Bonjour,
Je passe l'examen du CAPA SH option D en novembre, mais j'ai rédigé mon mémoire l'année dernière (mon sujet : la scolarisation des élèves de la clis dans les classes ordinaires > comment favoriser les apprentissages dans les temps de scolarisation partagée ?)
Ma date d'exam prévue en juin, avait été annulé car je n'avais pas assez d'élèves ce jour là... (et oui, entre les temps de scolarisation partagée, les prises en charge thérapeutiques et les scolarisations à temps partiel, je n'avais que 3 élèves le lundi après-midi !!!).
Depuis, la circulaire de cet été sur les clis est apparue, et elles deviennent désormais : classe d'INCLUSION scolaire.
Avec ma soutenance en novembre, je dois être au clair avec tout ce que cela engendre...
Quels sont les changements concrets de cette nouvelle appellation ?
Quelles différences fondamentales entre ces 2 appellations ?
Merci de m'aider à clarifier tout ça...
Classe d'INCLUSION Scolaire
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delphinedalaigre
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Pascal Ourghanlian
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Re: Classe d'INCLUSION Scolaire
Vous trouverez quelques éléments de réponse sur le site de Claudine, ici : http://web.me.com/pourghanlian/liensetm ... 20CLIS.pdf et ici : http://web.me.com/pourghanlian/liensetm ... 20clis.pdf
Bon courage !
Bon courage !
Cordialement,
Pascal Ourghanlian
Pascal Ourghanlian
Re: Classe d'INCLUSION Scolaire
Bonjour,
La différence entre inclusion et intégration est énorme. Ce sont deux concepts, deux théories qui considèrent la scolarisation des élèves, les apprentissages, les différentes adaptations, la position et la vision de l'enseignant de manière radicalement opposée ; il s'agit d'une réflexion tout à la fois éthique, philosophique... Quant aux changements relatifs à la loi, qui devraient aller vers une école inclusive et qui devraient s'opérer rapidement, au vu des injonctions de plus en plus pressantes des différentes inspections, c'est un autre débat. Je rejoins tout à fait Claudine O. dans ce qu'elle a écrit. Ça ne pourra pas se faire n'importe comment et ça sera surtout très long, à mon avis.
Scolariser dans une même classe un EIP, un élève en situation de handicap (quel qu'il soit), un enfant nouvellement arrivé en France, un élève dyslexique... ne va pas être simple. Scolariser un élève de 11 ans qui ne sait toujours pas lire dans sa classe d'âge est loin d'être quelque chose d'anodin.
Ça implique donc de modifier les pratiques, d'aménager l'espace, le temps autrement, une révision des programmes...
Avant, lorsqu'on intégrait un enfant, on le faisait quand on pensait qu'il était prêt à être intégré.
Maintenant on doit inclure, sans se soucier de tout cela. Là, je fais référence aux élèves qui sont scolarisés en clis et qui sont inclus dans les classes ordinaires. On doit le faire sans prendre en compte la réalité des classes qui vont accueillir les élèves.
Quant aux collègues des classes ordinaires, ils vont devoir de plus en plus scolariser les élèves à besoins éducatifs particuliers dans leur classe, sans pouvoir faire des demandes d'orientation par la suite, puisque celles-ci seront réservées aux cas les plus lourds. L'école inclusive implique d'être capable de gérer les apprentissages pour tous les élèves au sein d'une même classe. Seule restriction : les élèves ayant des troubles du comportement dangereux. C'est tout. En tous les cas, c'est comme cela que ça se passe ailleurs et pour l'instant, on ne peut s'appuyer que sur ce qui se passe ailleurs, puisqu'en France, il existe peu d'exemples d'écoles qui pratiquent une réelle inclusion.
Après, on pourrait parler de ce qui devrait être mis en oeuvre, au sein d'une classe, pour que les enseignants ne soient pas totalement désœuvrés le jour où ils n'auront plus le choix.
Mais ça prendrait un peu de place.
On peut aussi se demander ce que vont devenir les clis. Car elles ne disparaissent pas, elles devront fatalement évoluer.
En tous les cas, bon courage pour la suite.
AVD
La différence entre inclusion et intégration est énorme. Ce sont deux concepts, deux théories qui considèrent la scolarisation des élèves, les apprentissages, les différentes adaptations, la position et la vision de l'enseignant de manière radicalement opposée ; il s'agit d'une réflexion tout à la fois éthique, philosophique... Quant aux changements relatifs à la loi, qui devraient aller vers une école inclusive et qui devraient s'opérer rapidement, au vu des injonctions de plus en plus pressantes des différentes inspections, c'est un autre débat. Je rejoins tout à fait Claudine O. dans ce qu'elle a écrit. Ça ne pourra pas se faire n'importe comment et ça sera surtout très long, à mon avis.
Scolariser dans une même classe un EIP, un élève en situation de handicap (quel qu'il soit), un enfant nouvellement arrivé en France, un élève dyslexique... ne va pas être simple. Scolariser un élève de 11 ans qui ne sait toujours pas lire dans sa classe d'âge est loin d'être quelque chose d'anodin.
Ça implique donc de modifier les pratiques, d'aménager l'espace, le temps autrement, une révision des programmes...
Avant, lorsqu'on intégrait un enfant, on le faisait quand on pensait qu'il était prêt à être intégré.
Maintenant on doit inclure, sans se soucier de tout cela. Là, je fais référence aux élèves qui sont scolarisés en clis et qui sont inclus dans les classes ordinaires. On doit le faire sans prendre en compte la réalité des classes qui vont accueillir les élèves.
Quant aux collègues des classes ordinaires, ils vont devoir de plus en plus scolariser les élèves à besoins éducatifs particuliers dans leur classe, sans pouvoir faire des demandes d'orientation par la suite, puisque celles-ci seront réservées aux cas les plus lourds. L'école inclusive implique d'être capable de gérer les apprentissages pour tous les élèves au sein d'une même classe. Seule restriction : les élèves ayant des troubles du comportement dangereux. C'est tout. En tous les cas, c'est comme cela que ça se passe ailleurs et pour l'instant, on ne peut s'appuyer que sur ce qui se passe ailleurs, puisqu'en France, il existe peu d'exemples d'écoles qui pratiquent une réelle inclusion.
Après, on pourrait parler de ce qui devrait être mis en oeuvre, au sein d'une classe, pour que les enseignants ne soient pas totalement désœuvrés le jour où ils n'auront plus le choix.
Mais ça prendrait un peu de place.
On peut aussi se demander ce que vont devenir les clis. Car elles ne disparaissent pas, elles devront fatalement évoluer.
En tous les cas, bon courage pour la suite.
AVD