Bonsoir,
Je viens d'obtenir un poste en CLIS option D à ma demande mais sans aucune spécialisation. Après avoir fait plusieurs remplacements en UPI, SEGPA et CLIS, je me suis lancée sauf que je ne pensais pas être aussi peu soutenue.
Je m'explique : la directrice m'annonce l'arrivée d'un nouvel élève prétendu "autiste" qui va en hôpital de jour la moitié du temps. Je reçois cet élève le lendemain avec ses parents qui me disent peu de choses sur son cas : "il sait lire mais a du mal pour écrire et, le matin, il prend un traitement car il est psychotique". C'est tout ! Aucun dossier donc je ne m'inquiète pas. Il va pouvoir intégrer mon petit groupe d'élèves en difficultés. Et là, je découvre un enfant qui hurle, se roule par terre, avale tout ce qu'il trouve y compris les cailloux... Nous avons une assistante d'éducation à mi-temps qui du coup doit être en permanence avec lui. Nous sommes désemparés : est-ce normal de pas avoir été préparé a la rentrée de cet élève ? J'ai eu le malheur de demander aux parents quelques renseignements et ceux ci se sont empressés de dire à la directrice que je rejetais l'enfant : moi,je veux juste qu'on me dise comment s'y prendre.Tous les collègues de l'école ont été surpris de son comportement. BON DEBUT EN CLIS !!
Qui n'a pas fait son boulot pour intégrer cet élève sereinement ?
Dossiers médicaux des élèves en CLIS
Re: dossiers medicales des eleves en clis
Bonjour Villar,
Le dossier médical d'un élève est confidentiel, il appartient à la famille de vous informer ou pas des éléments qui pourraient vous être utiles.
Dans la majorité des situations, la famille soucieuse des bonnes conditions de scolarisation de l'enfant donne les éléments utiles à son accueil en classe spécialisée.
Les enfants qui viennent d'hôpitaux de jours, mais là Pascal ou Daniel vous répondraient mieux que moi, dépendent du ministère de la santé, ce n'est pas comme les orientations en établissement qui restent gérés par l'éducation nationale. Une entrée en hôpital de jour est une décision médicale, une sortie aussi.
Un retour en milieu scolaire est dans mon expérience, un projet construit entre l'équipe soignante, la famille puis l'école d'accueil.
Dans votre situation, il semble urgent de demander une équipe éducative afin de réunir les partenaires. Tous ont intérêt à ce que ce retour ou entrée en milieu scolaire se passe dans de bonnes conditions et là ce n'est pas le cas. Vous pouvez solliciter en urgence votre référent MDPH, la psychologue scolaire de votre secteur et le médecin scolaire. L'équipe de l'hôpital de jour demande souvent à rencontrer l'enseignant qui accueille l'enfant, mais n'hésitez pas à les solliciter rapidement s'il ne le font pas.
Manifestement cette entrée dans le scolaire est vécu avec une grande souffrance pour cet enfant. Vous avez le devoir d'en informer vos partenaires, on ne peut imaginer que l'hôpital de jour ait proposé ce projet de scolarisation s'il n'avait quelques espoirs d'adaptation possible de l'enfant. En revanche, ils ne sont pas devins et dans le cas présent, l'enfant manifeste bruyamment que cette rencontre avec l'école lui fait souffrance.
Parlez en très vite à vos partenaires (le directeur est sûrement aussi démuni que vous et les parents plein d'espoirs tout aussi atteints par la souffrance de leur enfant).
Bon courage à vous dans tous les cas, vous avez à faire face à une manifestation très bruyante de la souffrance de cet enfant, cela peut être une crise ponctuelle due au changement de cadre de vie mais cette souffrance doit être entendue.
C'est une prise de contact avec la CLIS plutôt rude pour vous, vous lirez dans ce forum que votre situation est exceptionnelle. Ne vous découragez pas... mais je sais bien que c'est facile à dire
Cordialement
Clairea
Le dossier médical d'un élève est confidentiel, il appartient à la famille de vous informer ou pas des éléments qui pourraient vous être utiles.
Dans la majorité des situations, la famille soucieuse des bonnes conditions de scolarisation de l'enfant donne les éléments utiles à son accueil en classe spécialisée.
Les enfants qui viennent d'hôpitaux de jours, mais là Pascal ou Daniel vous répondraient mieux que moi, dépendent du ministère de la santé, ce n'est pas comme les orientations en établissement qui restent gérés par l'éducation nationale. Une entrée en hôpital de jour est une décision médicale, une sortie aussi.
