Clis TED non verbaux : effets sur nos propres psychismes
Posté : 28 déc. 2012 18:20
Bonjour !
Je travaille avec des élèves autistes sévères ou assimilés, non verbaux. Sur mes 10 élèves, 8 sont en attente de place en IME.
C'est ma première année avec ce type de classe à public très spécifique (j'avais eu des handicaps variés jusque là) et là, vraiment, je commence à me sentir bizarre...
D'abord je suis usée... Usée de donner tant d'énergie et de vie, et d'en recevoir si peu. Pompée en fait.
Et puis, à force d'être au contact d'enfants qui ne communiquent pas ou très peu, qui expriment des émotions mais pas d'affects, j'ai l'impression que ma relation aux enfants d'une manière générale se transforme (je n'en ai pas moi-même mais j'ai pu m'en rendre compte en côtoyant ceux des copines ces vacances). Je suis dans la gestion, plus dans l'affectif. Comme si je n'attendait plus rien d'autre d'un gamin que de réussir à le contenir ou à le faire progresser. Comme si moi-même je me mettais à ne plus investir la relation que sur le mode de l'utile.
Enfin, je perds peu à peu de mon énergie, de ma créativité en classe, car ce que je propose ne déclenche pas de réactions.
Pourtant, mon travail me passionne, ma classe se structure, mes élèves progressent, prennent des repères, acquièrent de l'autonomie, et certains font même des acquisitions sur le plan scolaire.
C'est très bizarre, j'aimerais savoir si d'autres enseignants ont eu ce type d'expérience au contact de ce public ? Sont-ils devenus gagas ?
Merci d'avance pour vos témoignages !
Je travaille avec des élèves autistes sévères ou assimilés, non verbaux. Sur mes 10 élèves, 8 sont en attente de place en IME.
C'est ma première année avec ce type de classe à public très spécifique (j'avais eu des handicaps variés jusque là) et là, vraiment, je commence à me sentir bizarre...
D'abord je suis usée... Usée de donner tant d'énergie et de vie, et d'en recevoir si peu. Pompée en fait.
Et puis, à force d'être au contact d'enfants qui ne communiquent pas ou très peu, qui expriment des émotions mais pas d'affects, j'ai l'impression que ma relation aux enfants d'une manière générale se transforme (je n'en ai pas moi-même mais j'ai pu m'en rendre compte en côtoyant ceux des copines ces vacances). Je suis dans la gestion, plus dans l'affectif. Comme si je n'attendait plus rien d'autre d'un gamin que de réussir à le contenir ou à le faire progresser. Comme si moi-même je me mettais à ne plus investir la relation que sur le mode de l'utile.
Enfin, je perds peu à peu de mon énergie, de ma créativité en classe, car ce que je propose ne déclenche pas de réactions.
Pourtant, mon travail me passionne, ma classe se structure, mes élèves progressent, prennent des repères, acquièrent de l'autonomie, et certains font même des acquisitions sur le plan scolaire.
C'est très bizarre, j'aimerais savoir si d'autres enseignants ont eu ce type d'expérience au contact de ce public ? Sont-ils devenus gagas ?
Merci d'avance pour vos témoignages !