'école élémentaire qui s'appliquent.

Quelles sont ces règles ?
Cordialement
sabine

Je pensais en particulier au Décret n° 90-788 du 6 septembre 1990 instaurant l'organisation du primaire en trois cycles. Et plus spécialement encore à un des alinéas de son article 4 qui précise : "Afin de prendre en compte les rythmes d’apprentissage de chaque enfant, la durée passée par un élève dans l’ensemble des cycles des apprentissages fondamentaux et des approfondissements peut être allongée ou réduite d’un an".