Un retour en milieu scolaire est dans mon expérience, un projet construit entre l'équipe soignante, la famille puis l'école d'accueil.
Dans votre situation, il semble urgent de demander une équipe éducative afin de réunir les partenaires. Tous ont intérêt à ce que ce retour ou entrée en milieu scolaire se passe dans de bonnes conditions et là ce n'est pas le cas. Vous pouvez solliciter en urgence votre référent MDPH, la psychologue scolaire de votre secteur et le médecin scolaire. L'équipe de l'hôpital de jour demande souvent à rencontrer l'enseignant qui accueille l'enfant, mais n'hésitez pas à les solliciter rapidement s'il ne le font pas.
Manifestement cette entrée dans le scolaire est vécu avec une grande souffrance pour cet enfant. Vous avez le devoir d'en informer vos partenaires, on ne peut imaginer que l'hôpital de jour ait proposé ce projet de scolarisation s'il n'avait quelques espoirs d'adaptation possible de l'enfant. En revanche, ils ne sont pas devins et dans le cas présent, l'enfant manifeste bruyamment que cette rencontre avec l'école lui fait souffrance.
Parlez en très vite à vos partenaires (le directeur est sûrement aussi démuni que vous et les parents plein d'espoirs tout aussi atteints par la souffrance de leur enfant).
Bon courage à vous dans tous les cas, vous avez à faire face à une manifestation très bruyante de la souffrance de cet enfant, cela peut être une crise ponctuelle due au changement de cadre de vie mais cette souffrance doit être entendue.
C'est une prise de contact avec la CLIS plutôt rude pour vous, vous lirez dans ce forum que votre situation est exceptionnelle. Ne vous découragez pas... mais je sais bien que c'est facile à dire
Cordialement
Clairea
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Daniel Calin
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Une précision
C'est vrai que l'entrée comme la sortie d'un hôpital de jour (comme de tout hôpital) est une décision médicale, prise uniquement entre médecins et familles. Mais là, il s'agit d'autre chose. Cette intégration à mi-temps relève bien d'une gestion Education Nationale, après décision MDPH. Il devrait donc y avoir un PPS, ce qui ne semble pas être le cas. Sinon, on est, comme souvent, hors la loi. D'où cet immense bazar !clairea a écrit :Les enfants qui viennent d'hôpitaux de jours, mais là Pascal ou Daniel vous répondraient mieux que moi, dépendent du ministère de la santé, ce n'est pas comme les orientations en établissement qui restent gérés par l'éducation nationale. Une entrée en hôpital de jour est une décision médicale, une sortie aussi.
Pour le reste, les conseils de Claire sont, comme toujours, bienvenus.
Cordialement,
Daniel Calin
Daniel Calin
Re: Dossiers médicaux des élèves en CLIS
Pour être orientés des enfants en CLIS D, les dossiers passent en commission technique de la MDPH ; ce dossier est normalement transmis à l'institution qui accueille l'enfant et donc l'enseignant peut en avoir connaissance du moins en partie c'est dans le cadre du secret médical partagé ; je suis directeur d'ITEP et lorsque l'on fait des intégrations dans le milieu "ordinaire " nous présentons toujours l'enfant avec son histoire du moins dans le principal à l'équipe qui l'accueille ; il n'y a pas autrement de réel travail possible c'est du moins mon opinion.
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perecastor
Re: Dossiers médicaux des élèves en CLIS
Bonjourvillar a écrit : la directrice m'annonce l'arrivée d'un nouvel élève prétendu "autiste" qui va en hôpital de jour la moitié du temps.
(...)
il prend un traitement car il est psychotique
Le diagnostic de cet enfant me semble très flou. Autiste ou pas ? Psychotique ou pas ? Les médicaments, quel type et pour quoi faire (neuroleptiques, anxiolytiques) ?
Avec ce constat, je suppose que cet enfant a été diagnostiqué avant la mise en place des Centre Ressource Autisme (depuis le 1er plan autisme 2005-2007) au niveau régional. Peut-être serait-ce une bonne idée de demander aux parents si leur enfant a été vu au CRA de sa région ou pas, et sinon de leur suggérer d'y prendre rdv pour un bilan complet afin de savoir s'il est ou non autiste, pour adapter au besoin sa prise en charge. Si ça ne "passe" pas avec vous, peut-être vaudrait-il mieux que ce soit votre responsable qui leur pose la question. Ceci évidemment dans le but de les aider, pas d'être intrusif.
Espérant avoir pu aider avec cette idée...